Plekanec

BROSSARD - Tomas Plekanec prétend qu'il trouverait le moyen de ne pas marquer même si on mettait deux buts sans gardien devant lui. C'est dire à quel point la confiance du doyen des attaquants des Canadiens est peu élevée actuellement.
Plekanec a utilisé l'hyperbole en esquissant un sourire qui dissimulait à peine le sentiment de lassitude qui l'habite.

« C'est drôle, mais la situation est très frustrante, a admis le vétéran tchèque. Quand tu as des problèmes à marquer, tu y penses forcément et tu deviens plus facilement frustré.
« Au dernier match, j'ai raté un filet abandonné ou presque. Je n'arrive pas à marquer. Mais je ne dois pas céder au découragement. Les saisons sont longues. Ça fait partie de la réalité d'un joueur de hockey. »
Plekanec n'a réussi qu'un but en 17 matchs jusqu'à maintenant et il ne totalise que cinq points. C'est un rythme bien en deçà de celui qu'on lui connaît, lui qui en a récolté 60 et 54, respectivement, au cours des deux dernières saisons.
Mardi, on a assisté à une scène qui illustre parfaitement ses déboires actuels : complètement seul à la gauche du but, il a tiré à bout portant directement sur le gardien des Panthers de la Floride Roberto Luongo, même si l'ouverture était béante.
« J'obtiens des chances, c'est ça qui est important, a-t-il continué. Mais en ce moment je ne marquerais pas même si on me plaçait devant deux filets déserts côte à côte. Je sais que les saisons sont longues. Je m'accroche et je reste positif. Ça va finir par débloquer pour moi. »
Avant le tournoi de la Coupe du monde, Plekanec avait fait flèche de tout bois dans l'uniforme de la République tchèque, en obtenant trois buts au cours des matchs préparatoires.
« Je vous avais dit à ce moment que je trouvais des façons de marquer sans trop le vouloir, a-t-il évoqué. Quand tout va bien, tout va bien. Mais c'est parfois le contraire. Ce n'est pas ma première mauvaise séquence. Je vais m'en sortir. »
Le fulgurant début de saison que le Tricolore connaît lui permet de gérer la situation avec moins de stress.
« Je peux demeurer plus détendu en raison des succès que nous connaissons. Nous avons un bon groupe de joueurs. Nous avons du plaisir ensemble tant sur la glace qu'à l'extérieur. C'est plus facile dans ce temps-là. »
Gallagher garde la tête haute
L'ailier Brendan Gallagher en est un autre qui est en panne à l'attaque. Gallagher n'a pas trouvé le fond du filet depuis 11 matchs, ce qui représente sa plus longue disette de but.
Le principal intéressé assure que ce n'est absolument pas une source de préoccupation pour lui.
« Je ne cesse de le répéter, mais de toute évidence vous ne me croyez pas », a affirmé Gallagher qui a tout de même amassé 10 points - quatre buts, six passes - en 17 matchs. « L'équipe va bien et oui je souhaiterais apporter une meilleure contribution, mais j'essaie d'aider d'autres façons.
« J'ai connu la saison dernière une séquence de neuf matchs sans but. Ça arrive. Il faut continuer de faire de bonnes choses et tout va finir par rentrer dans l'ordre. »
L'entraîneur Michel Therrien s'est dit aucunement inquiet.
« Brendan a de bonnes habitudes de travail. Les joueurs qui traversent une période léthargique sont parfois tendus et ils manquent de confiance. Je ne m'en fais pas pour lui. Il a toujours eu du succès et il va en ravoir sous peu. »