Tavares Marner celebrate

TORONTO – Mitch Marner a répondu à la question, sans vraiment y répondre.

L'attaquant se tenait devant une toile de fond bleue et blanche constellée du logo de l'équipe au complexe d'entraînement des Maple Leafs de Toronto, mardi, et il a été questionné sur son désir de rester avec l'équipe de sa ville natale.

« J'ai toujours aimé mon séjour ici », a répliqué Marner, qui a eu 28 ans le 5 mai. « J'ai aimé être ici… je suis si reconnaissant. »

Il n'a pas toutefois dit, « Oui, je veux être de retour. »

C'est là que le bât blesse.

Lors de la journée de bilan où les Maple Leafs ont rangé leur équipement et tenu leurs derniers entretiens avant de se disperser pour la saison morte, le fait que Marner a été évasif quant à ses plans pour l'avenir ne va qu'augmenter le déluge de rumeurs suggérant qu'il est sur le point de quitter l'équipe qui l'avait sélectionné avec le quatrième choix au total au repêchage 2015 de la LNH.

De son côté, l'attaquant John Tavares, qui, tout comme Marner, deviendra joueur autonome sans compensation le 1er juillet, a offert beaucoup plus de clarté en ce qui concerne ses intentions.

« J'ai exprimé mon désir de demeurer ici et d'arriver à une entente », a-t-il dit.

À Toronto, ce sera facilement l'histoire la plus importante jusqu'à l'ouverture du marché des joueurs autonomes, qui nous offrira un peu plus de précision quant à l'avenir des deux joueurs.

Voici la différence : Marner semble être prêt à explorer le marché avant de décider s'il restera ou s'il partira.

Le point commun entre les deux joueurs est leur énorme déception, même si 36 heures s'étaient écoulées depuis que leur saison a pris fin avec une défaite de 6-1 aux mains des Panthers de la Floride lors du match no 7 de leur série de deuxième ronde dans l'Association de l'Est au Scotiabank Arena, dimanche.

« Comme tout le monde, je suis triste, je suis dévasté, a confié Marner. Ce n'est jamais facile. Il n'y a pas vraiment de bons mots pour le décrire. C'est difficile, et ça devient de plus en plus difficile.

« C'est tout frais, alors je n'ai pas encore eu le temps de penser à l'avenir. J'espérais jouer un match de hockey ce soir, et ce n'est pas ce qui se passe, alors je n'ai pas encore pensé au futur. Au cours des prochaines semaines, je vais parler avec mon épouse et nous tenterons de déterminer la prochaine étape. »

Marner avait décidé de ne pas négocier avec les Maple Leafs durant la saison, un autre signe qu'il souhaite sonder le marché en juillet. Il a également refusé de renoncer à sa clause de non-mouvement quand le directeur général Brad Treviling lui a posé la question en mars, dans le cadre des négociations avec les Hurricanes de la Caroline concernant une transaction potentielle impliquant l'attaquant Mikko Rantanen, qui est ultimement passé aux Stars de Dallas.

Si Marner décide d'explorer le marché comme il semble l'indiquer, il sera certainement le grand prix pour les équipes à travers la LNH, et il devrait recevoir un salaire d'au moins 13 millions $ par saison. Depuis son arrivée dans la Ligue en 2016-17, il occupe le cinquième rang au chapitre des passes avec 520 et le huitième rang pour les points (741).

« Je l'aime comme un frère », a dit le capitaine des Maple Leafs Auston Matthews à propos de Marner. « Il y a évidemment l'élément commercial du hockey, mais nous aimerions tous qu'il soit de retour. »

Tavares, comme Marner, a grandi dans la région de Toronto en rêvant d'enfiler l'uniforme des Maple Leafs. Quand il a quitté les Islanders de New York afin de signer un contrat de sept ans d'une valeur de 77 millions $ avec Toronto le 1er juillet 2018, il a publiquement annoncé sa décision en publiant sur les réseaux sociaux une photo de lui, enfant, dormant sous des couvertures ornées du logo des Maple Leafs.

Pendant son séjour à Toronto, Tavares a récolté un peu moins d'un point par match avec 493 (222 buts, 271 passes) en 515 parties. Mais ce tournoi printanier a montré qu'il n'est probablement plus le joueur qu'il a déjà été, bien que le vétéran de 34 ans demeure un joueur efficace.

Avec trois enfants de moins de six ans, Tavares aime bien l'idée de les élever dans la même région où il a lui-même grandi. La question est de savoir si les dirigeants de l'équipe sont d'accord avec lui. Quel sera le coût pour retenir ses services? Et veulent-ils même le payer?

« Mon contrat va expirer, mais nous aurons bientôt des décisions à prendre, a dit Tavares. On se concentre encore sur la saison ici et sur la déception de ne plus jouer aujourd'hui. »

Tavares a confirmé qu'il avait eu des conversations « positives » avec Treliving et l'entraîneur Craig Berube.

« Je suis très optimiste que nous pourrons en venir à une entente qui me permettra d'être de retour, mais je n'y ai pas encore réfléchi, parce que ça ne fait que deux jours. »

Berube y a déjà réfléchi. Quand on lui a demandé s'il voulait que Marner et Tavares soient de retour, il a répondu « à 100 % ».

À en juger par l'ambiance, mardi, ça pourrait s'avérer un défi de taille.

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