Peter Chiarelli 5.30

BUFFALO - Les Oilers d'Edmonton n'ont pas l'intention de réaliser un coup d'éclat durant la saison morte, a affirmé le directeur général Peter Chiarelli à NHL.com mercredi.
Un an après avoir atteint la deuxième ronde dans l'Association de l'Ouest, les Oilers ont raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2018 cette saison en terminant avec 78 points (36-40-6), 17 de moins que l'Avalanche du Colorado et la deuxième place de quatrième as dans l'Ouest.

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Dans une grande entrevue à la séance d'évaluation 2018 de la LNH, Chiarelli a discuté de la possibilité d'avancer du 10e rang au total au Repêchage 2018 de la LNH, les 22 et 23 juin, de la façon dont Connor McDavid a pris en maturité à travers les insuccès d'Edmonton cette saison, du besoin d'un défenseur pour l'avantage numérique et de pourquoi il rejette les critiques avançant que les Oilers manquent de vitesse.
Vous détenez le 10e choix au total. Avez-vous une philosophie précise en vue du repêchage?
« Généralement, tu regardes du côté du meilleur joueur disponible. Au rang où nous choisissons, nous avons une bonne idée de quels joueurs seront disponibles. À moins qu'un joueur précis glisse de manière considérable, il y a trois ou quatre joueurs jouant à différentes positions qui ont le même niveau de talent. À ce moment-là, tu peux combler un besoin à une position. Mais tu ne peux pas ignorer le joueur avec les meilleures habiletés. C'est généralement notre philosophie. »
Cherchez-vous à vous avancer, à reculer ou à conserver votre rang de sélection?
« En fait, nous avons glissé d'un rang lors de la loterie. On prévoyait repêcher au neuvième rang, mais on savait qu'on pouvait reculer. Je sais que certaines équipes devant nous ont des besoins différents des nôtres, donc ça veut généralement dire qu'il y a possibilité d'avancer. Nous allons analyser cette possibilité. »
Quel est ton plan pour la saison 2018-19?
« On ne prévoit pas faire de mouvement important. On trouve que l'an dernier n'est pas une anomalie. On a l'impression qu'on a fait des progrès (en 2016-17) dans différents aspects et cette saison, les choses ont mal été à plusieurs égards. On ne veut pas faire table rase. Pour ce qui est de la planification, on a des besoins à combler. Beaucoup de gens me disent - et c'est légitime - que nous avons besoin d'un défenseur pour le jeu de puissance. C'est quelque chose que nous allons regarder. Toutefois, ça ne veut pas dire que ce type de joueurs est disponible. »
En d'autres mots, les gens ne doivent pas s'attendre à un coup d'éclat?
« Comme je l'ai dit, on ne veut pas tout changer. Il faut comprendre où nous en sommes en tant qu'équipe. On a grandement amélioré notre profondeur dans les dernières années. Encore une fois, je ne veux pas écarter ça. Ça ne veut pas dire qu'il y a des joueurs qui auront un impact dès l'an prochain, mais nous avons beaucoup de bons joueurs qui se développent. Et nous aurons l'occasion de choisir un bon jeune joueur lors de ce repêchage. »
Même s'il possède un talent hors du commun, Connor McDavid ne peut pas transporter toute l'équipe sur ses épaules. Les Oilers n'ont pas fait les séries avec lui et le Canada n'a pas gagné de médaille au Championnat du monde 2018. Es-tu d'accord pour dire qu'il ne peut pas tout faire seul?
« Évidemment, tu peux construire autour de Connor et c'est ce qu'on compte continuer de faire. Les attentes envers lui sont tellement élevées. Et il va répondre à ces attentes. Mais il faut un bon groupe pour le soutenir, de bons leaders et un bon gardien. Tu regardes les équipes de Wayne Gretzky, de Mario Lemieux, de Sidney Crosby : ils avaient de très très bons joueurs autour d'eux. Il faut donc faire la même chose. »

Qu'as-tu appris à propos de Connor dans l'adversité à laquelle l'équipe a fait face cette saison?
« Il grandit. "Adversité" est le bon mot pour décrire la situation. En composant avec lui-même, avec l'entraîneur Todd McLellan et tous les problèmes que nous avons eus, on a vu qu'il est un jeune homme mature qui apprend. Nous avons eu du succès l'année d'avant, nous avons connu des échecs cette année. Ça peut paraître bizarre, mais ces échecs sont inestimables, pourvu que tu apprennes et que tu bâtisses à partir de ceux-ci. Et il le fait. C'est une éponge. »
Comment réagis-tu aux critiques avançant que ton équipe est trop lente?
« J'en ai entendu parler. C'est complètement faux. Nous n'étions pas lents la saison précédente. Savez-vous quoi? Vous l'avez entendu. Tout est une question de vitesse et de soutien. Regardez les Golden Knights de Vegas. Si on prend chaque joueur individuellement, sont-ils rapides? Ils jouent rapidement. Regardez les joueurs en appui lors des sorties de zone et en zone neutre. Regardez comment ils bougent la rondelle. Ils ont des défenseurs rapides et capables de bouger la rondelle. Il faut retrouver cette mentalité. »