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BOSTON- Les Panthers de la Floride ont réalisé l'impensable.

Même si 43 points la séparaient des Bruins de Boston au classement général, la formation floridienne a éliminé les champions de la saison régulière grâce à une spectaculaire victoire de 4-3 en prolongation, dimanche, lors du septième match de cette série de première ronde. Les Panthers tiraient de l'arrière 3-1 dans la série après quatre matchs.

Carter Verhaeghe a déjoué Jeremy Swayman d'un tir dévastateur des poignets à 8:35 de la première période de surtemps pour réduire le TD Garden au silence. Les Panthers avaient jusque-là dominé la majeure partie de la supplémentaire.

« C'est simplement un bon sentiment de gagner ce septième match, a dit la vedette de la soirée. Avec la façon dont nous avons bataillé pendant cette série, même pendant ce match, ç'a été toute une aventure. »

D'un côté, les hommes de Paul Maurice ont rendez-vous avec les Maple Leafs de Toronto au deuxième tour après avoir effacé un déficit de 1-3 dans la série pour déjouer les pronostics. De l'autre, la meilleure saison régulière de l'histoire de la LNH se termine en queue de poisson pour les Bruins, qui ont établi des records pour les victoires (65) et les points (135).

« Le sentiment qui nous habite est surtout de la confusion, a commenté le pilote des Bruins, Jim Montgomery. Mais je peux vous dire au terme de cette saison que c'était un honneur de diriger ce groupe. Nous n'avons pas atteint notre objectif, mais les gars ont fait preuve de professionnalisme et de dévouement. »

Les locaux sont pourtant venus bien près de se débarrasser des coriaces Panthers. Brandon Montour a toutefois créé l'égalité avec seulement une minute à faire au match pour jeter une première douche froide sur le TD Garden et envoyer tout le monde en prolongation.

« Nous avions un but de retard avec moins de deux minutes à jouer contre Boston, a amorcé Maurice. Je n'aurais pas gagé sur notre victoire à ce moment-là. Mais quand j'ai vu la rondelle pénétrer dans le filet, j'ai comme eu le pressentiment que nous allions finir par l'emporter. »

Montour a inscrit son deuxième du match - son cinquième de la série - en décochant un tir sans avertissement du haut du cercle gauche. Plutôt efficace jusque-là, le gardien Jeremy Swayman a mal couvert son côté rapproché et s'est fait surprendre alors que la fête était déjà amorcée à Boston.

Avec raison parce que les Bruins avaient comblé un retard de deux buts pour s'offrir leur première avance de la rencontre en début de troisième période.

Montagnes russes

David Krejci, au deuxième engagement, et Tyler Bertuzzi, en tout début de troisième, avaient déjoué Sergei Bobrovsky en avantage numérique pour ramener les deux équipes à la case départ. David Pastrnak - qui d'autre? - s'était chargé d'inscrire le troisième but des siens avec un peu plus de 15 minutes à écouler.

« C'était le but qui nous donnait l'avance en troisième période, c'était assez facile de penser que nous allions gagner, a souligné Pastrnak. Nous étions si près de fermer les livres. Beaucoup d'émotions se bousculent en ce moment. Celle-là fait mal. »

Sam Reinhart avait doublé l'avance des Panthers à 1:14 de la deuxième période pour semer un vrai doute dans l'esprit des Bruins et de leurs partisans. Ces derniers, manifestement à court de patience, se sont même permis quelques huées à l'égard de leurs favoris avant qu'ils ne se mettent en marche.

« Ils ont bien joué, a résumé le capitaine des Bruins, Patrice Bergeron. Ils ont été solides et efficaces en échec avant. Ils étaient dans notre face. Nous n'avons pas joué notre meilleur hockey, mais je ne leur enlèverai pas de crédit pour ça. »

Seule ombre au tableau, les visiteurs ont écopé de quatre pénalités consécutives entre le milieu de la première période et le début de la troisième, ce qui a ouvert grand la porte au réveil des Bruins. Ç'a bien failli leur coûter cher. Mais Verhaeghe s'est occupé de renvoyer ses adversaires en hibernation.

« C'est ça, le hockey des séries, a conclu le capitaine des Panthers, Aleksander Barkov. Il faut jouer avec acharnement, il faut jouer de façon simple. On a pris ce qu'ils nous ont donné et nous avons survécu une journée de plus. »