BROSSARD – Martin St-Louis l’a dit une autre fois : « Sam n’a pas oublié comment jouer devant le filet. » Ce fameux filet, Samuel Montembeault le regagnera samedi soir pour la visite des Sénateurs d’Ottawa au Centre Bell.
Questionné sur la gestion de ses gardiens à la sortie d’un premier entraînement à la maison après un long voyage de quatre rencontres dans l’Ouest canadien et américain, St-Louis a rapidement tranché un potentiel débat.
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« Sam va jouer samedi. On va pouvoir arrêter d'en parler », a dit l’entraîneur en chef qui n’a pas l’habitude de confirmer l’identité de son gardien partant à plus de 24 heures d’un match.
« Il n’a pas oublié comment jouer devant le filet. Il y a un contexte rattaché à cela. De la manière dont “Dobs” (Jakub Dobes) joue, ça nous achète un peu de temps pour Sam. Il pouvait continuer à travailler sur son jeu. Je ne suis pas inquiet. Sam va arrêter les rondelles. Il est un excellent gardien et il jouera samedi. Ça lui donnait une longue séquence pour travailler sur ses affaires. Mais on n’aurait peut-être pas profité de ce temps si Dobs n’était pas au niveau où il est présentement. Sam va jouer samedi. »
En ce début de saison, Jakub Dobes est celui qui offre les performances d’un gardien numéro un avec un dossier impeccable de six victoires et aucun revers. Le Tchèque de 24 ans a maintenu une moyenne de buts alloués de 1,97 et un taux d’efficacité de ,930.
Dobes a signé les trois gains du Tricolore lors de ce périple de quatre rencontres à Calgary, Edmonton, Vancouver et Seattle. Montembeault, quant à lui, a encaissé l’unique revers en perdant 6-5 contre les Oilers.
Montembeault, qui célébrait ses 29 ans en cette journée froide et pluvieuse du mois d’octobre, a confiance que son expérience l’aidera à se relever.
« Si j’avais fait ça au début de ma carrière, j’aurais trouvé ça plus difficile, a affirmé le numéro 35. Je sais que j’ai eu du succès dans la LNH. L’an dernier, j’ai connu une super bonne saison. Je suis capable de jouer, j’appartiens à cette ligue. Je dois juste retourner à mes bases et me libérer l’esprit. Je dois respirer et rester dans le moment présent.
« J’ai une fiche de 2-3 (deux victoires, trois défaites). Il y a des buts que je n’ai pas aimés, j’ai donné de mauvais buts, souvent en troisième période. J’aurais pu obtenir un meilleur dossier. L’équipe joue vraiment bien. Nous marquons des buts et nous jouons bien défensivement. »
Utilisé une seule fois lors des cinq derniers matchs, Montembeault a passé beaucoup de temps sur la patinoire avec Éric Raymond, l’entraîneur des gardiens. Il a aussi discuté avec St-Louis à quelques reprises.
« J’ai parlé deux ou trois fois avec Martin, a-t-il précisé. Pour l’aspect technique, il me dit toujours qu’il ne connaît pas ça. Il ne s’aventure pas sur ce terrain. Mais je lui parlais aussi de la situation. “Doby” joue tellement bien, il mérite des départs. Il me donnait des trucs de l’époque où il jouait. Il a déjà connu un moins bon début de saison. »
Toujours considéré comme un candidat pour un poste avec l’équipe canadienne pour les Jeux olympiques d'hiver de Milano Cortina 2026, Montembeault sait que ce faux départ n’aide pas sa cause. Il est loin de ses chiffres habituels avec une moyenne de 3,82 et un taux d’efficacité de ,842.
« Ça n’aide pas, a-t-il convenu. Ce n’est pas le meilleur moment pour connaître un tel début de saison. Mais je ne dois pas trop y penser. Je dois juste penser à mon jeu et améliorer mes performances. Le reste suivra si je joue bien. »
Montembeault aura patienté neuf jours avant d’obtenir un départ depuis son revers contre Connor McDavid et les Oilers. Il n’a pas souvent vécu une aussi longue période sans jouer lors des dernières saisons. S’il y a un aspect qui ne change pas, c’est qu’il garde son sourire et son sens de l’humour malgré cette période creuse.
« Cet été, j’ai passé cinq mois sans jouer, a-t-il répliqué en partant à rire. Ce n’est pas plus difficile mentalement. Mais quand tu as un mauvais match, tu aimes ça pouvoir rejouer dès le prochain match afin de l’effacer dans ta tête. Il y avait plusieurs jours d’entraînements. J’ai passé du temps avec Éric dans les derniers jours, je restais un bon 45 minutes avec lui lors des entraînements matinaux. Nous pouvions nous concentrer à y aller d’exercices juste pour les gardiens. »


















