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Les Sedin submergés d'amour par les partisans des Canucks

Les jumeaux ont reçu plusieurs ovations des partisans lors de l'avant-dernier match de la saison à domicile avant leur retraite

par Nicholas J. Cotsonika @cotsonika / Journaliste NHL.com

VANCOUVER - Ça aurait pu être extraordinaire.

Daniel Sedin a sauté sur la glace en fusillade alors que les Canucks de Vancouver étaient à égalité 4-4 avec les Golden Knights de Vegas au Rogers Arena, mardi, devant 18 865 partisans debout. Ensuite, Henrik Sedin en a fait autant.

Les Sedin ne participent presque jamais aux séances de tirs de barrage. Daniel n'avait pas tenté le coup depuis 2015-16 et il n'avait pas marqué depuis 2010-11. Il était 4 en 29 en carrière. Henrik n'avait pas tiré depuis 2013-14 et n'avait jamais marqué. Il était 0 en 5 en carrière.

Mais c'était l'avant-dernier match des Sedin à la maison et la première occasion pour les partisans de leur dire au revoir, alors que les jumeaux de 37 ans ont annoncé leur retraite lundi. En plus, les Canucks sont loin d'une place en séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Pourquoi pas? L'entraîneur Travis Green leur a donné la chance.

Daniel a feinté, soulevé la rondelle du revers derrière le gardien Malcolm Subban et…

Il a touché le poteau droit.

Les partisans ont maugréé.

Henrik a feint de décocher un tir frappé, s'est amené devant le but et…

Son tir a touché la jambière droite de Subban.

Les partisans ont maugréé de nouveau.

Finalement, le défenseur des Golden Knights Shea Theodore a touché la cible. Les Canucks se sont inclinés 5-4.

Mais savez-vous quoi? C'était incroyable quand même, peut-être encore plus de cette façon.

Par la suite, les partisans sont restés debout pour applaudir. Les Sedin ont levé leur bâton et applaudi en retour. Les deux ont serré la main des joueurs des Golden Knights, seuls, comme si c'était la fin d'une ronde des séries éliminatoires. Les partisans ont rugi à nouveau avant de voir les Sedin les saluer une dernière fois puis disparaître dans le tunnel.

« Pour nous, ce n'est pas important de marquer dans les derniers matchs, a dit Henrik. C'est un beau sentiment de faire partie de cette équipe. C'était amusant. »

« C'était quelque chose dont nous nous souviendrons », a ajouté Daniel.

Il ne s'agissait pas seulement d'un moment lors d'une seule soirée. Au contraire, il y a eu tellement de moments en 18 ans et au cours de 17 saisons. Les Sedin sont adulés ici, car ils sont de grands joueurs, mais aussi parce qu'ils sont de bonnes personnes, discrètes, humbles, polies, dans les bons temps comme dans les moins bons, et parce qu'ils sont et seront toujours des Canucks.

C'est la seule équipe de la LNH qu'ils ont connue. Une génération entière de partisans des Canucks n'ont jamais connu l'équipe sans eux. Les Sedin ont grandi ici, débarqués de Suède à l'âge de 20 ans en 2000, après que les Canucks eurent choisi Daniel, avec le deuxième choix, et Henrik, avec le troisième choix, au Repêchage 1999 de la LNH. Les partisans les ont vus grandir et certains ont grandi avec eux.

« Ils ont été ici toute ma vie », a dit Graeme Pomeroy, 19 ans, natif de Maple Ridge en Colombie-Britannique.

Bientôt, ils n'enfileront plus l'uniforme des Canucks, donc les partisans ont fait la file bien avant que les portes du Rogers Arena ouvrent pour être parmi les 8000 premiers à recevoir une figurine à l'effigie de Daniel Sedin, mais aussi pour descendre près de la baie vitrée et assister à l'échauffement.

Il y avait des chandails des Sedin partout. Nick Ngo, 21 ans, de Vancouver, portait un chandail de Daniel. Sa copine, Anna Nguyen, 19 ans, de Vancouver, arborait celui de Henrik.

« Leurs habiletés et leur façon de se comporter en tant que personnes amènent beaucoup de joie dans la communauté, a dit Ngo. C'est plutôt triste de les voir se retirer après 18 ans, mais nous sommes aussi heureux de les voir passer à autre chose avec leurs familles. Je suis content pour eux, mais j'ai le cœur brisé de les voir partir. »

Quand les Sedin ont sauté sur la glace pour l'échauffement, les partisans ont pris des photos et des vidéos avec leurs téléphones. Ils brandissaient des affiches. L'une d'entre elles voulait tout dire.

« MERCI LES SEDIN », a écrit Jimmy Chen, 13 ans, de Surrey en Colombie-Britannique, entre les numéros 22 et 33 des jumeaux, « pour tout ce que vous avez fait pour la VILLE, les GENS et les CANUCKS. VOUS NOUS MANQUEREZ. 2000-2018. »

Chen a dit espérer que les Sedin verraient son panneau « pour leur faire chaud au cœur ».

« On aime tous les Sedin, a dit Chen. Ils ont une grande importance. »

Video: VGK@VAN: Les partisans des Canucks honorent les Sedin

Les Canucks ont présenté une vidéo d'avant-match pour souligner la carrière des jumeaux. Quand les équipes ont sauté sur la patinoire, alors que les lumières de l'aréna étaient éteintes, les Canucks ont projeté sur la glace des symboles de l'infini avec les numéros des Sedin à l'intérieur. Les partisans les ont ovationnés quand ils ont été présentés. Ils ont applaudi quand ils touchaient la rondelle et quand Daniel a obtenu une mention d'aide. À un certain point en deuxième période, ils scandaient « Go Sedin Go! »

Avec 10 :27 à jouer en troisième période, les Canucks ont montré les Sedin sur l'écran géant, et les amateurs se sont levés en rugissant. Au début, les jumeaux ont tenté de l'ignorer. Après tout, les Canucks tiraient de l'arrière 4-3. Daniel a dit quelque chose à l'arbitre Justin St-Pierre.

« Je lui ai dit que c'est pour lui que les partisans étaient debout », a dit Daniel en souriant. « Il arbitrait un très bon match. »

Daniel aurait pu se taire à ce moment-là, mais il a continué. Il devait absolument dire quelque chose de gentil.

« Sérieusement, les arbitres ont été extraordinaires également, a expliqué Daniel. Ça allait dans les deux sens entre nous. Parfois, nous nous disputions avec eux, mais nous finissions toujours par nous excuser quand nous avions tort. Je pense que c'est pourquoi nous avions une bonne relation avec eux. »

C'est pourquoi les Sedin sont les Sedin. Après un moment, ils n'ont pu ignorer le bruit et ils ont salué la foule.

Plus qu'un match à domicile, contre les Coyotes de l'Arizona jeudi (22 h HE, SN360, SNE, SNO, SNP, FS-A PLUS, NHL.TV), avant la grande finale contre les Oilers d'Edmonton samedi. Essayez de ne pas pleurer.

« Tu deviens émotif, mais tu essaies de te concentrer en regardant la glace, a avoué Henrik. Ça pourrait être pire jeudi. »

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