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Rocket : Bilan en demi-teinte en attendant l'évaluation

Sylvain Lefebvre et Larry Carrière ont fait valoir leurs bons coups au terme de la difficile saison de l'équipe

par Guillaume Lepage @GLepageLNH / Journaliste LNH.com

LAVAL - Geoff Molson et Marc Bergevin ont été clairs lors du bilan de fin de saison des Canadiens, il y a une semaine : le secteur hockey de l'organisation fera l'objet d'une évaluation complète et des changements seront nécessaires.

« Le statu quo n'est pas acceptable », avait lancé le président de l'équipe, Geoff Molson.

Ces propos ont évidemment fait leur bout de chemin jusqu'à Laval, dimanche, où les joueurs et l'état-major du Rocket (24-42-10) ont tenu leur propre bilan quelques heures seulement après avoir encaissé leur 52e revers de la campagne.

En terminant au tout dernier rang de la Ligue américaine en vertu d'un taux de victoires de ,382, le club-école des Canadiens a incidemment raté les séries éliminatoires pour la cinquième fois en six saisons sous la gouverne de l'entraîneur-chef Sylvain Lefebvre.

Malgré l'évaluation dont il fera sans doute l'objet au courant des prochains jours, le pilote québécois de 50 ans s'est montré tout de même optimiste quant à son avenir. Son contrat le lie à l'organisation lavalloise jusqu'au terme de la prochaine campagne.

« Ça fait six ans que je suis ici et je suis confiant non seulement en mon avenir, mais aussi en ce que je suis capable de faire, a-t-il plaidé devant une poignée de journalistes. En tant qu'entraîneur, tu dois croire en tes moyens.

« Je peux avoir une bonne relation avec les joueurs pour différentes raisons. Je suis passé par où ils passent présentement. Comme joueur, je n'ai pas été repêché, je suis arrivé par la porte d'en arrière et j'ai dû travailler plus fort que les autres pour réussir à faire carrière. Mon cheminement d'entraîneur n'est pas si différent. »

Son travail, ainsi que celui de ses adjoints Donald Dufresne et Nick Carrière, a d'ailleurs été encensé par le directeur général de la formation Larry Carrière, qui rencontrera lui aussi Bergevin au cours des prochains jours.

Le manitou du club-école a admis que les résultats avaient été décevants, mais a tout de même souligné que son personnel avait respecté sa mission première, soit celle de préparer les espoirs de la formation à occuper un poste au sein du grand club.

« Nos entraîneurs ont pris beaucoup d'expérience et ils sont demeurés très positifs dans cette année difficile, a déclaré Carrière. Ils sont très responsables pour les 12 joueurs qui ont été rappelés à Montréal. Ils ont travaillé avec ces joueurs tous les jours et leur ont appris beaucoup de choses. Ils ont fait du bon travail. »

Le blâme sur les rappels

C'est en grande partie aux nombreux rappels par les Canadiens que Carrière a fait allusion pour expliquer le piètre rendement de la formation, qui disputait sa première saison sur la couronne nord de Montréal.

Il a notamment évoqué les noms de Byron Froese, Nicolas Deslauriers, Daniel Carr et Charlie Lindgren, qui ont tous passé de longs pans de la saison à Montréal, comme des exemples positifs. En revanche, cela a fait en sorte que le Rocket a dû faire appel à 51 joueurs en cours de saison.

« Ce n'est pas le résultat que nous voulions, a dit Carrière. Ç'a montré le caractère des joueurs et des entraîneurs, qui ont bien fait dans les circonstances. Avec 51 joueurs, ce n'est pas une atmosphère facile, mais ils ont fait de leur mieux. »

« Les gars ont travaillé, a pour sa part plaidé Lefebvre. Les résultats ne mettent pas en évidence tout le travail accompli ni les efforts qui ont été faits. Je peux vous dire qu'il n'y a pas vraiment de matchs où je peux dire que les joueurs n'ont pas donné ce qu'ils avaient. »

Si l'effort et le travail étaient au rendez-vous, cette difficulté à combler convenablement l'absence des joueurs rappelés ne révèle-t-elle donc pas un manque de profondeur organisationnelle en termes d'espoirs de haut niveau?

« Pas du tout, a martelé Carrière. On le voit avec (Nikita) Scherbak, (Noah) Juulsen et (Michael) McCarron. Il y a beaucoup de joueurs qui sont jeunes dans l'organisation et je pense que ça aide l'énergie à Montréal avec les Canadiens.

« Je pense que nous avons un futur avec ces jeunes-là. Quand on est en santé à Montréal et à Laval, je pense que nous avons un avenir positif. »

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