Lundi, lors de la conférence de presse pour présenter Rutherford aux médias de Vancouver, le propriétaire Francesco Aquilini a indiqué qu'il est à la recherche d'un directeur général. C'est Rutherford qui a suggéré qu'en étant président des opérations hockey, il pourrait travailler en collaboration avec un DG.
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« Jim était intéressé par un rôle de président, et quand il me l'a dit, ç'a piqué mon intérêt, a expliqué Aquilini. J'ai pensé que ça fonctionnerait bien. »
Rutherford a raconté qu'il a d'abord refusé de se joindre aux Canucks. Il a mentionné à Aquilini qu'il lui donnerait une réponse avant la fin de semaine du 4 et 5 décembre, mais il se sentait malade à ce moment-là.
« Je l'ai appelé et je lui ai dit : "Je ne veux pas te retenir, donc je vais simplement refuser. Fais ce que tu as à faire", a raconté Rutherford. Puis il a tout de suite répondu : "Non, je vais être patient et t'attendre." »
Aquilini a donc patienté jusqu'à jeudi pour embaucher Rutherford et pour tenter la formule avec un président et un DG à la tête de l'équipe.
« Nous sommes très chanceux qu'il ait dit oui », a ajouté Aquilini.
Rutherford débarque à Vancouver avec de l'expérience et un curriculum vitae impressionnant. L'homme de 72 ans a été intronisé au Temple de la renommée du hockey dans la catégorie des bâtisseurs en 2019 et il a gagné la Coupe Stanley trois fois comme DG : avec les Hurricanes de la Caroline en 2006 et les Penguins de Pittsburgh en 2016 et 2017. Il n'est pas conservateur dans ses idées. Il est adepte de statistiques avancées et il a indiqué qu'il aimerait assurer une diversité au sein de son personnel, si possible.
Il est exactement ce qu'Aquilini cherchait pour une équipe qui n'a pas gagné la Coupe Stanley depuis son entrée dans la LNH en 1970, qui a raté les séries éliminatoires la saison dernière et qui a amorcé la saison avec un dossier de 9-15-2. Aquilini a soulevé l'importance de changer la culture. Quand on lui a demandé ce que ça signifiait exactement, il a été franc.
« Je trouvais qu'il n'y avait aucun standard, a affirmé Aquilini. Je ne veux pointer personne en particulier, je parle plutôt de l'organisation en général. La barre n'était pas placée assez haut, et les gens au sein de l'organisation doivent être tenus responsables de ça. »
Les Canucks ont donc fait le ménage le 6 décembre, congédiant le DG Jim Benning, le DG adjoint John Weisbrod, l'entraîneur Travis Green et son adjoint Nolan Baumgartner. Bruce Boudreau est devenu l'entraîneur, tandis que Stan Smyl occupait le poste de DG par intérim. Rutherford a toutefois pris les fonctions de Smyl lors de son embauche.
« À ce moment-là, nous avons décidé de faire table rase pour Jim. Il va embaucher ses propres personnes pour recommencer à zéro », a dit Aquilini.
Repartir à neuf va aider.
« Parfois, c'est plus difficile de changer la culture quand il y a des personnes qui sont ici depuis longtemps, a souligné Rutherford. Plus nous aurons de nouveaux visages, plus ce sera facile de le faire. »
Mais recommencer à zéro n'est pas une mince tâche.
Les Canucks ont des fondations en place. Rutherford a qualifié Thatcher Demko de « gardien de concession », et il a dit du joueur de centre Elias Pettersson et du défenseur Quinn Hughes qu'ils sont des « talents d'exception. » Les Canucks ont remporté leurs quatre premiers matchs sous les ordres de Boudreau, et Rutherford a avancé qu'ils sont peut-être meilleurs que ce que les gens pensent. Malgré cela, ils ont des faiblesses et ils manquent d'espace sous le plafond salarial.