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SUNRISE, Floride – Plusieurs minutes s’étaient écoulées depuis que Jake Walman avait écopé d’une inconduite de match en fin de troisième période. Le défenseur des Oilers d’Edmonton avait toutefois encore de la fumée qui lui sortait par les oreilles lorsqu’il s’est présenté devant les médias.

Questionné à savoir comment son équipe pouvait éviter de tomber dans le piège des Panthers de la Floride, comme elle l’a fait dans cet écrasant revers de 6-1, lundi, il n’a pas offert la réponse la plus songée.

« Il faut frapper en premier, initier les choses, a-t-il lâché avec des couteaux dans les yeux. C’est pas mal ça. Si on réplique, on va être chassés. Donc on doit être les initiateurs des coups. On peut jouer de cette façon. »

La dernière portion ne passe pas l’épreuve des faits.

Pour la première fois de la finale, les Oilers ont tenté d’échanger coup pour coup avec les Panthers, et le résultat n’a pas été très convaincant. Ils ont offert pas moins de 11 jeux de puissance à leurs adversaires – dont cinq dans les 40 premières minutes de jeu, alors qu’ils étaient encore moindrement dans le coup.

En d’autres mots, ils l’ont tout simplement échappé.

La formation floridienne n’a profité que d’un seul de ces cinq avantages numériques, c’est vrai, mais les Oilers n’ont jamais été en mesure de se mettre en marche. Chaque fois qu’ils semblaient prendre leur envol, leurs ailes étaient coupées par leur indiscipline.

Ce n’est donc probablement pas la meilleure idée d’adopter l’idée de Walman, maintenant qu’ils tirent de l’arrière 2-1 dans la série et qu’ils s’apprêtent à disputer un quatrième match crucial. Il serait peut-être plus sage de se fier aux conclusions du gardien Stuart Skinner, beaucoup plus posé.

Ce dernier avait suffisamment de temps pour bien ramasser ses pensées. Il a passé les 16 dernières minutes de la rencontre au bout du banc, après avoir cédé cinq fois sur 23 lancers.

« Je crois que nous avons fini par jouer exactement de la façon qu’ils souhaitaient de l’autre côté : des échanges de coups, un peu de rudesse, beaucoup de pénalités, a-t-il résumé. C’était le chaos du côté des pénalités ce soir. Les Panthers, eux, ont bien joué. »

On ne peut en dire autant des Oilers. Ils ont encaissé les deux premiers buts, et ont réussi à réduire l’écart en tout début de deuxième période. Un peu plus d’une minute plus tard, Sam Reinhart redonnait deux buts d’avance aux locaux, et les carottes étaient cuites.

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      EDM@FLA, #3: Reinhart rétablit l'avance de deux buts

      « Quand ils ont marqué sur leur présence suivante, je pense que c’est là que ça s’est terminé pour nous, a commenté l’entraîneur-chef Kris Knoblauch. Nous ne nous sommes pas remis de ce troisième but.

      « On avait beaucoup de gars qui n’avaient pas beaucoup joué en première période en raison des punitions. À part ceux qui jouent en désavantage numérique ou sur la première vague du jeu de puissance, les joueurs n’ont pas obtenu le temps de jeu nécessaire pour se mettre dans le bain. »

      Il faut tout de même souligner que les Panthers ont été punis quatre fois dans les deux premières périodes, et que ça ne les a pas empêchés d’imposer leur rythme. C’est un signe assez clair d’une équipe à l’aise dans ce genre de match, et d’une autre qui devrait tout simplement l’éviter.

      Préparer le terrain

      Voyant qu’ils ne seraient pas en mesure de remonter la pente contre un adversaire au sommet de son art, les Oilers ont tenté de jouer aux gros bras en troisième période. C’est là que les choses ont vraiment dérapé.

      Parce que sur ce terrain, en particulier, les Panthers ont clairement l’avantage. La foire d’empoigne à laquelle on a eu droit – les deux équipes n’ont joué que 6:33 à 5-contre-5 au dernier engagement – n’est venue qu’ajouter à l’impression de supériorité de la formation floridienne.

      Ç’a été un nouveau festival de pénalités et d’inconduites de match. Les Panthers en ont aussi profité pour ajouter l’insulte à l’injure avec deux autres buts sur le jeu de puissance.

      « Je ne pense pas que nous ayons perdu notre calme avant la toute fin du match quand nous avons tenté de riposter un peu, a plaidé Connor McDavid. Je n’ai aucun problème avec ça. C’est ce que les bonnes équipes font. […] Quand ça ne compte plus, ces choses surviennent. »

      La bonne chose, c’est que les Oilers auront près de 72 heures pour reprendre leurs esprits et retrouver leur calme avant un match qu’ils ne peuvent échapper.

      « Le match no 4 en est un très important, a conclu le capitaine. Soit on rentre à la maison avec une égalité de 2-2, ou en tirant de l’arrière 1-3. C’est un match pivot. »