Red Wings celebrate goal

COLORADO SPRINGS, Colorado – Steve Yzerman consulte religieusement les pointages de la LNH chaque soir. Même si son équipe est en plein match, le directeur général des Red Wings de Detroit suit ce qui se passe dans les autres rencontres, surtout celles qui impliquent leurs rivaux de la section Atlantique.

Est-ce qu’une équipe a marqué un but tardif? Est-ce que la partie se dirige en prolongation? Est-ce qu’une autre équipe va obtenir un point supplémentaire au classement?

« Je me fiche de qui gagne », a lancé Yzerman en riant, alors qu’il se trouvait à la réunion du Bureau des gouverneurs de la LNH. « Je veux simplement que quelqu’un gagne en temps réglementaire. »

La course pour une place en séries éliminatoires est incroyablement serrée dans l’Association de l’Est.

Les Red Wings ne participaient pas au tournoi printanier avant les matchs de lundi. Avec une victoire de 4-0 sur les Canucks de Vancouver ce soir-là, ils ont grimpé au premier rang de la section Atlantique.

Dans l’Atlantique, trois points séparent la première position de la cinquième, et il y a un écart de cinq points entre la première et la septième place. Dans l’Association de l’Est en entier, les Capitals de Washington possèdent une avance de trois points, mais trois points séparent les 10 équipes suivantes. Six points distancent les équipes de deuxième et de 15e places.

« C’est très excitant pour la ligue en entier, a soumis Yzerman. Je pense que c’est extrêmement excitant. Pour les équipes, c’est très dur pour les nerfs! »

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Surtout pour une équipe comme Detroit.

Les Red Wings n’ont pas participé aux séries au cours des neuf dernières saisons, la plus longue disette de leur histoire, et ils célèbrent leur centenaire cette année.

En 2023-24, ils ont terminé à égalité avec les Capitals de Washington avec 91 points, mais les Capitals ont décroché la deuxième place de quatrième as en vertu du bris d’égalité, les victoires en temps réglementaire (32-27).

« Je crois qu’il est important pour notre équipe de comprendre que chaque point compte, que chaque point pourrait faire la différence entre une qualification ou une élimination, a déclaré Yzerman. Je repense à il y a deux ans, alors que nous avons raté les séries par un point. Je ne sais pas où nous allons pouvoir trouver ce point de plus, mais nous devons nous assurer de l’obtenir, parce qu’il pourrait faire la différence. »

Detroit a participé aux séries éliminatoires 25 fois de suite entre 1991 et 2016, remportant la Coupe Stanley en 1997, 1998, 2002 et 2008.

Yzerman est devenu une légende en jouant pour les Red Wings entre 1983 et 2006, et il a travaillé au sein de l’équipe de direction de l’équipe entre 2006 et 2010 avant de devenir le directeur général du Lightning de Tampa Bay en 2010. Après avoir fait de Tampa Bay un aspirant au titre, il est revenu à Detroit comme DG en 2019, alors que les Red Wings se trouvaient sur le déclin.

La reconstruction n’a pas été facile. Les Red Wings n’ont pas repêché parmi les trois premiers au repêchage depuis l’arrivée d’Yzerman à la tête de l’équipe, et ils n’ont donc pas pu mettre la main sur certains de jeunes joueurs d’élites comme ce fut le cas pour d’autres équipes.

Mais après avoir atteint les bas-fonds à la première saison d’Yzerman comme DG avec un pourcentage de points de ,275, les Red Wings ont tranquillement redressé la barre au cours des quatre campagnes suivantes : ,429, ,451, ,488, ,555. Ils ont effectué un pas de recul la saison dernière avec un pourcentage de points de ,524, mais se trouvent à ,583 jusqu’ici cette année.

Certaines graines qui ont été plantées commencent à pousser. Parmi les 23 joueurs de la formation, neuf ont été repêché par Yzerman. Ces neuf joueurs ont tous 24 ans ou moins. Ce groupe comprend six choix de première ronde et trois recrues.

« C’est évidemment très encourageant, a admis Yzerman. Ils ont un peu changé la dynamique de notre équipe. Nous jouons avec un peu plus de vitesse. Nous misons sur un peu plus de talent grâce à eux. Sur un peu plus d’énergie. »

À un bout du spectre, l’attaquant Lucas Raymond, 23 ans, et le défenseur Moritz Seider, 24 ans, ont excellé. Raymond, le quatrième choix au total du repêchage 2020, a obtenu 32 points (10 buts, 22 passes) en 28 matchs, ce qui le place à égalité au premier rang de l’équipe avec Dylan Larkin (16 buts, 16 passes, 30 matchs). Seider, le sixième choix au total en 2019, est le meneur des Red Wings au chapitre du temps de glace moyen par match (25:07) ainsi que le meilleur pointeur parmi les défenseurs de Detroit avec 22 points (quatre buts, 18 passes) en 30 matchs.

À l’autre bout, l’attaquant Marco Kasper a éprouvé des ennuis. Kasper, 21 ans, le huitième choix au total du repêchage 2022, a été limité à quatre points (un but, trois passes) en 30 parties. Il a mis fin à une vilaine séquence de 18 matchs sans points en récoltant une mention d’aide lundi.

« Je crois que son incapacité à marquer et à produire a eu une incidence sur l’ensemble de son jeu, a soumis Yzerman. Les premières fois que l’on passe par là, on a le sentiment qu’on ne va jamais s’en sortir. À mesure que le temps passe, on apprend comment demeurer efficace et à se concentrer sur d’autres choses, et je pense qu’il est en train de s’ajuster à tout ça.

« Il est toutefois très travaillant, parfois trop. Il en donne toujours plus, plus, plus, plus. J’aimerais qu’il relaxe et qu’il laisse aller certaines choses. Qu’il éteigne son cerveau et qu’il joue au hockey. C’est plus facile à dire qu’à faire. »

Le plus gros problème de Detroit se situe du côté de la défensive d’équipe. Les Red Wings occupent le 12e rang de la LNH pour les buts marqués par match (3,10), mais le 25e pour les buts accordés par match (3,33). Ils se trouvent au septième échelon pour le rendement en avantage numérique (24,0 %), mais se trouvent à égalité avec les Hurricanes de la Caroline au 23e échelon en infériorité numérique (79,0 %).

Devant le filet, Cam Talbot montre un dossier de 9-4-2 avec une moyenne de buts alloués de 3,01 et un pourcentage d’arrêts de ,884. John Gibson présente de son côté une fiche de 7-7-1 avec une moyenne de 3,35 et un taux d’efficacité de ,881 après avoir signé un blanchissage de 39 arrêts lundi.

« Nous accordons beaucoup de chances de marquer, plus que nous le devrions, a reconnu Yzerman. Nos gardiens ont disputé de très bons matchs, et ont quand même accordé quatre ou cinq buts. C’est assez parlant. Cela dit, nous avons besoin qu’ils soient meilleurs tous les deux, et nous nous attendons à ce qu’ils le soient. Ce sont de bons gardiens. Ils sont très professionnels. »

Yzerman a ajouté que ça représentait un défi pour l’entraîneur Todd McLellan et ses adjoints de pousser l’équipe à se concentrer davantage sur la défensive. Même en zone offensive, les attaquants doivent gérer la rondelle en se demandant qui est l’attaquant qui doit rester plus haut dans la zone. Les défenseurs doivent savoir quand il est approprié de s’aventurer plus profondément, et se demander si quelqu’un est là pour les soutenir s’ils le font.

« Ce n’est pas uniquement le cas des jeunes joueurs, a précisé Yzerman. Ce doit être la mentalité de toute l’équipe, de jouer du hockey gagnant. Le défi pour nos entraîneurs est de continuer à faire passer ce message. Toutes les bonnes équipes marquent des buts, mais elles sont aussi capables de se défendre. »

Les Red Wings montrent un dossier de 3-0-2 à leurs cinq derniers matchs, avant d’affronter les Flames de Calgary mercredi (20h30 HE; SN, FDSNDET).

Yzerman va continuer à consulter les pointages des autres matchs.

« Nous sommes en pleine course aux séries dès maintenant à chacune de nos parties, a résumé Yzerman. Nos joueurs semblent réaliser l’importance de chaque point au classement. »