Boston Bruins celebrate October 11 2025

BOSTON – Les mauvais souvenirs de la déroute sont encore frais dans la mémoire des Bruins de Boston. Ils en ont parlé avec légèreté, gratitude et espoir tout au long du camp d’entraînement.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour une équipe qui a terminé la saison 2024-25 avec le cinquième pire dossier de la LNH (33-39-10), pour une équipe que plusieurs voient d’ailleurs encore à l’extérieur du portrait des séries éliminatoires pour une deuxième saison de suite.

Mais jusqu’ici, ça se passe plutôt bien.

Les Bruins n’ont joué que trois matchs, mais ont signé trois victoires, avec un nouvel entraîneur-chef en Marco Sturm et un rappel nouveau de ce qu’ils doivent faire pour connaître du succès – surtout en considérant tout le talent que l’équipe a laissé partir avant la date limite des transactions du 7 mars dernier.

« Il y a beaucoup d’éléments sur lesquels nous pouvons bâtir, a lancé l’attaquant Pavel Zacha. Ça me rend fébrile. »

Ils auront un gros test lorsque le Lightning de Tampa Bay leur rendra visite au TD Garden, lundi (13 h HE; The Spot, NHLN, NESN, TVAS), juste avant leur départ sur la route pour un séjour qui ne s’annonce pas facile avec des affrontements contre les Golden Knights de Vegas, l’Avalanche du Colorado et le Mammoth de l’Utah.

Peu importe le dénouement de chacun des matchs ou la longueur de l’actuelle séquence victorieuse, les Bruins ont eu des aperçus de l’identité qu’ils veulent bâtir. C'est ce qui compte réellement.

« Tout le monde est excité de jouer et tout le monde travaille, a dit Sturm. Nous sommes une famille. Ce que font les membres d’une famille, c’est se soutenir et s’entraider. C’est notre message. Nous le ressentons, et je pense que les partisans peuvent le ressentir également. Est-ce que ça va toujours se conclure par une victoire? Non. Mais l’important n’est pas ce qui va arriver. Nous voulons nous tenir ensemble. C’est notre identité, et c’est plaisant de jouer de cette façon. »

C’est évidemment encore plus plaisant quand les résultats se traduisent par des victoires.

C’est un contraste avec la saison dernière. Après deux victoires dans les trois premiers matchs, les choses ont pris une tournure drastique. Les Bruins montraient une fiche de 4-6-1 à la fin octobre, et l’entraîneur Jim Montgomery se faisait montrer la porte de sortie le 19 novembre. Ça ne s’est pas amélioré par la suite.

L’équipe est différente cette année. Objectivement, elle compte sur moins de talent, mais elle est composée de joueurs qui comprennent peut-être mieux qui ils sont et qui travaillent fort. Ils l’ont montré dans la victoire de 3-1 à domicile contre les Sabres de Buffalo samedi, sans la présence du défenseur Hampus Lindholm, blessé au bas du corps.

« C’est plaisant de côtoyer ces gars-là, car ils sont soucieux, ils adhèrent au concept d'équipe et ils veulent s’améliorer, a noté Sturm. [Contre les Sabres], je pense qu’on a vu du hockey des Bruins, avec la foule derrière nous. »

BUF@BOS: Zacha brise la glace

Ils ont beaucoup discuté du principe d’acheter le plan au cours du dernier mois, de l’approche à adopter pour une équipe qui souhaite désespérément réussir là où elle a échoué la saison dernière. L’ambiance est bien différente depuis leur retour à Boston à la fin de l’été.

« Nous mettons tout en place depuis le premier jour du camp d’entraînement, a mentionné le gardien Jeremy Swayman. Nous sommes ravis d’avoir Marco derrière le banc, mais nous sommes aussi excités par le nouveau départ. Nous devons nous prouver chaque jour. C’est vraiment plaisant de faire partie de tout ça. »

Swayman a raison d’être heureux. L’année dernière, il avait raté l’entièreté du camp d’entraînement en raison d’une dispute contractuelle, et il n’avait jamais trouvé son rythme par la suite, en route vers la pire saison de sa carrière au chapitre des statistiques. Il a conclu la campagne avec une moyenne de buts alloués de 3,11 et un pourcentage d’arrêts de ,892. Après deux matchs cette saison, Swayman s’est montré solide, n’accordant que deux buts et maintenant un taux d’efficacité de ,966.

« C’est excellent d’avoir pu participer au camp d’entraînement avec le groupe et de resserrer les liens dès le départ, a-t-il dit. J’ai aimé chaque seconde. »

Les Bruins comprennent qu’ils ne risquent pas de gagner des matchs à haut pointage, alors ils mettent l’accent sur le jeu défensif, l’infériorité numérique et les décisions avec la rondelle. Ils sont parfaits jusqu’ici en 12 occasions à court d’un homme, après avoir terminé 24e dans la Ligue (76,3%) à ce chapitre la saison dernière.

« Si ce sont des matchs de 2-1 que nous devons gagner, c’est ce que nous allons faire », avait affirmé le président des Bruins Cam Neely, la semaine dernière.

Difficile de prédire à quoi ressemblera le portrait après 82 matchs, mais pour le moment, les Bruins paraissent moins tendus, plus à l’aise.

Il n’y a rien à perdre dans une saison quand peu de gens à l’extérieur croient en vous.

« Je ne regarde pas trop loin devant, a dit Sturm. J’y vais un match à la fois, mais honnêtement, je ne savais pas trop non plus à quoi m’attendre. Nous avons connu une bonne présaison, mais je savais que nous avions encore du travail à faire. Les gars étaient en feu à Washington (victoire de 3-1 mercredi) et ç’a donné de l’énergie dès le départ. Maintenant, ils savent sur quoi ils doivent travailler, ils savent ce que je veux.

« Oui, nous avons une fiche de 3-0, mais je continue d’y aller un match à la fois. Nous allons les prendre, ces victoires, et continuer d’avancer. »