Combden Thornton badge Chaumont

TORONTO – Kirk Combden est originaire de Portugal Cove-St. Phillip’s, un petit village situé à une quinzaine de kilomètres de St. John’s, la capitale de Terre-Neuve-et-Labrador. Pour cette semaine du Temple de la renommée du hockey, l’homme de 29 ans avait planifié un voyage au pays des Maple Leafs.

Dans de bonnes conditions climatiques, un vol entre St. John’s et Toronto se fait en un peu moins de quatre heures. Mais la météo reste toujours changeante à l’extrémité est du pays.

Combden l’a compris une fois de plus. Il n’y avait toutefois rien qui allait l'empêcher d’atteindre sa destination. Pour rien au monde, il ne voulait manquer la séance de questions et de réponses avec son héros de jeunesse, Joe Thornton.

« À la veille de mon départ, il y avait de la neige et une mauvaise température le jeudi soir. J’ai conduit vers mes parents puisqu’ils habitent plus près que moi de l’aéroport, mais j’ai foncé dans un fossé avec ma voiture en raison d’une météo vraiment changeante en très peu de temps. Ce n’était rien de trop grave, c’était juste un petit accident. J’ai eu à négocier avec une voiture endommagée tout juste avant de partir. Heureusement, je suis ici aujourd’hui à Toronto. »

« Au départ, je devais atterrir vendredi matin à Toronto, mais j’ai finalement touché le sol uniquement vendredi soir, a-t-il poursuivi. À l’aéroport de St. John’s, vendredi matin, nous avons eu un premier retard de sept heures avec notre vol et nous avons patienté trois autres heures. Nous avons réussi à partir pour Ottawa. À Ottawa, il y a eu un autre retard. J’ai patienté longtemps, mais j’ai fini par arriver à Toronto vers 22h45 le vendredi soir. Nous devions atterrir à 10h30 en matinée. »

Les retards dans les aéroports n’ont en rien affecté son moral. En ce dimanche après-midi, Combden était parmi les premiers à se pointer au Temple de la renommée du hockey afin d’obtenir un bon siège pour la traditionnelle séance de questions et de réponses pour les partisans avec les cinq joueurs présents à Toronto (Joe Thornton, Duncan Keith, Zdeno Chara, Jennifer Botterill et Brianna Decker).

Des cinq immortels, Combden tenait à rencontrer Thornton. Le Terre-Neuvien a posé la deuxième question lors de cette séance d’un peu plus d’une heure. Avant de poser sa question pour « Jumbo Joe », il a expliqué rapidement sa mésaventure pour atteindre sa destination.

Il n’avait même pas eu le temps de terminer sa phrase que Thornton avait quitté son siège pour marcher en sa direction et lui offrir un gros câlin. À son retour sur la scène du Grand Hall, l’ancienne gloire des Bruins et des Sharks a fait un petit signe à son interlocuteur en lui disant qu’il reviendrait à la fin pour un autographe.

« J’ai trouvé sa réaction géniale, a-t-il raconté. J’ai toujours aimé sa personnalité. Il a un côté humain. Je n’étais pas surpris de recevoir une accolade de sa part. Je suis un partisan des Bruins depuis l’âge de quatre ans et Joe était le capitaine de l’équipe avant son départ pour les Sharks. »

« Quand les Bruins l’ont échangé (30 novembre 2005), j’avais neuf ans, a-t-il enchaîné. J’ai appris la nouvelle de sa transaction le matin à mon réveil. J’avais le cœur brisé. Je m’en souviens encore. Plusieurs années plus tard, Joe a passé proche de gagner la Coupe Stanley en 2016 avec les Sharks. Ils ont perdu contre les Penguins. C’était un autre moment triste pour moi. Mais Joe a tellement connu une belle carrière. Je suis heureux de son entrée au Temple. Je ne voulais pas manquer cette journée. »

En plus d’un câlin de son idole, Combden a obtenu les autographes sur un chandail des Bruins et chandail du match des étoiles de 2009 à Montréal. Le gilet des Bruins portait le numéro 19 et le nom de Thornton dans le dos, alors que celui du match des étoiles était avec le numéro 97 et encore une fois le nom de Thornton.

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Alexandre Burrows comme peste

Geno Reda, de TSN, a servi de maître de cérémonie pour la période des questions avec les amateurs, un exercice organisé à la demande de Wayne Gretzky depuis 1999 quand il a fait son entrée au Temple de la renommée.

Parmi les nombreuses questions, il y avait un classique. Quels joueurs détestiez-vous le plus affronter? Si Zdeno Chara a répondu une fois de plus Pavel Datsyuk et que Thornton a identifié Eric Lindros comme le rival le plus intimidant, Duncan Keith a pensé à un ancien joueur des Canucks de Vancouver.

« Avec les Blackhawks, nous avions une grande rivalité avec les Canucks de Vancouver, a mentionné Keith. Je trouvais ça étourdissant de jouer contre les jumeaux Daniel et Henrik Sedin. Mais le joueur qui me faisait le plus perdre patience était l’autre compagnon de trio des Sedin : Alex Burrows. Il était très bon pour te faire pogner les nerfs. »

Keith et Burrows n’ont pas juste joué l’un contre l’autre. En 2012, ils ont représenté le Canada au Championnat du monde à Stockholm en Suède et à Helsinki en Finlande.

« J’ai appris à le connaître lors de ce tournoi, a affirmé Keith. Il était un bon joueur, un attaquant toujours intense. Il n’est pas devenu mon meilleur ami, mais nous avions du plaisir ensemble. Nous avions oublié nos rivalités. »

Le Canada avait perdu 4-3 en quarts de finale contre la Slovaquie à ce tournoi. Signe que le hockey est un petit monde, Zdeno Chara était le capitaine des Slovaques. La Slovaquie avait remporté l’argent à ce Mondial en s’inclinant en finale 6-2 contre la Russie.