MacKinnon-avalanche

Tout au long des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, LNH.com va effectuer un retour sur les principaux éléments des matchs de la veille, que ce soit des statistiques étonnantes, des intrigues pertinentes en passant par les héros du jour. Voici ce qu'il faut retenir des matchs du 19 avril.

Le jeu de puissance des Bruins flanche au mauvais moment

Les performances en avantage numérique ont été l'une des clés qui ont permis aux Bruins de Boston de se présenter avec une égalité de 2-2 à l'aube du cinquième match de la série face aux Maple Leafs de Toronto, disputé vendredi soir au TD Garden. La troupe de Bruce Cassidy avait marqué cinq fois en 11 occasions en avantage numérique lors des quatre premiers matchs de la série.
Le jeu de puissance n'a toutefois par été en mesure de répondre à l'appel lors de cette rencontre. Les Maple Leafs ont écopé des trois premières pénalités de la rencontre, mais la défensive torontoise et le gardien Frederik Andersen ont résisté, en route vers une victoire de 2-1 qui leur a permis de prendre une avance de 3-2 dans la série de première ronde dans l'Association de l'Est.

TOR@BOS, #5: Krejci rétrécit l'écart tard en 3e

Les Bruins auraient bien eu besoin de marquer en avantage numérique puisqu'ils auraient ainsi pris l'avance dans le match. La troisième et dernière pénalité des Maple Leafs a pris fin à 10:24 de la deuxième période. Les visiteurs ont par la suite été disciplinés, et ont marqué deux fois en un peu plus de deux minutes en milieu de troisième période, l'œuvre d'Auston Matthews et de Kasperi Kapanen, pour se forger une avance qu'ils n'allaient plus perdre, eux qui l'ont emporté 2-1.
« On va devoir travailler ensemble, se mettre dans notre zone et faire le travail, c'est tout. Il n'y a plus de lendemain si on perd. C'est évident qu'on a raté notre chance ce soir, mais il n'y a plus rien que nous puissions faire à propos du match de ce soir. Il faut regarder vers l'avant, être prêts à sauter dans l'avion demain et être prêts pour le gros match qui s'en vient », a souligné le joueur de centre Patrice Bergeron.

Matthews se lève

Dans le camp des Maple Leafs, le nom d'Auston Matthews était sur toutes les lèvres. Non seulement le joueur de centre a-t-il marqué, lui qui a connu l'un de ses meilleurs matchs en carrière en séries éliminatoires. Après avoir été blanchi lors des deux premières rencontres de la série, il a amassé cinq points lors des trois dernières parties.
« Je pense qu'il a connu un excellent match, a souligné le pilote des Maple Leafs Mike Babcock. J'ai vraiment été impressionné par lui. Il devrait être fier de sa performance.
« Je pense que ce soir, c'est sa meilleure performance d'un bout à l'autre de la patinoire dans les séries. Il a été incroyable. Il a participé à plusieurs sorties de zone. Il était là et disponible pour [le défenseur]. »

TOR@BOS, #5: Matthews ouvre la marque en 3e période

On se souviendra qu'à pareille date l'an dernier, Matthews essuyait les critiques après n'avoir amassé que deux points en sept matchs face aux Bruins, qui avaient éliminé les Maple Leafs en sept parties. Au fil de sa jeune carrière, il n'a que 21 ans, l'Américain et son entraîneur ont eu quelques différends au sujet du style de jeu de l'équipe et de ses compagnons de trio. Cette fois, ils semblent être sur la même longueur d'onde et Matthews a acheté le plan de Babcock qui dit que les occasions offensives viendront grâce à du jeu défensif solide.
« C'est vraiment important pour moi, a souligné Matthews. Ce soir, je pense que les cinq gars, nous ne faisions qu'un lorsqu'on était en sortie de zone. Nous étions au bon endroit pour le défenseur et on communiquait bien ensemble. C'est ce qui est le plus important, de leur faire savoir où tu es sur la glace quand ils peuvent t'envoyer la rondelle. »

Solide production offensive de l'Avalanche

Après avoir été blanchie lors du premier match de la série, l'Avalanche du Colorado a rebondi rapidement pour inscrire 19 filets lors des quatre dernières rencontres et ainsi éliminer les Flames en cinq matchs.
Cette saison, le trio de Gabriel Landeskog, Nathan MacKinnon et Mikko Rantanen a amorcé le calendrier sur les chapeaux de roue, si bien qu'à la mi-décembre, MacKinnon et Rantanen étaient perchés au sommet des pointeurs de la LNH alors que Landeskog était 13e. Les trois joueurs avaient alors récolté 47,1 pour cent des buts de l'Avalanche et 45,4 pour cent des points.

COL@CGY, #5: Rantanen ajoute à l'avance en A.N.

Leur production s'est par la suite effritée, et l'entraîneur-chef Jared Bednar a décidé de modifier ses trios afin de placer Rantanen sur la deuxième ligne. Une décision qui semble payante dans la série contre les Flames, puisque Rantanen a amassé cinq buts et quatre passes, pendant que MacKinnon a marqué trois fois en plus d'obtenir cinq passes. Ils sont les troisièmes et quatrièmes meilleurs pointeurs de la LNH ce printemps.
Surtout, ces modifications auront permis à l'Avalanche de compter sur une offensive plus équilibrée. Le défenseur Tyson Barrie et les attaquants Colin Wilson, Matt Nieto et Landeskog ont tous amassé quatre points lors des quatre dernières parties.
« C'est certain qu'on était sous-estimé pour cette série et personne ne nous a choisis pour l'emporter, a estimé MacKinnon. On ne s'attendait pas à ce qu'on gagne en cinq parties, mais nous croyons en ce groupe. On s'est mis en marche. On sentait que lors du match no 1, on avait mieux joué [que les Flames]. Nous avons tiré 50 fois lors de deux matchs de suite et nous avons très bien joué. C'est excitant. »
« Tout le monde a faim, a ajouté Rantanen. On pouvait le voir après le match, personne ne célébrait abondamment. On est loin d'avoir fini. Il nous reste beaucoup de chemin à faire et ce n'est que la première étape. »

Smith n'a rien à se reprocher

À l'aube des séries éliminatoires, à Calgary, on se demandait quel gardien allait amorcer les séries éliminatoires entre la recrue David Rittich et le vétéran Mike Smith. Les deux avaient offert du jeu inégal cette saison. Malgré des statistiques inférieures, c'est Smith qui a obtenu la confiance de l'entraîneur Bill Peters.
Il aura été un des seuls éléments à ne pas décevoir chez les champions de l'Association de l'Ouest, qui ont été éliminés par l'Avalanche en cinq rencontres. Smith a vu beaucoup de caoutchouc dans la série, lui qui a affronté 205 lancers, dont 56 et 52 lors des matchs trois et quatre. En cinq départs, c'est 31 tirs reçus de plus que son plus proche poursuivant dans la catégorie, Frederik Anderson des Maple Leafs.

Grâce un style peu orthodoxe, mais qui lui a permis de tenir le fort, Smith a terminé ses séries éliminatoires avec une moyenne de buts accordés de 3,20, mais surtout, avec un pourcentage d'arrêts de ,917.
« On s'est entraîné tout l'été, on s'est battu durant les matchs préparatoires, la saison régulière et on a travaillé fort, a rappelé Smith. Avec l'âge, les chances de gagner sont diminuent. C'est décevant.
« La saison régulière ne veut rien dire d'autre que c'est ce qui te permet de participer aux séries. Une fois en séries, toutes les équipes peuvent gagner. Ils méritaient d'être là. »