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MONTRÉAL -- Pierre-Luc Dubois ne se doutait probablement pas, lorsqu’il est passé des Kings de Los Angeles aux Capitals de Washington en juin dernier, qu’il allait être l’un des protagonistes de ce qui est possiblement la plus belle histoire de la LNH cette saison.

Les Capitals faisaient figure de négligés avant l’ouverture de la campagne. Une équipe que plusieurs observateurs écartaient même du portrait des séries. Deux mois plus tard, après leur victoire de 4-2 acquise au Centre Bell contre les Canadiens de Montréal, samedi, ils trônent au premier rang du classement de la LNH.

Pour ce faire, ils ont disputé une rencontre à l’image de leur saison. Après une période, ils étaient en retard 0-2. Après deux périodes, le retard n’était plus que d’un but. Et au fil d’arrivée, ils ont primé. C’est la 11e fois cette saison que les Capitals l’emportaient après avoir tiré de l’arrière, un sommet dans la LNH. Pourquoi le phénomène se répète-t-il aussi fréquemment?

« Il y a quelque chose de spécial avec cette équipe », répond Dubois d’emblée, après le match. « Elle ne panique jamais. C’est très spécial, faire partie de ce qui se passe présentement.

« Le scénario se répète. Qu’on tire de l’arrière après deux périodes comme ce soir, ou qu’on affronte une équipe presque invaincue à domicile comme les Maple Leafs de Toronto hier, il n’y a pas de panique. On tire de l’arrière pendant les 19 premières minutes d’une période et on a confiance de marquer dans la dernière minute. »

Dubois a participé à la remontée des Capitals face aux Canadiens en inscrivant les siens au tableau en tout début de deuxième période, à l’aide d’un laser de la pointe. De quoi ramener les visiteurs dans le match après un premier tiers laborieux, où le CH en avait profité pour marquer deux fois.

WSH@MTL: Dubois inscrit les Capitals au tableau tôt en 2e période

Toujours en arrière, les Capitals ont joué avec le feu. Ils ont laissé leurs adversaires contrôler le jeu pendant de longues minutes au deuxième tiers. Ils les ont ensuite laissé s’échapper quatre fois en troisième période.

Chaque fois, le vent a tourné en faveur de Washington.

« Rien ne me surprend de ce groupe », a abondé l’entraîneur-chef Spencer Carbery. « J’ai appris après deux mois que peu importe la situation dans laquelle nous nous trouvons; que ce soit contre de bonnes équipes, dans un deuxième match en deux soirs avec les jambes fatiguées ou avec des rondelles qui ne tournent pas en notre faveur, nous continuons de nous battre. »

« On sait qu’on ne gagnera pas 82 matchs, et que si on tire de l’arrière 0-2 ou 1-2 après deux périodes, ça ne tournera pas toujours de notre côté, mais nous savons aussi que si nous trichons, ça peut rapidement se finir pour nous », a renchéri Dubois.

Le but marqué tôt en deuxième et une aide obtenue sur le but gagnant de Tom Wilson portent à 19 points (quatre buts, 15 aides) la fiche de Dubois cette saison. Déjà, le natif de Ste-Agathe-des-Monts trouve son compte avec sa nouvelle formation, sa quatrième en carrière dans la LNH.

« C’est le fruit du travail de mes coéquipiers et du personnel de l’équipe », a expliqué Dubois, bon joueur. « J’ai joué sur quelques trios jusqu’à maintenant et que je sois aux côtés de Connor McMichael, Taylor Raddysh, Tom Wilson ou quiconque, on rend mon travail facile. C’est un rêve d’avoir des ailiers et des défenseurs comme ceux que j’ai ici. Tout le monde a été super accueillant avec moi depuis que je suis arrivé à Washington. Je suis très chanceux de les avoir comme coéquipiers. »

Dubois et les Capitals ont maintenant remporté six de leurs sept derniers matchs. Ils tenteront de poursuivre leur séquence jeudi contre les Blue Jackets de Columbus, ceux qui ont repêché le Québécois il y a huit ans.

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