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À part pour quelques joueurs d'exception ici et là, le chemin vers la LNH n'est habituellement pas un long fleuve tranquille ou une histoire digne d'un conte de fées.
Xavier Parent est désormais bien au courant.
Sous les projecteurs depuis sa saison au niveau pee-wee AAA au cours de laquelle il avait fait tourner les têtes en récoltant 113 points, dont 62 buts, en 30 rencontres, l'attaquant québécois connaît une campagne plus difficile au pire moment de sa carrière.

Admissible au prochain repêchage de la LNH, il n'a amassé que 10 buts et 13 aides en 42 rencontres avec les Mooseheads d'Halifax.
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« J'ai toujours été un joueur qui a produit, a déclaré le jeune homme au bout du fil. C'est sûr que j'aimerais être plus dominant cette année. Mais ce n'est pas la première fois que je fais face à de l'adversité, j'en ai eu beaucoup dans ma carrière.
« Il faut juste que je joue comme j'en suis capable et ne pas penser à rien d'autre. »
C'est assurément plus facile à dire qu'à faire. Parent admet d'ailleurs lui-même s'être fait prendre à ce jeu en première moitié de saison. Surtout qu'il avait amorcé cette importante année de brillante façon.
En août, Parent s'est taillé un poste au sein de la formation canadienne des moins de 18 ans en prévision de la Coupe Hlinka-Gretzky, où il avait récolté deux buts et une aide en cinq rencontres pour aider le Canada à décrocher la médaille d'or.
De retour à Halifax en pleine confiance, il se sentait prêt à aider l'équipe hôte du tournoi de la Coupe Memorial à connaître une grosse saison. Mais la production a tardé à venir, et même une séquence de sept points en six matchs ne lui a pas permis de prendre son envol.
Il en avait simplement trop sur les épaules.
« J'avais connu un bon tournoi cet été et je crois que je m'étais mis un peu trop de pression en début de saison, a-t-il confié. C'était un peu à cause du repêchage, mais aussi en raison de l'importance de la saison à Halifax.
« Chaque fois que je fais partie d'une équipe, je veux contribuer à l'attaque et l'aider à gagner. Je voulais être un leader et jouer mon meilleur hockey en carrière et je pense que c'est de cette façon que je me suis mis de la pression. »
De nombreuses conversations avec son entraîneur Éric Veilleux lui ont quand même permis de mieux gérer la situation et de retrouver peu à peu l'identité qui lui avait permis d'être le quatrième choix du repêchage 2017 de la LHJMQ, malgré son gabarit de 5 pieds 8 pouces et 171 livres.
« Je peux l'aider, mais c'est à lui de bien contrôler tout ça, a commenté Veilleux. Le repêchage ne changera pas de date et on va participer au tournoi de la Coupe Memorial même si on en perd 30 de suite. C'est à lui de faire en sorte de jouer de la bonne façon pour s'aider là-dedans. Tu as beau y penser, ça ne t'amène absolument rien. »
Déceptions
Un rendement en deçà des attentes lors de son année d'admissibilité au repêchage vient aussi avec son lot de déceptions.
Alors qu'il a fait partie de l'élite de sa tranche d'âge au pays en août, Parent n'a pas reçu de coup de fil pour faire partie de l'équipe d'étoiles de la LHJMQ pour la Série Canada-Russie en novembre ni même pour le Match des meilleurs espoirs de la LCH/LNH, qui se tiendra la semaine prochaine à Red Deer.
« C'est sûr que c'est une déception parce que j'aimerais faire partie de ces évènements-là, a admis Parent. Je sais que je suis capable, mais avec le début de saison que j'ai eu, je n'ai pas prouvé que je pouvais être là. C'est encore plus frustrant parce que je sais je pourrais y être, mais je ne le mérite pas. »
Les choses commencent tout de même à se replacer. Depuis le retour de la pause des Fêtes, qui lui a fait le plus grand bien, Parent a enregistré trois buts et trois aides en 10 matchs. Mais le plus important, c'est qu'il joue mieux.

« Il travaille plus fort, il est plus rapide et plus engagé qu'en première moitié, a observé Veilleux. Pour moi, les déceptions comme celles qu'il a vécues doivent lui servir de motivation. Je ne vois pas d'autres façons de répondre.
« T'as le choix de lâcher ou de peser sur la pédale encore plus. C'est ce que je vois depuis Noël. »