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Mike Keane a disputé 1161 matchs en 17 saisons dans la LNH après avoir paraphé une entente avec les Canadiens de Montréal à titre de joueur autonome, le 25 septembre 1985. Il a totalisé 470 points, incluant 168 buts. Il a été capitaine des Canadiens pendant l'année 1995 au cours des huit saisons qu'il a passées à Montréal. Impliqué dans l'échange de Patrick Roy à l'Avalanche du Colorado, il a la distinction d'avoir remporté la Coupe Stanley avec trois équipes différentes : les Canadiens (1993), l'Avalanche (1996) et les Stars de Dallas (1999). Sept autres joueurs dans l'histoire de la LNH ont réalisé l'exploit.

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Keane, qui est âgé de 52 ans, était de passage à Montréal pour les célébrations du 110e anniversaire de fondation des Canadiens, le 3 décembre. LNH.com a saisi l'occasion pour s'entretenir avec lui.
Bonjour Mike, comment se passe ton retour à Montréal?
Pour moi, c'est une première visite au Centre Bell dans le giron des Canadiens. J'avais déjà joué plusieurs fois ici avec d'autres équipes après l'échange de Patrick Roy dans lequel j'ai été impliqué en 1995, mais je n'étais jamais revenu comme visiteur.
Le temps que j'ai passé à Montréal comme joueur a été formidable. Nous, les anciens joueurs, quand on se revoit c'est comme si nous nous étions quittés hier. Au-delà de ça, je me suis lié d'amitié avec tellement de bonnes personnes qui gravitent dans l'entourage de l'équipe. Plusieurs d'entre elles sont encore avec l'équipe. C'est super de renouer avec tout le monde.
Tu es à l'emploi des Jets de Winnipeg?
Oui, comme directeur du développement des joueurs depuis maintenant six ans. C'est un retour aux sources parce que je suis originaire de Winnipeg. J'ai joué les cinq dernières saisons de ma carrière jusqu'en 2010 avec le Moose du Manitoba, dans la Ligue américaine. J'ai été chanceux de dénicher cet emploi par après. J'ai beaucoup de plaisir à faire ce que je fais. J'aime travailler avec nos choix de repêchage, les aider à cheminer et à graduer chez les Jets. C'est rendu une partie importante du sport, le développement des jeunes.
Les jeunes sont-ils si différents qu'à ton époque?
À cela je réponds oui, mais j'ajoute qu'il nous appartient, à nous des générations plus âgées, de faire un bout de chemin pour mieux les comprendre. Le style de la vieille école, comme on le constate depuis environ un mois, ne fonctionne pas. Il faut maintenant s'assurer de faire preuve de diligence raisonnable et de préconiser une approche qui favorise la croissance de tout le monde. Les Jets font de l'excellent travail pour repêcher de super jeunes. Après ça, le volet hockey est ce qu'il y a de plus facile.
Un mot sur les Jets qui se sont replacés dernièrement. Ils ne l'ont pas eu facile au camp d'entraînement avec Dustin Byfuglien qui a annoncé sa retraite. Comment ont-ils pu orchestrer le redressement?
À l'instar des Canadiens, nous sommes passés au travers d'une période difficile. Même notre équipe-école de la Ligue américaine, le Moose, a connu une série de six défaites en octobre, avant de signer sept victoires en succession à un moment donné en novembre. Le vent peut tourner rapidement. C'est pour ça qu'il ne faut pas privilégier des solutions draconiennes comme le congédiement de l'entraîneur ou des échanges de joueurs. Vous devez faire confiance au personnel en place.
Tu as gagné la Coupe Stanley avec les Canadiens en 1993. Ça doit être le moment marquant de ton passage à Montréal?
Vous savez, ce n'est pas qu'un cliché. J'ai été choyé de remporter la Coupe Stanley trois fois avec trois équipes différentes. Chacune des conquêtes a revêtu un cachet particulier. La première à Montréal a été très particulière, le défilé et tout le reste. La deuxième au Colorado a été obtenue quelques mois après que je sois passé à l'Avalanche avec Patrick, au terme d'une saison peu commode. Et la troisième l'a été avec une troisième équipe, les Stars de Dallas. Mais de gagner la Coupe au Canada, il n'y a rien qui surpasse ça. La prochaine conquête, j'aimerais la savourer avec les Jets. C'est l'objectif.