Alain Vigneault a une bonne idée de ce qui attend les Flyers de Philadelphie à partir de maintenant. Il sait à quel point le ravin dans lequel se retrouve sa troupe est profond et il connaît les embûches qu'elle aura à surmonter pour en sortir et niveler les chances dans la série l'opposant aux Islanders de New York.
Flyers : Un défi qu'Alain Vigneault connaît bien
L'entraîneur québécois a guidé les Rangers lors de remontées couronnées de succès, il n'y a pas si longtemps

Combler un retard de 3-1, ça ne se fait pas facilement, mais ce n'est pas mission impossible. Le pilote québécois l'a prouvé en guidant les Rangers de New York vers des victoires en sept matchs contre les Penguins de Pittsburgh, en 2014, et face aux Capitals de Washington, en 2015.
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Chaque fois, ces remontées improbables sont survenues en deuxième ronde.
« Il n'y a pas de doute que je vais me servir de ces expériences-là pour entamer la discussion avec notre groupe, a-t-il expliqué, lundi. Il ne faut pas regarder trop loin devant et nous concentrer sur le match qui se présente à nous. C'est une bonne occasion pour nos leaders de changer le cours des choses.
« Nous allons corriger quelques lacunes dans certains aspects sur lesquels nous pouvons être un peu meilleurs. Si nous sortons en force avec la même volonté qu'hier, j'espère que nous serons en mesure d'en profiter. »
Les Flyers ont disputé un de leurs bons matchs de cette série, dimanche, mais ils ont encaissé une défaite de 3-2. Bien qu'ils aient limité les erreurs défensives, les Islanders les ont fait payer quand la porte s'est entrouverte.
Ils devront faire mieux, mardi (19 h HE; TVAS, CBC, NBCSN, NHL.TV), sans quoi ils pourront faire leurs bagages et quitter la bulle de Toronto.
« Ce sont des erreurs qui ont été coûteuses », a fait valoir l'attaquant Kevin Hayes. « Ils forment une bonne équipe, je ne dis pas le contraire. Ils ont mérité leur place ici. J'ai toutefois le sentiment que la majorité de leurs buts surviennent lorsqu'on se tire dans le pied.
« Une fois que nous aurons corrigé ça, les résultats devraient commencer à changer. »
Le temps commence à presser. Et même si le défi qui se dresse devant eux en est un qui a déjà été relevé par le passé, ils feront partie des quatre premières équipes qui auront à le faire dans une bulle. L'aspect mental de la chose occupera une place encore plus importante qu'à l'habitude.
« C'est un environnement totalement différent, mais le point central de notre préparation doit être le même, a répliqué Vigneault. Il faut nous concentrer sur un match à la fois. Si nous gagnons le prochain, peut-être que nous sèmerons le doute dans leur esprit. »
« Nous devons aller chercher ce match », a renchéri le défenseur Matt Niskanen, qui s'est retrouvé de l'autre côté du spectre quand les Capitals ont été victimes de la remontée des Rangers en 2015.
« Si nous signons une victoire, le vent peut changer de côté et la pression se retrouvera sur leurs épaules. C'est la beauté des séries, ça peut changer vite. J'ai confiance en ce groupe. Si nous pouvons gagner le cinquième match, j'ai espoir que les choses se mettront à tourner en notre faveur. »
L'expérience, le nerf de la guerre
Avec ses 137 matchs d'expérience en séries - le plus haut total au sein de l'équipe - Niskanen sait de quoi il parle. C'est cependant l'un des rares défenseurs de la brigade des Flyers, avec Justin Braun, à s'être déjà retrouvé dans une situation semblable.
C'est l'une des grosses différences entre la présente édition des Flyers et les formations expérimentées des Rangers, qui ont causé la surprise sous la gouverne de Vigneault.
« C'est une combinaison de mon travail et de celui des vétérans de s'assurer que les jeunes abordent les choses présence par présence, une période à la fois, a expliqué le pilote. Si on est en mesure de faire ça, de rester dans le présent et d'avoir la même ardeur au travail qu'hier (dimanche), on va se donner une chance. »
Ivan Provorov, Travis Sanheim et Robert Hagg en sont à leur deuxième présence en séries tandis que Philippe Myers en est à ses premiers pas. C'est aussi le cas du gardien no 1 de la formation, Carter Hart, qui devrait retrouver son poste après avoir cédé sa place à Brian Elliott, dimanche.
Il s'agira d'une belle occasion pour les jeunes loups de la formation de se servir de leurs expériences passées pour tenter d'en forger de nouvelles au plus haut niveau.
« J'ai déjà joué des matchs où il y avait beaucoup de pression dans ma vie, a amorcé Myers. Dans ces moments-là, l'important c'est de garder les choses simples et de ne pas essayer de trop en faire. Un gars comme Matt est très important dans notre vestiaire. Il a déjà gagné une Coupe et il a passé à travers tout ça.
« Si quelque chose ne va pas bien, il est toujours là pour nous dire de continuer à faire notre travail. »

















