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Jean-Gabriel Pageau devra vraisemblablement songer à laisser de côté le surnom que lui avait donné son ancien coéquipier Brady Tkachuk, en début de saison, pour en porter un tout nouveau.

La peste des Sénateurs d'Ottawa l'avait surnommé « Mister Hot » au mois de novembre dernier alors que l'attaquant québécois avait inscrit 11 buts et récolté trois aides en 16 rencontres.
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Ce n'est pas tellement que celui-ci ne lui convient plus - il totalise quand même sept buts et deux aides en 13 matchs depuis le début des séries - c'est simplement que celui de « Mister Clutch », que l'on attribue aux joueurs des grandes occasions, lui conviendrait désormais mieux.
« Le moment n'est jamais trop gros pour lui, il trouve toujours le moyen de continuer à produire et de marquer des buts importants pour nous, a déclaré Josh Bailey, son coéquipier chez les Islanders de New York. Je ne peux pas dire assez de bonnes choses sur lui comme personne et comme joueur.
« Il a beaucoup apporté à notre équipe et il est venu compléter notre groupe d'attaquants à merveille. C'est un gars que l'on peut envoyer sur la glace dans n'importe quelle situation. »
Les Islanders avaient besoin d'une étincelle, dimanche, quand Barry Trotz a envoyé le trio du Québécois sur la patinoire à l'approche du milieu de la troisième période. L'égalité de 1-1 persistait et la formation new-yorkaise venait d'être dominée outrageusement par les Flyers de Philadelphie en deuxième période.
Pageau s'est faufilé derrière la défensive adverse pour s'échapper et donner les devants aux siens. Quelques minutes plus tard, Brock Nelson inscrivait son deuxième du match et les Islanders étaient en route vers une victoire de 3-2 et une confortable avance de 3-1 dans la série de deuxième tour.
« N'importe qui aurait pu marquer ce but, a humblement déclaré Pageau. On est sortis en lion et tout le monde poussait dans la même direction. C'est le fun quand c'est ton trio qui marque le but. Je pense qu'on faisait de bonnes choses depuis le début de la troisième, et ç'a porté fruit. »

PHI@NYI #4: Pageau profite d'une échappée en 3e

N'importe qui? Peut-être pas. Ce n'est pas la première fois que les ouailles de Trotz ressentent l'effet Pageau dans cette série. On se souviendra que c'est aussi lui qui avait forcé la tenue d'une prolongation en créant l'égalité à la fin du deuxième match - une défaite de 4-3 des Islanders.
« Je crois que certains gars ont cette habileté de briller dans ces moments, alors que d'autres ne l'ont pas, a fait valoir le pilote. Il faut un joueur qui ne panique pas quand le jeu se resserre et que les choses se compliquent. Quand il doit donner cet effort supplémentaire, on dirait qu'il voit tout au ralenti.
« Ce que je vois de Jean-Gabriel, c'est qu'il a toujours été productif en séries. Après cette mauvaise deuxième période, nous avions besoin de quelque chose pour faire reculer les Flyers, et c'est exactement ce qu'il a réussi à faire. »
En 48 matchs éliminatoires avec les Sénateurs et les Islanders, Pageau a récolté 19 buts et six aides tout en développant un flair pour les moments de tension.
Certains se souviendront notamment de son match de quatre buts face aux Rangers de New York, en deuxième ronde en 2017. D'autres pourraient reculer encore plus loin encore pour constater qu'il avait déjà cette réputation pendant ses années dans la LHJMQ.
Chose certaine, le directeur général des Islanders, Lou Lamoriello, savait sur quel genre de joueur il mettait la main quand il l'a acquis des Sénateurs, à la date limite des transactions.
« Cette acquisition rapporte déjà pour nous, a vanté Nelson. C'est un morceau important de l'équipe. Il fournit de la profondeur au centre, il gagne ses mises au jeu et il marque de gros buts. C'est un joueur à qui on peut se fier dans les trois zones. Il peut tout faire. C'est plaisant de l'avoir de notre côté. »