MONTRÉAL – Jakob Pelletier ne s’attendait pas à vivre des heures aussi stressantes à l’ouverture du marché des joueurs autonomes, mardi.
L’attaquant québécois espérait plutôt recevoir une offre qualificative des Flyers de Philadelphie, qui lui aurait permis de demeurer au sein de l’organisation qui l’a acquis dans une transaction la saison dernière. Cette offre n’est cependant jamais venue et Pelletier s’est retrouvé sur le marché.
« J’ai quand même été surpris, pour être honnête, a-t-il dit dans une entrevue avec LNH.com. Ils sont allés me chercher dans une transaction et ils m’ont finalement perdu pour rien. Je n’ai pas trop compris, mais bon, c’est la business et c’est bien correct. Je n’étais peut-être pas le joueur qu’ils recherchaient.
« Je crois beaucoup en la théorie qui veut que quand une porte se ferme, il y en a une autre qui s’ouvre. »
Après des heures d’attente angoissante et des négociations avec quelques équipes, la porte du Lightning de Tampa Bay s’est ouverte bien grande. Le directeur général Julien BriseBois a soumis au clan Pelletier une offre qu’il ne pouvait pas refuser : un contrat de trois saisons, dont les deux dernières à un volet.
« On cherchait un contrat à un volet d’au moins deux ans pour me laisser une chance de m’établir et d’avoir la conscience tranquille, a révélé le natif de Neufchâtel. Quand Julien nous est arrivé avec cette proposition, on n’avait pas le choix d’accepter. Ç’avait beaucoup de sens pour nous. »
« On voulait être patients et voir comment ça se jouait. Finalement, ç’a été payant. Je suis bien content de ne pas avoir à revivre ça pour les trois prochaines années. »
Parce qu’après une saison au cours de laquelle il est passé par le ballottage en plus d’être échangé par les Flames de Calgary, qui l’ont repêché au premier tour en 2019, il ne refusera pas un peu de stabilité et de confiance de la part d’une équipe de la LNH.
« Ç’a quand même été une grosse année, a souligné le patineur de 24 ans. J’ai joué dans la Ligue américaine, j’ai été soumis au ballottage sans me faire réclamer, je me suis fait échanger… J’ai eu un problème de visa à Philadelphie. Je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu en arrivant. Ç’a été une année bizarre. »
Il peut maintenant tourner la page sur ce chapitre et espérer que le prochain en soit un meilleur.
Après une saison au cours de laquelle il a récolté sept buts et 19 points en 49 matchs avec les Flames et les Flyers, il sait qu’il aura fort à faire pour se tailler un poste régulier dès sa première saison à Tampa. Mais il sait aussi qu’il est désormais dans une organisation qui donne la chance au coureur.
« On voyait vraiment un fit avec Tampa, a-t-il conclu. Non seulement ils ont gagné la Coupe Stanley récemment, mais ils ont un bon historique avec les joueurs québécois, les jeunes, mais aussi les joueurs plus petits comme moi. Ils n’ont jamais eu peur de donner une chance à ces gars-là.
« J’ai confiance en moi. Même si je suis sur un contrat à deux volets, cette année, je sais que je peux apporter quelque chose au Lightning. C’est à moi de prouver que je peux jouer une saison complète dans la LNH. »