Jones Hall split

RALEIGH, Caroline du Nord – Pensez à où étaient Seth Jones et Taylor Hall il y a six mois et à ce qu’ils devaient ressentir en jouant avec les Blackhawks de Chicago.

Et pensez à où ils sont aujourd’hui, en troisième ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, et à quel point cette idée devait leur sembler farfelue en janvier dernier.

« Les derniers mois ont été un tourbillon », a dit le défenseur Jones avant la victoire de 5-0 de ses Panthers de la Floride contre Hall et les Hurricanes de la Caroline dans le match no 2 de la finale de l’Association de l’Est au Lenovo Center jeudi.

Jones et Hall ont peut-être touché le fond du baril cette saison lors de la Classique hivernale de la LNH Discover, le 31 décembre, dans un revers démoralisant de 6-2 contre les Blues de St. Louis devant 40 933 partisans au Wrigley Field de Chicago.

Jones a utilisé le mot « embarrassés » pour décrire ce que lui et les Blackhawks ont ressenti à ce moment-là. Hall, lui, a dit avoir été « sous le choc » à l’issue de cette rencontre.

Les deux vétérans étaient pratiquement désespérés. Avec plus de 850 matchs chacun derrière la cravate, Hall (33 ans) et Jones (30) n’étaient, à ce moment-là, jamais même passés près de la Coupe Stanley.

« Quand je pense à où nous étions, dans les bas-fonds du classement au sein d’une équipe où il n’y avait pas vraiment de pression pour gagner, et à où nous sommes aujourd’hui…, a affirmé Hall. Je pense que je peux parler pour lui en disant que je suis convaincu qu’il est aussi emballé que moi. »

Là où ils sont, c’est en finale de l’Est. Hall est avec les Hurricanes depuis qu’il a été échangé là-bas par les Blackhawks le 24 janvier, tandis que Jones est avec les Panthers depuis une transaction effectuée le 1er mars.

Les moments qu’ils vivent actuellement leur font presque oublier ce qu’ils ont vécu dans une équipe en reconstruction à Chicago.

La Floride mène la série 2-0 à l’approche du match no 3 au Amerant Bank Arena samedi (20 h HE; TVAS, CBC, SN, MAX, truTV, TNT).

« Je suis extrêmement heureux d’avoir eu cette chance et que cette organisation croie en moi, a mentionné Jones. Je ne jouais probablement pas mon meilleur hockey à Chicago, mais je suis content d’être ici et d’avoir ce groupe autour de moi. J’essaie de garder les choses simples et de privilégier l’aspect défensif. »

Hall aime tellement la Caroline qu’il a signé une prolongation de contrat de trois ans d’une valeur de 9,5 millions $ (salaire annuel moyen de 3,17 millions $) le 30 avril pour demeurer avec les Hurricanes.

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« J’aime ce que je vis comme membre des Hurricanes de la Caroline, a-t-il indiqué. Être où nous sommes en ce moment n’est qu’une autre étape de ce que nous vivons. C’est très plaisant. »

L’entraîneur des Panthers Paul Maurice peut comprendre ce que Jones et Hall vivent en ce moment.

« J’ai passé environ 18 ans à diriger des équipes comme [les Blackhawks] », a-t-il mentionné.

En fait, c’est plutôt 19 saisons.

Les équipes de Maurice ont participé aux séries seulement cinq fois en 19 saisons de 1995-96, quand il a fait ses débuts avec les Whalers de Hartford, jusqu’à 2016-17, sa quatrième saison avec les Jets de Winnipeg. Une fois durant cette séquence, en 2002, il a conduit les Hurricanes à la finale de la Coupe Stanley. En 2009, ils ont atteint la finale de l’Est. Les trois autres présences en séries se sont soldées par une élimination au premier tour.

« Je sais ce que c’est d’être du mauvais côté, a souligné Maurice. L’équipe n’est pas bonne. Tu sais que tu ne gagneras pas et que les chances que tu participes aux séries sont minces. Tu essaies aussi d’instaurer un standard dans le vestiaire et de tirer le maximum des joueurs. Ils vont faire les bonnes choses, ils vont travailler fort, mais ils savent qu’ils ne gagneront pas. »

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C’est exactement ce que Jones et Hall ressentaient avec les Blackhawks. Leurs objectifs comme joueurs n’étaient plus alignés avec ceux des Blackhawks sur le plan organisationnel.

« À un certain point, ce n’est plus plaisant, a expliqué Maurice. Ils arrivent motivés, ils veulent faire la bonne chose et ils vont travailler fort chaque soir, mais les défaites finissent par peser lourd, surtout sur tes joueurs vedettes. »

C’est la raison pour laquelle les transactions ont représenté une bouffée d’air frais pour Hall et Jones.

« Ils obtiennent un nouveau départ, a dit Maurice. Ces deux joueurs entrent dans un vestiaire où la pression n’est pas constamment sur eux parce que d’autres joueurs livrent la marchandise également. »

Voici donc Jones et Hall en finale de l’Est, plus loin qu’ils ne se sont jamais rendus en séries. Les deux s’affrontent en sachant que le gagnant aura la chance de se battre pour la Coupe Stanley.

Le perdant sera certainement abattu, mais peut-être que bizarrement, il sera également satisfait d’avoir eu la chance de rejouer des matchs importants.

« C’est plaisant de se présenter à l’aréna pour jouer des matchs que tu dois absolument gagner », a dit Jones.

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