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Chaque semaine, LNH.com vous propose un survol de ce qui se passe dans le monde des espoirs de la planète hockey. Qu'ils soient déjà repêchés ou en voie de l'être, cette chronique sera votre rendez-vous hebdomadaire pour garder un oeil sur les faits et gestes des futures vedettes de votre équipe préférée.

Benoit-Olivier Groulx n'a jamais été reconnu comme un joueur principalement offensif, mais il voulait profiter de sa troisième saison dans l'uniforme des Mooseheads d'Halifax pour commencer à renverser la tendance.
Un peu aussi pour se prouver à lui-même qu'il était capable de contribuer davantage à l'attaque. Il n'est pas devenu une machine de guerre offensive - il a récolté 52 points, dont 24 buts, en 47 matchs - mais la progression est au rendez-vous.
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« Je me suis un peu fait reprocher de ne pas faire beaucoup de jeux en zone offensive dans les dernières années, a fait remarquer Groulx. C'est quelque chose que je voulais améliorer et que je voulais réussir à prouver à tout le monde, mais aussi à moi-même.
« En ce moment, j'essaie plus de créer des choses offensivement. Je garde la rondelle plus longtemps et je pense que ça me donne plus d'occasions. Et c'est sûr que de jouer avec un gars comme Arnaud Durandeau (Islanders de New York), ça m'aide beaucoup. »
Même si tout cela est positif et que les Mooseheads ne cracheront certainement pas sur une autre arme offensive en cette année de Coupe Memorial, ça n'aurait pas été dramatique si Groulx avait offert un rendement similaire à celui de l'an dernier (55 points en 68 matchs).
Parce que sa marque de commerce, c'est surtout sa capacité à jouer dans les deux sens de la patinoire et dans toutes les situations de jeu. C'est ce qui lui a permis d'être sélectionné par les Ducks au deuxième tour (54e au total) l'an dernier.
« C'est un couteau suisse », a expliqué l'entraîneur des Mooseheads, Éric Veilleux. « Il joue bien en désavantage numérique, il est bon en avantage numérique et il est responsable défensivement. Même à trois contre trois, il est capable de créer des choses. C'est un excellent joueur de hockey. »
Avec 18 rencontres à écouler au calendrier régulier, Groulx est le deuxième meilleur buteur de la LHJMQ en avantage numérique avec 12 buts - un de plus que son coéquipier Samuel Asselin - et totalise aussi six aides avec l'avantage d'un homme.

Plus important encore, il domine la Ligue à égalité avec deux autres attaquants au chapitre des buts gagnants avec huit. De quoi plaire aux Ducks qui le verront se greffer à l'organisation sous peu.
« Tu prends de la maturité chaque année et ça peut aider », a dit l'attaquant qui aura 19 ans mercredi. « C'est sûr qu'en faisant un camp professionnel, ça aide encore plus. Tu vois comment les joueurs de la LNH se préparent et voient le jeu.
« Les Ducks savaient que j'avais eu des blessures qui m'avaient un peu restreint par le passé. Ils m'ont dit qu'ils aimeraient voir une progression offensive cette année. »
Plus gros et plus rapide
Lorsqu'on lui demande ce qui a déclenché cette métamorphose, Groulx attribue à peu près tout le crédit à son entraînement estival qu'il effectue depuis quelques années avec le préparateur physique Mark Powell du Crunch de Syracuse, l'équipe dirigée par son père Benoit Groulx.
Il affirme avoir ajouté près de dix livres de masse musculaire à sa charpente, ce qui lui donne un meilleur avantage dans les bagarres à un contre un en zone offensive.
Mais Veilleux, qui en est à sa première saison à la barre de l'équipe, a aussi remarqué une amélioration au chapitre de son coup de patin, et ce, dans les premiers mois de la saison.
« Tout le monde parlait beaucoup de son coup de patin - même son père - mais moi je trouve qu'il a gagné une vitesse depuis le début de l'année, a vanté Veilleux. C'est un gars qui est sérieux, qui s'entraîne fort et on voit la différence. Il est capable de provoquer plus de chances grâce à ça. »

Dans le calepin

  • Alexis Lafrenière a poursuivi sur sa lancée en amassant au moins un point dans un neuvième match de suite cette fin de semaine et n'a besoin que d'un point à son prochain match pour enregistrer sa plus longue séquence du genre en carrière dans la LHJMQ. L'attaquant de 17 ans est le troisième meilleur marqueur du circuit, à cinq points de la tête.
    - Le défenseur des Mooseheads Jared McIsaac est lui aussi sur une impressionnante séquence. À ses sept derniers matchs, il a amassé deux buts et 13 mentions d'aide. Dimanche, l'espoir des Red Wings de Detroit a participé aux quatre buts des siens (un but, trois passes) dans un gain de 4-2 contre les Wildcats de Moncton.
  • Depuis sa conquête de l'or au Championnat mondial junior, le gardien finlandais Ukko-Pekka Luukkonen n'a donné que 22 buts en 10 rencontres - signant au passage trois jeux blancs devant la cage des Wolves de Sudbury. L'espoir des Sabres de Buffalo affiche la meilleure moyenne (2,41) et le meilleur taux d'efficacité (,921) de la Ligue de hockey de l'Ontario.

2019 sous la loupe

  • La date limite des transactions approche à grands pas et il faudra garder un œil sur le nombre de choix de première ronde qui changeront d'adresse au cours des prochaines semaines. Les Maple Leafs de Toronto ont lancé le bal en en sacrifiant un pour faire l'acquisition de Jake Muzzin. L'an dernier, le total s'est élevé à six.
    - Jack Hughes, le meilleur espoir nord-américain en vue du prochain repêchage, ne participera pas au Tournoi des cinq nations des moins de 18 ans en raison d'une blessure au bas du corps. L'évènement qui se tient du 5 au 9 février regroupe les meilleurs espoirs des États-Unis, de la Finlande, de la République tchèque, de la Suède et de la Russie.
    - Le gardien Dustin Wolf suit les traces de son prédécesseur Carter Hart chez les Silvertips d'Everett alors qu'il affiche désormais la meilleure moyenne (1,82) de la Ligue de hockey de l'Ouest. Il est quatrième pour le taux d'efficacité (,930), non loin du premier rang détenu par Trent Miner (,932).