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DRUMMONDVILLE - D'ici quelques années - peut-être même dès l'an prochain - Maxime Comtois et Antoine Morand revêtiront à nouveau le même chandail dans l'organisation des Ducks d'Anaheim.
Mais ça ne se fera pas avant d'en découdre une toute dernière fois sur les patinoires de la LHJMQ.

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Les deux amis de longue date ont rendez-vous pour la deuxième fois en autant d'années en demi-finale de la Coupe du Président alors que les Voltigeurs de Comtois affronteront les Mooseheads de Morand dès vendredi à Drummondville.
« C'est toujours spécial, mais j'ai hâte de l'avoir dans mon équipe par exemple », a lancé Comtois en rigolant à propos de son ami et ancien compagnon de trio chez les Grenadiers de Châteauguay dans le midget AAA.
« C'est le fun de vivre cette expérience-là avant de monter au prochain niveau. C'est sûr qu'il y en a un des deux qui va mettre fin à la carrière junior de l'autre. Plus tard, on va probablement en rire, mais présentement on ne souhaite pas que ce soit nous. »
Comtois connaît trop bien le sentiment. L'an dernier, Morand et le Titan d'Acadie-Bathurst avaient eu le dessus sur lui et les Tigres en quatre petits matchs, en route vers la conquête de la Coupe du Président et de la Coupe Memorial.
« Ç'a fait mal de se faire éliminer en quatre, a expliqué Comtois. On est tous les deux avec des équipes différentes. Ça va être un autre chapitre en espérant que les choses tournent de mon bord cette fois-ci. »
Le contexte est un peu différent. Les Mooseheads ont déjà leur laissez-passer pour le tournoi de la Coupe Memorial - comme ils en sont les hôtes - tandis que les Voltigeurs s'approchent de plus en plus de l'objectif, eux qui ont bâti leur formation pour aller jusqu'au bout cette année.
L'heure de la revanche a peut-être sonné pour Comtois.
« Je ne sais pas s'il se sert de ça comme motivation, mais s'il le fait, tant mieux, a commenté Morand. Encore cette année, je veux le battre et me rendre en finale. C'est un compétiteur, il va faire la même chose. Mais on ne pense pas vraiment à ça, on se concentre sur notre équipe.
« C'est Halifax contre Drummondville, pas Morand contre Comtois. Oui c'est une chose, ça fait couler de l'encre et les gens aiment ça en entendre parler, mais en fin de compte on joue pour notre équipe. »
Reste que les communications entre les deux espoirs des Ducks seront réduites au minimum pendant les prochaines semaines.
« On s'est textés il y a deux jours et maintenant c'est mort, a expliqué Comtois avec le sourire. On va se voir sur la glace. »
Deux parcours différents
Si les Voltigeurs ont disposé quand même facilement des Olympiques et du Phoenix en cinq matchs pour parvenir au troisième tour, les Mooseheads ont vécu un peu plus d'adversité. Ils ont tiré de l'arrière 2-0 et 3-2 dans leur série de première ronde face aux Remparts avant de l'emporter en sept matchs.
Avec le vent dans les voiles, la troupe d'Éric Veilleux a ensuite balayé les Wildcats pour rejoindre les Voltigeurs en demi-finale.
« Nous avons surmonté beaucoup d'adversité contre les Remparts et on a joué du bon hockey contre les Wildcats, a dit Morand. Nous allons essayer d'amener ça en troisième ronde. Nous allons aborder les choses une étape à la fois et nous servir de notre expérience des deux premières rondes. »
On peut s'attendre à une longue série puisque seulement cinq points ont divisé les deux équipes en saison - les Voltigeurs ayant eu l'avantage avec 107 points contre 102.
« Chaque équipe a son parcours, a renchéri Comtois. Je ne pense pas que nous l'ayons eu facile. Nous avons appris beaucoup de choses comme eux l'ont fait. On recommence à zéro, c'est une nouvelle série et chacun a appris de ses erreurs et de ses bons coups. »