MONTRÉAL – Louis Crevier endossera l’uniforme des Blackhawks pour un 33e match cette année lors de son unique visite au Centre Bell cette saison. Le chiffre 33 marquera un sommet pour lui lors d’une même saison dans la LNH.
À 24 ans et à sa quatrième saison au sein de l’organisation des Hawks, Crevier a maintenant atteint un statut qu’il n’avait jamais eu la chance de connaître : devenir un défenseur régulier dans la meilleure ligue au monde.
« Oui, j’ai ce sentiment que je m’installe maintenant comme un défenseur à temps plein, a-t-il dit à sa sortie d’un entraînement matinal jeudi. Je dois avoir cette mentalité, je ne veux pas qu’on me vole ma place. J’ai confiance en moi. Je ne me dis pas, "oh mon Dieu qu’est-ce qui m’arrive? Ou je suis donc bien chanceux." Je gagne en confiance et je la veux cette place. Je souhaite toujours m’améliorer. Je ne serai jamais satisfait. Et si je joue encore dans la LNH dans dix ans, je voudrai garder la même mentalité. »
« C’était un long parcours. Je joue tous les matchs maintenant. Je veux rester ici. Mais je ne peux pas m’asseoir sur mes lauriers. »
À ses deux dernières saisons, le géant défenseur de 6 pi 8 po et 228 lb avait fait la navette entre le vestiaire des Hawks et celui des IceHogs de Rockford dans la Ligue américaine. L’an dernier, il avait participé à 32 matchs avec la bande à Connor Bedard et 15 autres matchs avec les IceHogs.
Jeff Blashill, qui en est à sa première saison derrière le banc des Blackhawks, avait rayé le nom de Crevier de sa formation pour le tout premier match de la saison. Depuis cette défaite de 3-2 contre les Panthers à Sunrise le 7 octobre dernier, Blashill a toujours trouvé une place pour son grand défenseur au sein de sa brigade de défenseurs.
« Nous ignorions quel pas il pouvait prendre cette saison, mais il en a clairement pris un grand, a noté Blashill. Quand je ''coachais'' contre lui l’an dernier, je voyais un grand et gros défenseur qui bouge bien. Mais je trouve qu’il se déplace encore mieux. Les grands défenseurs deviennent souvent plus fluides avec l’âge. C’est le cas avec lui. Il mesure 6 pi 8 po, mais il a une très bonne mobilité pour sa stature.
« Il est intelligent défensivement, mais il gagne aussi en confiance avec la rondelle. Il réalise qu’il peut parfois profiter d’une fraction de seconde de plus en raison de son gabarit. Il devient un joueur important pour nous. »
Avant le passage à Montréal où il jouera devant une trentaine de membres de sa famille et d’amis, Crevier avait déjà marqué trois buts et amassé 12 points en 32 matchs cette saison, en plus de maintenir un différentiel de +3.
En détachant ses patins, le choix de septième tour a expliqué ce qui le rendait le plus heureux de son rendement.
« Je dirais que c’est la confiance et l’expérience qui commencent à rentrer, a-t-il expliqué. Je suis fier du fait que j’obtiens de bonnes confrontations dans chacun de nos matchs. Je joue contre les bons trios des autres équipes. C’est ça qui me rend le plus fier. J’ai la confiance des coachs pour affronter les bons joueurs. Tout le monde est bon dans la LNH, mais il y a des trios plus dangereux. »
À cinq contre cinq, Crevier formera un duo avec Alex Vlasic face au CH. À 6 pi 6 po et 217 lb, Vlasic est aussi un gros bonhomme.
« J’ai joué un peu avec lui dans la Ligue américaine avant la LNH, a-t-il rappelé. Il est vraiment talentueux. C’est facile de jouer avec lui puisqu’il garde un jeu simple et il patine très bien. Nous nous complétons bien. Tous les défenseurs dans la LNH aimeraient jouer avec Vlasic. »
Un but marquant
Avec les Hawks, Crevier a des missions défensives avec des présences régulières contre les meilleurs trios des équipes adverses, mais aussi en infériorité numérique. Il a toutefois fait parler de lui pour un jeu spectaculaire cette saison.
Le 10 décembre dernier, il a déjoué Igor Shesterkin d’un tir du revers en coupant vers le centre de la patinoire sur une échappée en désavantage numérique.


















