Porter Martone Michigan State badge Lepage

BOSTON – Nul besoin de chercher midi à quatorze heures pour comprendre pourquoi Porter Martone a arrêté son choix sur l’Université de Michigan State quand il a décidé de quitter la Ligue de l’Ontario pour la NCAA, au cours de l’été.

Ce n’était que la deuxième fin de semaine d’activités dans le circuit universitaire américain, mais le constat nous a sauté aux yeux dès les premières minutes de ce duel au sommet face à l’Université de Boston : le style de jeu de cette équipe aspirante correspond exactement à celui de l’espoir des Flyers de Philadelphie.

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« On veut être rapides, mettre la rondelle derrière leurs défenseurs et les épuiser avec notre échec avant, a-t-il résumé après les deux victoires des siens. On veut jouer de façon directe et garder les choses simples. »

Il n’y aurait pas meilleure façon de décrire l’ancien des Steelheads de Brampton.

Martone a d’ailleurs confirmé nos observations quelque part en première période quand il a créé un revirement en zone adverse, décoché un tir, et terrassé un adversaire en plein centre de la glace, écopant au passage d’une pénalité pour obstruction. Le lendemain, il a récolté un but, posté dans la peinture bleue, et une aide.

« Porter est un joueur très intelligent, a vanté l’entraîneur Adam Nightingale. Il est un joueur d’équipe. Quand tu es un espoir de premier plan et que tu te soucies plus du sort de l’équipe que du tien, c’est tout ce qui importe. Il a été excellent à ses premiers matchs, et ça n’ira qu’en s’améliorant. »

Pas de doute, la transition s’est faite sans anicroche. Après les six premiers matchs de la saison, Martone montre une récolte de trois buts et neuf points et trône au sommet des pointeurs de sa nouvelle équipe.

« C’est tout de même une adaptation parce que je joue contre des joueurs plus âgés, a-t-il expliqué. Le rythme est plus rapide. J’ai pensé à faire le saut dans la LNH, mais je crois qu’ici, c’est un tremplin parfait pour grandir comme joueur. J’ai une grande confiance envers la philosophie de coach Nightingale.

« Nous sommes ici pour gagner des matchs, pour gagner un championnat national. Mais ils veulent développer chacun des joueurs dans ce vestiaire et les amener au prochain niveau. »

Disons que le pilote a de bons outils avec lesquels travailler. Huit des 12 attaquants réguliers de l’équipe ont été repêchés dans la LNH, dont quatre en première ronde – Cayden Lindstrom (Columbus), Charlie Stramel (Minnesota) et Ryker Lee (Nashville) sont les trois autres.

Porter Martone 2 Michigan State

Avec une brigade qui compte sur cinq joueurs repêchés et sur un gardien de la trempe de Trey Augustine, un choix de deuxième tour des Red Wings de Detroit en 2023, tous les espoirs sont permis.

« On regarde beaucoup ce que font les Panthers de la Floride et leur philosophie, a ajouté Martone. Ils usent leurs adversaires grâce à leur style de jeu, que ce soit le premier trio sur la glace ou le quatrième. C’est vraiment quelque chose qu’on prend en exemple et qu’on veut apporter dans nos matchs. »

Une question de confiance

Quand le mot s’est passé que Martone songeait à quitter Brampton pour les rangs universitaires américains, plusieurs prestigieux programmes ont cogné à sa porte. Et si la décision de faire une croix sur la Ligue canadienne n’a pas été facile à prendre, celle de s’engager envers Michigan State était toute naturelle.

« Après ma visite et ma conversation avec Adam, je me suis tout de suite senti à la maison, a-t-il lancé. J’ai confiance en leur plan. Ils savent ce qu’ils font avec moi et avec mon développement. J’apprends sur la glace, et je deviens plus gros et plus fort dans le gymnase. »

À 6 pieds 3 pouces et 210 livres, Martone est probablement très près du gabarit qu’il aura à son premier match dans l’uniforme des Flyers. Mais il acquiert, dans ce nouvel environnement, une mentalité différente qui le servira bien quand il décidera de passer à la prochaine étape.

« La différence est dans la préparation pour chaque match, a-t-il conclu. On passe la semaine à étudier nos adversaires et à nous préparer pour la série du week-end. La saison est courte et chaque match est comme un match no 7. Tu dois toujours tout donner. C’est une bonne chose à mettre dans mon coffre d’outils. »