Les Hurricanes pourront-ils exorciser leurs démons à l'étranger?

RALEIGH, N.C. - La question ne cesse de revenir, et il est légitime de la poser à nouveau.

Vendredi, l'entraîneur des Hurricanes de la Caroline Rod Brind'Amour s'est encore fait demander si son équipe était en mesure de gagner sur la route et ce qu'elle devait faire pour y parvenir. Il n'avait pas plus de réponses qu'il y a quelques jours au début de la série contre les Rangers de New York, et pas davantage qu'en première ronde contre les Bruins de Boston.
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Les réponses, il ne les possède pas, alors que son équipe tentera de mettre un terme au duel avec les Rangers lors du match no 6 de la série, samedi au Madison Square Garden (20 h HE ; ESPN, TVAS, SN. La Caroline détient l'avance 3-2.
Depuis le début des séries, les Hurricanes ont remporté sept matchs, tous à la maison.
« Ce n'est pas important, a mentionné Brind'Amour, vendredi. Tout le monde ne me parle que de ça. Mais ce n'est pas comme si nous avions mal joué à l'étranger. Nous avons eu de bons matchs. Il y a certaines choses qui n'ont pas été à notre avantage, des pénalités, des cinq contre trois. Soudainement, tu te retrouves avec une défaite. Ce sont des choses qui auraient pu se produire à domicile.
« Chaque match a sa propre histoire. Il y a une manière selon laquelle nous voulons et essayons de jouer. Nous affrontons de bonnes équipes. Ces choses peuvent se produire. »
Que les Hurricanes possèdent les réponses ou non, ils auront l'occasion lors du match no 6 de démontrer leur valeur, et de prouver au reste de la LNH qu'ils sont des aspirants à la Coupe Stanley.
Peuvent-ils y arriver sur la route?
« Bien sûr que nous le pouvons », a affirmé l'attaquant Andrei Svechnikov.
Les Hurricanes avaient la chance d'en terminer avec la série contre les Bruins de Boston lors du sixième affrontement, au TD Garden. Ce sont plutôt les Bostoniens qui ont connu une forte troisième période pour éviter l'élimination et forcer la présentation d'un match ultime au PNC Arena.
Match que les Hurricanes ont gagné.
« Ça recommence, cette fois contre New York, et on doit trouver le moyen de gagner à l'étranger, a dit l'attaquant Seth Jarvis. Ce qui sera le plus important, c'est d'en donner assez pour y arriver. »
Certains éléments ont semblé émerger d'un profond sommeil chez les Hurricanes lors de la victoire de 3-1 du match no 5, jeudi, à commencer par le jeu de puissance. La Caroline avait été 0 en 9 avec l'avantage d'un homme lors des quatre premières parties de la deuxième ronde. Andrei Svechnikov a aussi obtenu son premier point de la série en marquant en troisième période. Un engagement entièrement dominé par les Hurricanes, qui ont laissé très peu d'espace aux Rangers pour travailler, eux qui n'ont décoché que 17 lancers durant tout le match.
« Nous voulons jouer de la même manière demain que ce que nous venons de faire, a affirmé Jarvis. Ça nous donne une bonne base, une bonne fondation pour demain. »
Car les Hurricanes ont parfois été le Docteur Jekyll et parfois Mister Hyde dans cette série. Dominants à la maison, où ils ont l'avantage du dernier changement et peuvent envoyer le trio de Jordan Staal pour résister à l'offensive adverse.
Mais à l'étranger, ils n'arrivent tout simplement pas à offrir le même niveau de jeu.
Devoir disputer un autre match no 7, ce serait se compliquer la vie, et ce même si les Hurricanes sont assurés de l'avantage de la glace jusqu'en finale d'association, et peut-être même en finale de la Coupe Stanley si l'Avalanche du Colorado ne s'y rend pas.
Alors, comment éviter les pièges des deux premières rondes sur la route?
« Il va falloir y parvenir, c'est tout, a dit l'attaquant Vincent Trocheck. Il n'y a pas de formule magique. Nous perdons de l'énergie à en parler. Un match sur la route, qu'on le gagne ou non, il n'y a pas de différence. C'est le même sport, la même équipe. C'est tout simplement une question d'être bien préparés quand le prochain match au MSG va commencer. »
Les Hurricanes en ont soupé de cette question. Ils ne semblent pas vouloir y répondre… possiblement parce qu'ils ne sont pas en possession des réponses.
Le problème, c'est que la seule manière que ces questionnements - et les inquiétudes qui les accompagnent - arrêtent, c'est en gagnant un match à l'étranger. Ce sera à nouveau l'objectif samedi.
« Nous allons donner tout ce que nous avons, a indiqué Brind'Amour. Nous allons essayer de gagner. Comme chaque soir. Il n'y a rien de différent. Nous ne voulons pas revenir ici et devoir disputer un autre match, alors nous allons tout faire demain pour y parvenir. »