Brunicke lepage

NIAGARA FALLS, Ontario – Si Harrison Brunicke pensait débarquer au camp d’entraînement d’Équipe Canada junior et partager en détail l’expérience qu’il a acquise à ses neuf premiers matchs avec les Penguins de Pittsburgh plus tôt cette saison, c’est assez raté.

Ce n’est pas que le défenseur de 19 ans ne veut pas le faire. Loin de là. C’est surtout parce que toutes les questions de ses coéquipiers portent sur un seul sujet : Sidney Crosby. Et ça ne le dérange pas outre mesure.

« Je pourrais m’asseoir et en discuter toute la journée, a rigolé celui qui a amorcé la campagne dans la grande ligue, en entrevue avec LNH.com. La première fois que j’ai rencontré Crosby, je bégayais moi-même et je ne savais pas quoi dire. J’étais juste sous le choc. C’était vraiment spécial. »

Le bon côté des choses, c’est que tout ce qu’il raconte sur le légendaire capitaine des Penguins – accessoirement une icône du hockey canadien – risque de bien servir ceux qui n’ont pas eu la même chance que lui. On devine que plus le temps passera, plus l’arrière pourra transmettre son propre savoir et jouer un rôle de leader au sein de l’équipe.

« ‘Bruno’ a passé du temps avec Sidney Croby, et on peut en voir l’impact sur sa façon de se préparer et de se comporter, a vanté l’attaquant Gavin McKenna. Il est plus professionnel. Ce genre d’expérience sera énorme pour l’équipe. Les gars qui reviennent de la LNH joueront assurément des rôles clés. »

Brunicke est l’un des six joueurs présentement avec la formation canadienne ayant joué au moins un match dans la LNH. Le défenseur Zayne Parekh (Calgary) ainsi que les attaquants Michael Misa (San Jose), Jett Luchanko (Philadelphie), Braeden Cootes (Vancouver) et Brady Martin (Nashville) sont les autres.

Au total, c’est 37 matchs d’expérience dans la LNH, cette saison. De ce nombre, Parekh détient la plus vaste expérience – il a disputé 11 parties avec les Flames avant de subir une blessure qui l’a tenue à l’écart du jeu depuis le 7 novembre.

« Harrison, Jett et moi sommes les trois gars les plus âgés de l’équipe, a amorcé Parekh. On comprend ce que ça signifie d’être un pro. Harrison et moi, on y a goûté pendant quelques mois déjà, et on peut ramener ce qu’on a appris ici. On sait ce que ça implique.

« Les gars vont prendre exemple sur nous et compter sur nous pour être des leaders, et des joueurs qui vont se lever dans les moments importants. On comprend ce rôle-là et on l’accepte. »

Dans sa quête de mettre fin à une disette de deux ans sans médaille, la formation canadienne pourrait aussi recevoir un peu plus d’aide de la LNH d’ici le début du tournoi. L’état-major attend toujours de voir si Ben Kindel (Pittsburgh), Berkly Catton (Seattle) et Sam Dickinson (San Jose) seront rendus disponibles.

Dire que les attaquants Macklin Celebrini (San Jose) et Beckett Senecke (Anaheim) ainsi que le défenseur Matthew Schaefer (Islanders) seraient théoriquement admissibles à une participation – ce qui n’arrivera pas. Quoi qu’il en soit, le Canada ne sera pas à plaindre au chapitre de l’expérience.

Ça fera peut-être pencher la balance en sa faveur quand la pression sera forte.

« Je crois qu’on peut donner l’exemple aux plus jeunes par nos actions et en imitant ce qu’on a vu en haut, a expliqué Luchanko, qui a joué quatre matchs avec les Flyers cette saison. On peut partager des leçons et aider les autres gars qui vont, je l’espère, tous se rendre là éventuellement. »

Une place au chaud pour Misa

On en attendra beaucoup de la part des piliers Brunicke et Parekh à la ligne bleue, mais c’est probablement en Misa, qui a joué sept matchs avec les Sharks, que résident le plus d’attentes dans le camp canadien.

Même s’il a raté le début du camp en raison d’une blessure – il n’a joué que deux matchs dans la Ligue américaine depuis le 1er novembre – le plus récent champion pointeur de la Ligue de hockey de l’Ontario (134 points) occupera sans doute une place centrale au sein de l’attaque canadienne.

On semble d’ailleurs lui garder une place au chaud entre McKenna et Porter Martone sur le premier trio, et sur la première vague du jeu de puissance.

« Michael se lève dans les moments importants, a souligné Parekh, qui a remporté la Coupe Memorial à ses côtés avec Saginaw, en 2024. Il a joué un grand rôle pour notre équipe l’an dernier, il a été le meilleur joueur du circuit. Il a le respect de tous, et il sera la pierre angulaire de notre équipe à tout moment. »

L’état-major avait indiqué, au début du camp, que Misa serait en mesure de disputer au moins un des trois matchs préparatoires. Il a raté le premier – une victoire/défaite de X-X contre la Suède – et le Canada continuera sa préparation encore face à la Suède, samedi, et contre le Danemark, mardi.