Tkachuk4Nations

PLYMOUTH, Michigan – Les États-Unis « prévoient et s’attendent » à ce que Matthew Tkachuk fasse partie de leur formation en vue des Jeux olympiques de Milano-Cortina 2026 en février, a affirmé le directeur général Bill Guerin mercredi.

Après avoir aidé les Panthers de la Floride à remporter un deuxième championnat consécutif de la Coupe Stanley le 18 juin, Tkachuk a révélé avoir subi une blessure à un adducteur ainsi qu’une hernie sportive sur le même côté. Il a ajouté que son muscle adducteur était détaché de l’os.

La Floride n’a pas encore annoncé s’il avait subi une intervention ou s’il allait être disponible pour le début de la saison régulière, qui s’amorce le 7 octobre.

Les Jeux olympiques, auxquels participeront les joueurs de la LNH pour la première fois depuis 2014, vont s’amorcer à Milan en février.

« Nous prévoyons et nous nous attendons à ce qu’il soit là », a mentionné Guerin au camp d’orientation de l’équipe masculine olympique des États-Unis. « C’est ce que je dois faire. Si quelque chose devait changer, alors nous allons nous adapter, mais il est de la formation pour le moment, et il va y demeurer jusqu’à ce qu’il ne puisse plus y être. »

Tkachuk ne fait pas partie des 44 joueurs qui prennent part au camp au Saint John’s Hotel and Resort.

« Il m’a appelé et m’a simplement expliqué ce qui se passait de son côté, a raconté Guerin. Ce ne serait pas une bonne chose pour lui de prendre l’avion pour le moment. Il n’avait pas à être ici.

« Il était de bonne humeur. Il est toujours de bonne humeur. »

Tkachuk et son frère, le capitaine des Sénateurs d’Ottawa Brady Tkachuk, font partie des six premiers joueurs qui ont été confirmés sur la formation préliminaire des États-Unis le 16 juin, en compagnie de Jack Eichel (Golden Knights de Vegas), Auston Matthews (Maple Leafs de Toronto), Quinn Hughes (Canucks de Vancouver) et Charlie McAvoy (Bruins de Boston).

Les frères Tkachuk sont devenus les visages du hockey aux États-Unis au cours de la Confrontation des 4 nations en février dernier, alors que les deux joueurs ont laissé tomber les gants dans les premières secondes de leur match de la ronde préliminaire contre le Canada. Matthew a subi ses blessures au cours du tournoi et a été limité à quatre présences au cours du match de championnat, perdu en prolongation contre le Canada. Il est toutefois demeuré sur le banc tout au long du match, pour encourager ses compatriotes.

« Je pense qu’il représente, de bien des manières, l’identité de l’équipe et ce que nous tentons de devenir en tant que groupe, a soumis l’entraîneur des États-Unis Mike Sullivan. Il est un compétiteur féroce. Il se soucie énormément de ses coéquipiers.

« Nous nous sommes assurément ennuyés de lui en finale des 4 nations. »

Le DG des Panthers Bill Zito fait partie du groupe de direction des États-Unis et est présent au camp au Michigan, mais Guerin assure qu’il ne l’a pas talonné au sujet du statut de Tkachuk.

« Je ne pousse pas Billy, c’est son joueur, a expliqué Guerin. Matthew représente toutefois un élément important de ce que nous tentons de faire ici, et il sera de la formation jusqu’à ce qu’il n’y soit plus. »

L’attaquant de 27 ans a été limité à 57 points (22 buts, 35 passes) en 52 matchs la saison dernière, alors qu’il a raté le reste de la saison régulière après la Confrontation des 4 nations.

Il est revenu au jeu à temps pour le début des séries éliminatoires le 22 avril. Il a pris part aux 23 parties des siens en séries et a terminé à égalité avec les attaquants Sam Reinhart et Carter Verhaeghe au premier rang des pointeurs de l’équipe avec 23 points (huit buts, 15 passes).

« Je ne serais pas ici sans nos soigneurs, nos médecins et tous ces gens, et c’est ce qui rend cette conquête encore plus spéciale pour moi, en raison de toutes les difficultés que j’ai rencontrées afin de pouvoir jouer », a déclaré Tkachuk le 18 juin.

« Je dois beaucoup à ces gars-là. Cette Coupe, je l’ai remportée grâce à eux, alors je suis très chanceux. »

Tkachuk a inscrit ce qui est devenu le but gagnant dans le match no 6 de la finale de la Coupe Stanley contre les Oilers d’Edmonton, alors qu’il a donné les devants aux Panthers à 2-0 avec 47 secondes à écouler en première période. Tkachuk a admis qu’il n’était pas certain de pouvoir amorcer les séries à temps à peine quelques jours avant le début du tournoi printanier.

« Il était un désastre, a reconnu l’entraîneur des Panthers Paul Maurice. C’est le terme médical. Il était un désastre. »

« Matthew a joué malgré quelques blessures, a souligné Maurice. Nous n’avions pas un grand espoir au début des séries qu’il allait survivre à la première ronde. Nous ne pensions pas qu’il en serait capable. Mais il est tellement intelligent. Il s’est ménagé à l’extérieur de la glace et pendant les matchs afin de quand même être capable de produire. Il n’encaissait pas de mises en échec et il n’en donnait pas non plus, il demeurait dans les espaces libres.

« Il a simplement bâti tranquillement son jeu à partir de là, et il a commencé à en donner plus... plus nous nous rapprochions de la fin de la finale, rien d’autre ne comptait. Le muscle s’est à nouveau détaché de l’os, pas grave, il reviendra au jeu en janvier. Il voulait simplement aider l’équipe à gagner. Ses quatre derniers matchs ont été selon moi ses quatre meilleurs dans l’uniforme des Panthers de la Floride. »

Les États-Unis sont à la recherche d’une première médaille d’or olympique depuis le « Miracle sur glace » de 1980.

Les joueurs de la LNH ont participé aux Jeux olympiques à cinq occasions entre 1998 et 2014. Les États-Unis ont remporté la médaille d’argent en 2002 (Salt Lake City) et 2010 (Vancouver), s’inclinant chaque fois devant le Canada en finale.

Avant la Confrontation des 4 nations, le dernier tournoi réunissant les meilleurs joueurs au monde auquel les joueurs de la LNH ont pris part était la Coupe du monde de hockey 2016, où les États-Unis ont conservé un dossier de 0-3-0.

« Je pense que les enjeux sont extrêmement élevés. Ils n’ont jamais été aussi élevés, a avancé Sullivan. Nous avons l’occasion de gagner une médaille d’or sur la plus grande scène. C’est le summum du monde du sport sur la scène internationale. Les enjeux sont vraiment élevés. »