Le moins que l'on puisse dire, c'est que la saison des Maple Leafs de Toronto a été parsemée de hauts et de bas.
Les attentes étaient plutôt élevées à Toronto cette année alors que l'on considérait que l'équipe avait atteint un degré de maturité lui permettant d'aspirer aux grands honneurs. Mais personne ne se doutait de ce qui allait se produire au mois de novembre.
Après une séquence de six défaites consécutives (0-5-1), l'organisation a annoncé le congédiement de l'entraîneur Mike Babcock le 20 novembre. Il y avait alors de bonnes raisons de croire que les performances de l'équipe en étaient la cause. Toronto (9-10-4) pointait au 20e rang du classement général et était alors exclu du portrait des séries éliminatoires.
Les révélations ont cependant été nombreuses quant aux faits et gestes de Babcock, et le congédiement prenait une tout autre allure.
Sheldon Keefe, qui avait dirigé le club-école de Toronto pendant cinq saisons, a été embauché pour prendre les rênes d'une formation en manque de confiance - malgré la panoplie de joueurs talentueux. Et les résultats ne se sont pas fait attendre : trois victoires d'affilée et 15 gains lors des 20 premiers matchs (15-4-1) sous les ordres de Keefe. Durant cette période du 21 novembre au 4 janvier, les Maple Leafs ont présenté le meilleur rendement de la LNH.
Tout n'est cependant pas réglé. Toronto a offert des performances en dents de scie depuis la mi-janvier, si bien qu'au moment de la pause, les Maple Leafs, installés en troisième position dans la section Atlantique, ne détenaient que trois points d'avance sur les Panthers de la Floride, qui ont un match de plus à disputer. Rien n'est joué, mais une exclusion des séries sèmerait un vent de panique dans la Ville Reine. Ce scénario avait probablement été écarté par les dirigeants et (surtout) les partisans de l'équipe...
Le soleil semblait radieux…
L'arrivée de Keefe derrière le banc a donné un regain d'énergie nécessaire aux Maple Leafs. Non seulement elle a permis d'engranger les victoires, mais l'attaque dévastatrice en a profité pour se mettre à l'œuvre. Lors des 20 premiers matchs de l'ère Keefe, Toronto a marqué en moyenne 4,10 buts par rencontre, de loin le plus haut total dans la Ligue dans la même période, en plus de dominer complètement avec l'avantage numérique. Imaginez, les Torontois ont affiché un rendement de 36,6 pour cent sur le jeu de puissance.