RALEIGH, Caroline du Nord – Le match n'a jamais été serré, il n'y a jamais eu de doute du début à la fin. C'était exactement ce qu'on pouvait s'attendre d'une équipe championne en titre comme les Panthers de Floride, mais absolument pas ce qu'on est en droit d'attendre d'une équipe aspirante comme les Hurricanes de la Caroline.
Mais si vous suivez la tendance, il n'y avait rien de surprenant dans l’identité de l’équipe qui l'a emporté 5-0 lors du deuxième match de la finale de l'Association de l'Est au Lenovo Center, jeudi.
Les Hurricanes ont maintenant perdu 14 matchs consécutifs en finale d'association depuis 2009, et ce qui compte le plus en ce moment, c'est que les six derniers se sont tous déroulés contre la Floride – quatre en 2023 et deux jusqu'à présent en 2025.
Chaque match dans cette situation a été pire que le précédent, mais les cinq premiers étaient loin d'être aussi mauvais que ce qui s'est passé jeudi, lorsque pour la première fois, la Caroline a semblé déstabilisée, submergée et dépassée par les Panthers.
Alors oui, à ce stade, il est légitime de se demander si les Panthers ne dominent pas seulement sur la glace, mais aussi dans la tête des joueurs de la Caroline. Il est légitime de se demander si les Hurricanes se remettent en question, s'ils se demandent intérieurement s'ils peuvent battre cette équipe.
« C'est une question de mental », a expliqué Jordan Staal, le capitaine des Hurricanes. « C'est ce qui se passe dans notre cerveau, notre niveau de concentration et les pensées qui peuvent nous envahir. Il faut être dans l'état d'esprit que nous avons eu toute l'année, c'est-à-dire de suivre notre système, de nous concentrer sur nos présences et sur nos batailles, et d'exécuter comme nous savons le faire. Mais quand ces pensées te rentrent dans la tête, ça ne parait jamais bien. Nous devons croire en notre groupe et en ce que nous avons fait toute l'année et aller voler le troisième match. »
Les Hurricanes ont été assez bons pendant assez longtemps sous la direction de l'entraîneur Rod Brind'Amour – c'est leur troisième participation à la finale d'association depuis 2019 – pour être convaincus qu'ils donneront le meilleur d'eux-mêmes dans le troisième match de cette série, samedi au Amerant Bank Arena.
Il n'y a rien à retenir de positif pour eux du match no 2, mais les joueurs estiment qu’ils ont raison de continuer à y croire.
« Après tout, les Panthers viennent de disputer sept matchs contre les Leafs », a rappelé l'attaquant Taylor Hall. « Ils ne sont pas une équipe de hockey parfaite et nous savons qu'il y a des zones à exploiter, comme pour n'importe quelle équipe. Ils exploitent nos faiblesses, c'est évident. Nous devons jouer notre jeu et si nous perdons en faisant cela, alors ainsi ce sera. Comme le dit le proverbe, il faut danser avec la fille qu'on a amenée au bal. Il faut jouer à notre manière, et nous ne l'avons pas fait ».
Hall a bien sûr raison. Les Hurricanes doivent croire qu'ils peuvent offrir une performance à leur image contre les Panthers et qu'ils peuvent les battre. Sinon, pourquoi se présenter?
Mais la réalité est que ces deux premiers matchs contre les Panthers et le balayage de 2023 en toile de fond sont suffisants pour semer le doute.
Le premier match, mardi, s'est soldé par un pointage de 5-2. Les Hurricanes n'ont pas été mauvais. Ils ont dit qu'ils n’avaient pas détesté leur jeu, que ce sont les erreurs coûteuses et les buts marqués en supériorité numérique qui les ont affectés. Ils pensaient qu'ils s'en sortiraient. Ils étaient confiants. Mais ils étaient encore loin du but.
Ils avaient prévu d'entamer le deuxième match avec énergie, en étant sur le qui-vive, en frappant, en attaquant et en mettant la pression.
Au lieu de cela, ils se sont montrés méconnaissables, complètement déboussolés.