Kings Danault Durzi SDW main

Dans le cadre des textes de la série « Tête-à-tête avec… », nous nous entretenons avec des acteurs du monde du hockey afin d'en apprendre plus sur leur vie sur la glace et à l'extérieur. Cette édition met en vedette l'attaquant Phillip Danault et le défenseur Sean Durzi des Kings de Los Angeles.

Phillip Danault et Sean Durzi sont des joueurs clés dans l'heureux mélange de jeunesse et d'expérience que forment les Kings. Los Angeles (33-20-8) est présentement au deuxième rang du classement de la Pacifique, seulement deux points derrière les Golden Knights et le sommet. Ils terminent un périple de cinq matchs à l'étranger mardi soir face aux Jets à Winnipeg (20h HE; TSN3, BSW, ESPN+, SN NOW).
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Après quoi Danault, Durzi et le reste de l'équipe regagneront Los Angeles, où les deux amis ont une tradition particulière les jours de match. Leur préparation débute en allant chercher ensemble un café en voiture, habitude qui peut prendre des airs de superstition, avoue timidement Durzi.
« Peut-être un peu! Mais si quelque chose arrive, qu'il a besoin de sa voiture et que nous devons conduire séparément, nous allons vivre avec. [Notre rituel] rend toutefois les jours de match un peu mieux. Ça calme et te prépare pour la soirée. Nous cherchons toujours à avoir une bonne ambiance à bord avec de la bonne musique. C'est la routine! »
Cafés en main, Danault et Durzi ont visité les bureaux new-yorkais de la LNH et ont discuté de leur amitié, du capitaine des Canadiens de Montréal, Nick Suzuki et de l'ancien des Kings Dustin Brown.
Comment l'amitié s'est développée la saison dernière, à l'arrivée de Sean comme recrue et de Phillip via le marché des joueurs autonomes?
Danault : « J'ai pu voir son potentiel et son niveau de compétitivité. Je me suis dit : 'je vais aider ce jeune. Je crois qu'il peut s'améliorer très rapidement'. Il a sans doute été une grande raison de nos succès la saison dernière, j'ai donc voulu le prendre sous mon aile et nous sommes devenus de très bons amis. »
Durzi : « Je venais d'être rappelé (de la LAH). Je connaissais déjà quelques gars des camps d'entraînement, mais je n'étais pas vraiment ami avec qui que ce soit. Simplement des connaissances ici et là. Je prenais toujours l'autoroute pour aller aux matchs et Phil m'a demandé un joueur comment je m'y rendais. Je lui ai dit : 'je m'y rends seul en voiture'. Il m'a répondu : 'Moi aussi. Tu veux qu'on y aille ensemble?' Depuis, nous avons eu beaucoup de temps pour discuter.
« Une partie de mon jeu est basé sur la confiance et d'avoir 'Phil' qui me prend sous son aile pour me montrer les rudiments de la ligue très tôt m'a rendu confortable et confiant envers mon jeu. En lui discutant en voiture, en sachant que j'ai un ami qui est là chaque jour. Je lui donne beaucoup de crédit d'avoir fait cela avec le jeune joueur timide que j'étais, et de m'avoir aidé à éclore et jouer à ma manière. »
Sean a joué avec le capitaine des Canadiens de Montréal, Nick Suzuki, à Owen Sound et à Guelph dans la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL) de 2015 à 2019. Phillip a aussi joué avec Suzuki, mais avec les Canadiens de 2019 à 2021. Phillip, étais-tu un mentor pour Nick et si oui, tentes-tu de recréer une telle relation avec Sean?
Danault :« Je ne peux répondre pour Nick, mais de mon côté, c'était la même chose qu'avec 'Durz'. Dès que Nick est arrivé, j'ai vu son niveau de compétitivité et qu'il allait être l'un des principaux éléments pouvant permettre à l'équipe de gagner dans l'immédiat. Il est centre, comme moi. Je pouvais voir à quel point il était sérieux et mature pour son âge. Il avait l'étoffe d'un capitaine. On pouvait le voir directement. J'ai tenté de l'aider comme j'ai pu.
Les Kings ont érigé une statue de l'ancien capitaine Dustin Brown. Réalisez-vous pleinement l'ampleur d'avoir joué avec cet élément-clé des conquêtes des Kings en 2012 et 2014, et d'un joueur immortalisé auprès d'autres grands de Los Angeles au même titre que Wayne Gretzky, « Magic » Johnson et Kareem Abdul-Jabbar?
Durzi : « Tu es pratiquement sous le choc lorsque tu le rencontres pour la première fois. Sur les jeux vidéo lorsque j'étais plus jeune, on s'interdisait pratiquement de jouer avec les Kings tellement ils étaient une bonne équipe. Je ne sais pas quand le déclic s'est fait, mais à un moment donné, on devient amis. C'est bien de regarder à tous ses faits d'armes et d'être heureux qu'il soit une légende, mais en même temps, tu apprends à connaître la personne et tu deviens surtout content pour elle. C'est surtout ce qui est spécial, d'avoir pu faire partie de cela en tant qu'ami plutôt que partisan ou observateur. »
Danault :« Ça démontre le respect que l'organisation a envers 'Brownie', d'ériger une statue à son effigie et de retirer son numéro (23). J'ai beaucoup de respect pour cette légende qui a inculqué une culture gagnante à Los Angeles. »
Le présent et le futur sont prometteurs pour les Kings. Une partie du noyau du championnat de 2014 se mélange à plusieurs jeunes joueurs en progression. À quel point croyez-vous en vos chances d'accéder aux séries éliminatoires?
Durzi :« Tu regardes les gars; Phil se présente soir après soir, et sa constance est l'une des choses les plus importantes à avoir dans cette ligue de ce que j'ai pu voir jusqu'à maintenant. Il est capable d'apporter quelque chose chaque soir, tout comme les autres joueurs qui ont déjà gagné. Peu importe comment ils se sentent ou si nous avons joué la veille, ils vont répondre présents et être compétitifs. C'est la principale chose que j'admire. Nous nous parlons toujours entre jeunes joueurs de la chance que nous avons d'être entourés d'un tel noyau. Mon ami Suzuki a aussi eu cette chance d'être entouré de meneurs comme (Shea) Weber, (Carey Price). Nous pouvons simplement apprendre d'eux, ne pas faire les mêmes erreurs deux fois et s'améliorer chaque jour. Ces gars nous pavent la voie en ce sens. »