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Jean-Gabriel Pageau était dû.
Blanchi pour la première fois de la série face aux Flyers de Philadelphie, la veille, l'attaquant québécois est revenu à la charge en déclenchant une poussée de deux buts des siens en troisième période dans une victoire de 3-2 des Islanders de New York, dimanche.

La troupe de Barry Trotz détient maintenant une confortable avance de 3-1 dans la série et aura l'occasion d'accéder à la finale de l'Est pour la première fois depuis 1993 lors du cinquième affrontement, mardi (19h HE; TVAS, CBC, SN).
« Nous devons regarder le travail qu'il nous reste à accomplir, a fait valoir le pilote d'expérience. Nous devons gagner un autre match, et c'est toujours le plus difficile. Personne ne va nous donner cette dernière victoire, nous allons devoir la mériter. »
Brock Nelson a inscrit son deuxième but du match, son cinquième du tournoi estival, un peu moins de quatre minutes après celui de Pageau pour enfoncer le dernier clou dans le cercueil des Flyers, qui ont marqué plus d'un but pour la deuxième fois seulement de la série.
Le Québécois avait touché la cible dans les deux premières rencontres et est revenu à ses bonnes habitudes en portant la marque à 2-1 en s'échappant à 7:18 du dernier engagement. Il a ainsi redonné vie aux Islanders, qui avaient été dominés 17-3 au chapitre des tirs au deuxième tiers.
« Nous n'avions pas joué nos deux meilleures périodes », a admis Pageau, qui totalise maintenant un but dans sept des 13 matchs disputés par la formation new-yorkaise depuis le début des séries.
« (Thomas) Greiss nous a gardés dans le match et nous a permis de croire en nos chances en revenant pour la troisième. C'est ce que font les bonnes équipes; elles oublient ce qui vient de se passer et regardent vers l'avant. C'est le genre de groupe que nous avons et nous l'avons prouvé ce soir. »
Sean Couturier a battu le portier allemand grâce à une habile déviation pour créer l'égalité au cours de cette deuxième infernale, tandis qu'Ivan Provorov a réduit l'écart à un seul but avec 1:05 à écouler à la rencontre.
Greiss en était à son premier départ depuis le 7 mars, mais rien de tout ça n'a paru. Il a tout simplement sauvé les meubles en deuxième, alors que les Islanders n'étaient tout simplement pas dans le coup, et a conclu la soirée avec 36 arrêts.
« Je savais qu'à un certain point, les deux gardiens allaient faire partie de la solution, a lancé Trotz. Il n'y a aucun doute que Greiss l'a été ce soir dans ce qui a été, selon moi, le pire match que nous avons disputé depuis le début des séries. »

Les Islanders ont le dessus sur les Flyers, 3-2

De l'autre côté, Brian Elliott a assuré la relève de Carter Hart en repoussant 30 lancers. À son premier départ depuis le 6 août, il n'a pas eu le luxe de s'acclimater lentement au rythme des séries quand il a fait face à un barrage de 18 tirs, dont neuf au cours d'un seul avantage numérique, en première période.
« Je me sentais bien, a dit le vétéran gardien. C'est difficile de ne pas avoir été en mesure d'aller chercher la victoire, surtout dans un match aussi important. Nous sommes en retard, mais nous ne sommes pas morts, et je pense que les gars le savent très bien. »
Question d'opportunisme
Malgré cette prestation en dents de scie, les Islanders ont quand même fait ce qu'ils font de mieux depuis leur arrivée dans la bulle de Toronto : trouver un moyen de l'emporter.
Ils ont profité de chaque petite erreur défensive des Flyers pour les faire payer même si leur tenue dans les trois zones était loin de ressembler à ce à quoi ils nous ont habitués.
« Il n'y a aucun doute dans mon esprit que c'est ce qui a fait la différence ce soir, a commenté l'entraîneur des Flyers, Alain Vigneault. Nous avons tout donné et nous avons travaillé fort du début à la fin. Ce n'était pas parfait, mais nous avons menacé plusieurs fois.
« En troisième, nous avons commis quelques erreurs et ils en ont profité. Nous n'avons pas réussi à faire la même chose de l'autre côté. »