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RALEIGH, N.C. - Gerard Gallant n'a pas tenté de se défiler.
« Je pense que ce soir, honnêtement, c'est majoritairement de notre faute », a mentionné l'entraîneur-chef des Rangers de New York après la défaite de 3-1 contre les Hurricanes de la Caroline lors du cinquième match de la série de deuxième ronde, jeudi au PNC Arena.

Est-ce que les Rangers, qui tirent maintenant de l'arrière 3-2 dans la série, ont eu de la difficulté à créer de l'offensive parce que les Hurricanes bloquaient la zone neutre et les empêchaient d'avoir des sorties de zone efficaces?
Aucun doute.
Est-ce la raison la plus importante pour expliquer que les New-Yorkais ont été limités à 17 lancers, à égalité pour leur plus faible total de la saison?
Absolument.
Est-ce que l'échec avant des Hurricanes a emprisonné les Rangers dans leur propre zone pendant de longues périodes?
Oui.
Mais rien de tout cela n'a surpris Gallant. C'est la manière que jouent les Hurricanes, surtout à domicile. Ils bloquent la zone neutre. Ils sont agressifs en échec avant. Ils n'accordent pas beaucoup de lancers et ils limitent les chances de marquer. C'est leur système de jeu et ils excellent quand vient le temps de l'exécuter.
À vrai dire, Gallant avait mentionné avant la partie que les meilleurs joueurs des Rangers allaient devoir trouver un moyen pour surmonter cet obstacle. Ce n'est pas ce qui s'est passé, et c'est pourquoi l'entraîneur-chef des Rangers a utilisé le terme « décevant » pour qualifier le manque de ténacité de son club.
« Nous n'étions pas assez rapides, pas assez forts, a dit Gallant. Nous pouvons nous trouver des excuses quand vient le temps de parler du fait qu'ils ont bouchonné la zone neutre et tout ça, mais au final, nous n'avons pas joué notre style de jeu. Nous n'avons pas été assez compétitifs. »
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Gallant n'a pas aimé voir ses joueurs étirer le bâton plutôt que de terminer une mise en échec comme ils ont eu l'habitude de faire lors des quatre premiers matchs de la série. Oui, ils ont perdu les deux premiers duels, mais ils n'avaient accordé que 49 lancers lors de ces deux rencontres.
Jeudi, ils en ont permis 34.
« Ils ont été battus deux fois dans notre aréna [lors des matchs no 3 et 4] et nous savions qu'ils allaient sortir fort, jouer très bien et avec de la vitesse. Nous n'avons pas été capables de les suivre », a soupiré Gallant.
Le pilote a trouvé que son équipe avait l'air fatiguée, mais il n'était pas question d'expliquer cette fatigue par le nombre de rencontres jouées depuis le début des séries.
« C'est la même chose pour eux, a-t-il souligné en parlant des Hurricanes. Ce soir, ils ont pris avantage d'une équipe qui n'était pas prête à compétitionner au niveau qu'elle aurait dû le faire. Ce n'est pas que les gars ne voulaient pas être compétitifs, mais nous avions l'air fatigués, peu importe la raison. »
L'ailier gauche Chris Kreider a donné un exemple pour imager les paroles de son entraîneur lorsqu'il a été questionné sur le travail du troisième trio des Hurricanes - formé de Jordan Staal, Jesper Fast et Nino Niederreiter - pour ralentir Mika Zibanejad et lui en particulier.
« Il y a certains jeux où j'aurais dû sortir la rondelle par la bande, a dit Kreider. Ce sont de petits détails qui font qu'on reste pris en zone pendant une présence complète. Contre un trio qui est efficace en échec avant, ça mange du temps. Je dois faire un meilleur travail le long des rampes. »
Les Rangers ont dû jouer en défensive pendant toute la soirée, et c'est ce qui a fini par les épuiser. Les rares fois où ils ont eu la rondelle, la transporter plus loin que la zone neutre et créer une pression constante a été une expérience pénible.

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La plupart du temps, réussir uniquement à apporter le disque plus loin que leur propre zone neutre avait été un tel défi que les joueurs effectuaient un changement. Mais dès que des forces fraîches sautaient sur la glace, les Hurricanes étaient en possession du disque et fonçaient vers la zone offensive.
« Leur échec avant a eu un gros rôle à jouer dans notre incapacité à nous rendre plus loin que la zone neutre, a analysé Kreider. Avant ce soir, je trouvais que nous faisions un bon boulot. Nous étions efficaces, on transportait bien la rondelle, on patinait, on se comprenait, on se soutenait et on réussissait à placer des rondelles derrière eux pour mettre en marche notre propre échec avant. Quand nous ne parvenons pas à utiliser notre propre échec avant et faire bouger la rondelle, ils vont obtenir plus de chances de faire exactement la même chose. »
Les Rangers se retrouvent donc dans une position familière, celle de gagner un match sans lendemain à domicile.
C'est ce qu'ils ont fait deux fois dans la série contre les Penguins de Pittsburgh - les matchs no 5 et 7. Ils avaient aussi gagné le sixième affrontement de cette série, leur seule victoire à l'étranger en six parties ce printemps.
Les Rangers devront en gagner au moins une autre sur la route s'ils veulent jouer au hockey en juin, mais ce n'est pas le moment d'y penser. Avant, ils devront s'imposer lors du sixième match, samedi au Madison Square Garden. Être épuisé ne sera pas une option.
« On doit se préparer pour la prochaine partie, a dit Gallant. Nous sommes dos au mur à nouveau, et nous avons bien joué dans ces situations. »