Newhook ducharme

Alex Newhook se pointera à Montréal en septembre avec un objectif clair : celui de prouver qu'il peut livrer la marchandise si on lui ouvre la porte.

L'attaquant de 22 ans, que les Canadiens ont obtenu dans une transaction avec l'Avalanche du Colorado le 27 juin en retour du défenseur Gianni Fairbrother et de choix de première (31e) et de deuxième ronde (37e) en 2023, a paraphé un nouveau contrat de quatre ans d'une valeur de 11,6 millions $, mardi. Il fait ainsi officiellement son entrée avec le club, lui qui était joueur autonome avec compensation.

« Même si je suis jeune, j'ai vécu une conquête de la Coupe Stanley, a rappelé Newhook. Je pense que l'équipe peut profiter de mon expérience. Mon objectif est d'arriver ici, de jouer et de profiter de la chance qui s'offre à moi dès le début et faire preuve de constance tout au long de l'année afin de permettre à cette formation de s'améliorer et d'atteindre le niveau qu'elle désire dans les prochaines années. »

Newhook, qui a été sélectionné au 16e rang du repêchage de 2019, tente toujours de faire ses preuves dans la LNH, lui qui vient de terminer sa deuxième saison complète dans la grande ligue. Une deuxième année qui n'a pas exactement été à la hauteur des attentes au Colorado. En 82 matchs, il a récolté 14 buts et 30 points, soit un but de plus, mais trois points de moins que lors de sa saison recrue, en 2021-22, quand il avait disputé 71 parties.

Pourtant, la porte était ouverte afin qu'il s'empare d'un rôle plus important avec l'Avalanche. Avec le départ de Nazem Kadri sur le marché des joueurs autonomes, un poste était disponible au centre du deuxième trio pour Newhook. C'est plutôt J.T. Compher qui l'a obtenu.

Newhook a par la suite été utilité à l'aile plutôt qu'au centre à plusieurs reprises. Il a obtenu quelques occasions de se signaler au sein des deux premiers trios alors que l'Avalanche composait avec de nombreux joueurs blessés, mais il n'a pas su trouver le moyen de s'imposer. Une autre victime de la guigne de la deuxième année?

« Je voulais en faire plus que lors de l'année précédente, mais je ne crois pas avoir atteint mes objectifs ou mon potentiel l'année dernière, a reconnu Newhook. Je sens qu'il y a des moments où j'aurais pu obtenir de meilleures occasions de me signaler, mais d'autres où j'aurais dû profiter davantage des occasions qui s'offraient à mois. Peu importe la raison, je n'ai pas eu une aussi bonne année que je le souhaitais. Mais je suis heureux d'obtenir ce nouveau départ et je veux réaliser mon potentiel. »

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C'est en fin de saison que Newhook a connu ses moments les plus difficiles. L'Avalanche a fait quelques acquisitions afin de se préparer pour les séries éliminatoires, ce qui a relégué le jeune attaquant à un rôle de soutien. Son temps d'utilisation a été revu à la baisse, avec une moyenne de 12:03 par rencontre pendant le dernier mois de la saison, lors duquel il a été limité à un but et deux passes en 17 matchs. En séries, il n'a amassé qu'une passe en sept parties, avec un temps de jeu moyen de 9:15.

« En étant au Colorado, une équipe qui se bat toute la saison pour le sommet de son association, il n'y avait pas beaucoup de marge de manœuvre, a-t-il expliqué. C'est difficile quand tu joues six ou sept minutes par soir dans des matchs qui sont importants. Je suis un compétiteur, et je veux jouer dans ces situations. Je veux qu'on me fasse confiance pour me retrouver sur la glace dans de telles situations. C'était vraiment frustrant. »

Le droit à l'erreur

Newhook ne sera pas en territoire inconnu à Montréal. Il connaît déjà quelques joueurs comme les attaquants Kirby Dach et Cole Caufield ainsi que les défenseurs Justin Barron et Kaiden Guhle. Il retrouvera aussi le directeur général Kent Hughes, qui faisait partie de l'agence qui représente Newhook avant d'accepter le poste de directeur général du CH. Le rapide attaquant sait donc qu'il a la confiance de celui qui a fait son acquisition.

« Je pense qu'il croit en moi et ça fait du bien de savoir qu'une personne qui croit en toi veut faire ton acquisition et désire que tu fasses partie de son équipe, a-t-il souligné. Je pense que le système de jeu à Montréal va bien cadrer avec mon style. Je suis un gars qui aime contre-attaquer avec de la vitesse, et jouer ainsi dans tous les aspects. »

Que ce soit dans la Ligue américaine de hockey, dans les rangs universitaires ou même au Championnat mondial junior en 2020 avec Équipe Canada, Newhook a toujours maintenu une moyenne d'au moins un point par match. Il espère que son flair offensif sera de retour à Montréal, en particulier grâce à la présence de l'entraîneur-chef Martin St-Louis.

« Les gens voient ce qu'il a été en mesure de faire avec de jeunes joueurs qui faisaient leurs débuts, et il leur permet de jouer avec plus de liberté », a souligné Newhook en ajoutant qu'il aurait droit à l'erreur à Montréal. « Je pense que ce qui est le plus important pour moi, c'est que nous ayons confiance l'un envers l'autre. C'est excitant de pouvoir arriver ici et de savoir que l'équipe veut que tu joues comme tu sais le faire et que tu utilises tes forces. »