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BROSSARD - L'heure commence à être grave, et les Canadiens de Montréal ont enfilé leurs bottes de travail à l'entraînement, vendredi.

L'entraîneur Claude Julien a vu à élever le niveau d'effort de ses troupiers en les soumettant à une séance courte, mais intense au lendemain du revers crève-cœur de 2-1 que les Islanders de New York leur ont infligé.
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Constatant que la méthode douce n'avait pas fonctionné dernièrement, Julien a donc serré la vis.
« Nous manquions d'énergie en début de match contre les Islanders et j'ai jugé que nous devions travailler sur des aspects de notre jeu, a expliqué l'entraîneur. Les gars n'ont pas besoin qu'on leur fasse de dessin pour reconnaître l'importance du match de samedi et le niveau d'énergie devrait être bon. »
Pendant la majeure partie de la séance qui a duré environ 35 minutes, les joueurs se sont exercés à remporter des batailles pour l'obtention de la rondelle dans les coins de bande et le filet. Très impliqué lui-même, Julien n'a pas ménagé les directives au moment où les coups d'épaule pleuvaient. Le message ne pouvait pas être plus clair.
« Quand tout va bien, tout le monde aime avoir du mérite. Quand ça va mal, personne ne devrait se défiler devant la critique. C'est ce que nous avons fait aujourd'hui, nous les entraîneurs. Nous avons fait travailler les joueurs sur les aspects qu'ils doivent améliorer. Les joueurs doivent également prendre leurs responsabilités. Personne n'est exclu. »

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Actuellement au neuvième rang dans l'Association de l'Est, les Canadiens ont perdu beaucoup de terrain dans la lutte pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires, en ne remportant que six de leurs 15 derniers matchs.
Mais il ne faut surtout pas suggérer à Julien que la fatigue puisse être un facteur aggravant de la glissade.
« Ce serait une excuse tellement faible de sortir ça », a répondu Julien au sujet de la capacité de l'équipe à conserver un niveau d'énergie élevé dans le style rapide qu'elle préconise. « Je peux vous dire que toutes les équipes ont un bon échec-avant. À ce stade de la saison, c'est davantage d'être animé du désir de gagner et de la volonté de bien faire les choses. Nous avons souvent reposé nos joueurs, il n'y a pas de raison d'être fatigués. Nous sommes une équipe rapide parce que nous avons de rapides patineurs. C'est pour cette raison que nous jouons à un rythme rapide.
« Nous pourrions essayer de trouver toutes sortes d'excuses. Mais ce qui est clair, c'est que nous ne jouons pas assez bien pour gagner dernièrement. C'est aussi simple que ça. Nous faisons des erreurs avec de simples détails. Ça n'a rien à voir avec la fatigue. Nous avons les outils pour connaître du succès. »
D'où la nécessité, a-t-il répété, de tenir une séance d'entraînement plus musclée, de laquelle le gardien Carey Price a été exempté.
« Comme entraîneur, tu dois prendre des décisions, a-t-il expliqué. Nous avons déjà donné des congés aux joueurs. Nous voulons les voir fournir un bon niveau d'effort. »
En date du 9 février, les Canadiens occupaient la troisième position à égalité de la section Atlantique, avec 69 points après 56 rencontres. Avec 11 matchs à jouer, ils sont entrés en mode survie même s'ils sont à égalité aux points (81) avec les Blue Jackets de Columbus, tout en ayant joué un match de plus qu'eux.
Les Blue Jackets avaient l'occasion de rompre l'égalité en accueillant les Hurricanes de la Caroline, vendredi.
Julien a dit trouver positive la sortie constructive qu'a faite l'attaquant Andrew Shaw, à l'issue de la défaite jeudi.
« Nous connaissons une bonne saison même si, dernièrement, ça va un peu mal, a-t-il noté. C'est à ce moment que tu souhaites voir tes vétérans prendre les choses en main et remettre un peu d'ordre dans le vestiaire. Les joueurs ont un gros mot à dire dans ce temps-là. Il a dit ce qu'il avait à dire. Je suis assuré que les joueurs se sont parlé et que, s'il vous l'a dit, il l'a dit à ses coéquipiers. C'est bon signe. Ça montre qu'on essaie de retrouver le sentier de la victoire. »