GettyImages-2188730154

PITTSBURGH — Nathan MacKinnon a haussé les épaules, comme si cette autre soirée sensationnelle de sa part n’avait rien de bien exceptionnel.

« Honnêtement, ce n’était qu’un match étrange », a dit l’attaquant vedette de l’Avalanche du Colorado après la victoire de 6-2 des siens aux dépens des Penguins de Pittsburgh, mardi. « Je n’ai pas l’impression d’avoir fait quoi que ce soit de spécial ce soir, et j’en ressors avec cinq (points).

« Je ne sais pas pourquoi. J’aimerais bien le savoir, sinon je le ferais à chaque match. »

Rien de spécial? Dans une soirée d’un but et quatre passes?

Il ne la considère peut-être pas importante, malgré le fait qu’il ait atteint le plateau des 600 mentions d’aide en carrière.

Mais ses coéquipiers voient la situation d’un autre œil, à commencer par Mikko Rantanen, qui a lui aussi récolté cinq points avec un tour du chapeau et deux passes.

C’était la neuvième fois que MacKinnon amassait cinq points dans un match, une statistique que Rantanen peine à croire, si l’on se fie à la façon dont il secoue la tête quand on lui en fait part. En fait, MacKinnon est probablement la seule personne qui ne considérait pas sa performance spéciale.

« Il est le meilleur joueur au monde, a vanté Rantanen à propos de son coéquipier. Il fait les jeux chaque soir, il joue avec intensité, et il est très engagé à s’améliorer chaque jour. Encore ce soir, il était au sommet de son art et il réussissait les jeux. »

L’attaquant finlandais a interrompu sa réponse avec un rire.

« Il y a de nombreux joueurs qui n’inscrivent jamais cinq points dans un match au cours de leur carrière, a-t-il poursuivi. Il l’a fait neuf fois dans sa carrière et il lui reste encore plusieurs années à jouer.

« C’est remarquable. Nous ne faisons qu’en profiter en le regardant aller. »

Jared Bednar est du groupe. Plus rien ne surprend l’entraîneur de l’Avalanche avec MacKinnon. Il a vu le natif de la Nouvelle-Écosse aider le Colorado à remporter la Coupe Stanley en 2022. Il était aux premières loges en 2023-24 quand MacKinnon a récolté 140 points (51 buts, 89 passes), en route vers l’obtention du trophée Hart à titre de joueur le plus utile à son équipe. Et grâce à sa performance de mardi soir face à son bon ami Sidney Crosby, MacKinnon mène maintenant la LNH avec 46 points (10 buts, 36 passes) cette saison.

COL@PIT: MacKinnon marque son 10e but de la saison

Oui, ce fut une soirée spéciale selon Bednar. Mais rien qu’il n’avait pas vu auparavant.

« Je ne savais même pas qu’il avait obtenu cinq points jusqu’à ce que j’entre dans mon bureau après le match, a-t-il avoué. J’ai l’habitude de le voir jouer de la sorte.

« Parfois, il joue un match correct, il n’est pas aussi impliqué qu’il souhaitait l’être et il se frustre un peu. Puis, dès qu’une occasion se présente de faire un jeu, il démarre la machine et devient dominant.

« Et parfois, la rondelle va entrer dans le filet et il va obtenir plusieurs points. D’autres fois, ses adversaires vont lui voler des buts.

« Ce soir, c’est comme si le match était au ralenti pour lui. »

Récemment, on peut presque en dire autant des coéquipiers de MacKinnon, qui ont aidé leur équipe à remporter quatre des cinq matchs de son périple sur la route. MacKinnon, toutefois, a de nouveau été le chef de file de sa troupe avec 10 points (trois buts, sept aides) pendant cette séquence.

« Quatre des cinq matchs ont été incroyables, a soutenu MacKinnon. Il y a encore beaucoup de travail à effectuer, mais nous nous sentons solides. »

Petit à petit, la troupe de Bednar (17-13-0) commence à répondre aux grandes attentes que plusieurs observateurs avaient placé en elle en début de campagne.

C’est malheureusement tout le contraire pour Crosby et les Penguins (12-14-4), qui ont accordé 30 buts de plus (116) qu’ils en ont marqué (86) cette saison.

Le match de mardi était le théâtre d’une bataille de la Nouvelle-Écosse entre Nate et Sid, mais ce ne fut finalement rien d’une bataille. Crosby n’a pas trouvé le fond du filet pour un septième match d’affilée.

« Je ne sens pas que j’ai oublié comment marquer des buts, mais je dois trouver des moyens de décocher plus de tirs et de me rendre plus près du filet », a commenté le principal intéressé.

L’Avalanche, pour sa part, n’a pas de problème à marquer. L’équipe peut, à cet effet, remercier MacKinnon.

Car encore une fois, mardi, il a offert du hockey grandiose.

Contenu associé