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BOSTON – Matthew Tkachuk n’est pas du genre à s’enfarger dans les fleurs du tapis, surtout quand un adversaire décide de lui lancer une flèche, comme l’a fait Brandon Hagel mardi.

L’attaquant canadien a déclaré qu’il avait jeté les gants face à Tkachuk, samedi, « pour son drapeau et non pour les caméras ». Il a aussi ajouté que les Canadiens n’avaient pas besoin d’une conversation de groupe – une référence à la manière dont les frères Tkachuk ont organisé l’explosif début de match.

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« Peut-être qu’ils ne s’aiment pas dans cette équipe s’ils n’ont pas de conversation de groupe, a répliqué la peste en souriant, mercredi. Ce n’est qu’un joueur qui tente de saisir l’occasion de briller. Notre équipe n’a rien à faire de tout ce qu’ils peuvent dire de l’autre côté.

« Il y a eu beaucoup de bruit, beaucoup de mots prononcés, mais on ne se soucie que d’une chose dans ce vestiaire. Il y a des millions de gens qui nous regardent et qui nous soutiennent dans ce pays, et nous sommes très fiers de jouer pour eux. C’est l’occasion d’une vie. »

4 nations : Nos journalistes discutent de la finale

Voilà qui continue d’ajouter de l’huile sur le feu déjà brûlant, à un peu plus de 24 heures de la finale de la Confrontation des 4 nations entre les États-Unis et le Canada. Rappelons que trois bagarres avaient éclaté dans les neuf premières secondes du match de la ronde préliminaire entre les deux nations.

On peut probablement s’attendre à une animosité similaire, jeudi, au TD Garden (20 h HE; TVAS, SN, ESPN, ESPN+). La rivalité n’a manifestement rien perdu de son éclat malgré des années d’absence sur la scène internationale. Au contraire, le contexte actuel semble même en ajouter une couche.

« Je ne suis pas certain que l’environnement politique se transpose sur la patinoire, a rétorqué l’entraîneur Mike Sullivan. Je crois que c’est surtout la fierté des joueurs des deux équipes de représenter leur pays, et ce que ça signifie pour eux. De ce que j’ai vu dans ce tournoi, les joueurs veulent la victoire.

« Les gars dans ce vestiaire sont de fiers Américains et ils représentent le hockey américain. Ils sentent qu’ils ont une responsabilité d’être à leur meilleur sur la glace. C’est pourquoi on voit autant d’émotions. »

Dans cette catégorie, le plus vieux des frères Tkachuk en a beurré plutôt épais quand il s’est présenté au podium pour son point de presse devant des dizaines de journalistes. Il aurait voulu écrire un discours patriotique qu’il n’aurait pas fait mieux.

Un peu plus et il parlait du « plus meilleur pays du monde ».

« Les gens de ce pays voient à quel point on retire de la fierté d’être Américains et de représenter notre pays, a-t-il amorcé. La majorité des gars ont ce logo sur la poitrine pour la première fois. La fierté prend le dessus chaque fois qu’on enfile le chandail. C’est difficile de contrôler notre niveau d’excitation.

« Nous sommes les gens les plus chanceux au monde, nous venons des États-Unis. Nous sommes encore plus chanceux de porter ce chandail et de représenter tous les habitants de ce pays. Le match de jeudi sera l’apogée de tout ça, et nous serons tous prêts pour le défi. »