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FORT LAUDERDALE, Floride – Connor McDavid s’est assis au podium pour sa rencontre avec les médias lundi, arborant son regard perçant et déterminé. Le joueur le plus talentueux au monde sait que son rêve de gagner la Coupe Stanley avec les Oilers d’Edmonton sera anéanti en cas de défaite dans l’un des deux prochains matchs.

Le capitaine était donc impassible à la veille du match no 6 de la finale de la Coupe Stanley contre les Panthers de la Floride au Amerant Bank Arena mardi (20 h HE; TVAS, CBC, SN, MAX, truTV, TNT), un match que les Oilers doivent absolument gagner, eux qui tirent de l’arrière 3-2 dans la série.

Jusqu’à ce que le sujet des Jeux olympiques d'hiver de Milano Cortina 2026 soit abordé.

Lundi, les 12 pays qui participeront au tournoi de hockey masculin en février prochain ont chacun dévoilé leurs six premiers joueurs. Et sans surprise, McDavid fait partie des sélections du Canada. Et quand LNH.com l’a questionné sur sa première occasion de participer aux Olympiques, il a pris un moment pour oublier les Panthers un peu.

Il a même presque souri.

Presque.

« Il s’agit d’un autre honneur exceptionnel, a-t-il dit. Je suis extrêmement honoré de représenter mon pays dans le plus grand événement sportif au monde. Quand on pense à tous les joueurs canadiens qui pourraient être choisis au sein de cette équipe, ça signifie beaucoup pour moi d’être sélectionné. »

Et tout de suite après, son attention est revenue sur la finale.

« Mais nous avons évidemment hâte à demain et à l’occasion qui se présente à nous. C’est toute une occasion d’aller gagner un match de hockey. »

Personne ne peut blâmer McDavid d’enfiler ses œillères quand il est question de la finale en cours. Il rêve de gagner la Coupe depuis son enfance.

L’année dernière, la Floride l’a empêché de réaliser son rêve en défaisant Edmonton 2-1 dans le match no 7 de la finale. Ces deux mêmes équipes se retrouvent de nouveau en finale, dans ce qui a jusqu’ici été une vitrine exceptionnelle pour le hockey, avec trois des cinq matchs qui se sont décidés lors de prolongations enlevantes.

Ce n’est qu’un autre moment marquant de l’âge d’or du hockey que nous vivons actuellement. Les Olympiques représenteront le prochain chapitre, une fois que la Coupe sera décernée dans les prochains jours.

Pensez au hockey électrisant auquel nous avons eu droit au cours de la dernière année seulement. Il y a eu le championnat dramatique des Panthers lors de la finale de 2024, une série dans laquelle les Oilers ont comblé un déficit de 3-0 pour finalement s’incliner par un but d’écart dans le match ultime.

Il y a ensuite eu la Confrontation des 4 nations, un tournoi réunissant certains des meilleurs joueurs au monde et qui s’est conclu avec un but de McDavid contre le gardien des États-Unis Connor Hellebuyck en prolongation du match de championnat, une victoire de 3-2 du Canada.

« C’est fantastique », a affirmé le directeur général de l’équipe américaine Bill Guerin, lundi. « Doug (Armstrong, le DG du Canada) et moi, nous nous sommes rencontrés dans le corridor après le championnat à Boston, et il l’a bien dit : le hockey a été le grand gagnant. Le Canada a remporté le championnat, mais le hockey a été le grand gagnant en raison de la visibilité.

« Nous sommes tous fiers de faire partie du portrait global, de développer le sport et de le mettre de l’avant. Nous avons certains des plus grands athlètes au monde, et c’était génial de les voir être catapultés au sommet. C’est vraiment génial d’en faire partie. […] Ces joueurs sont plus rapides et habiles que jamais auparavant. Le sport est en très bonne posture. »

La finale en est l’exemple parfait. Surtout quand on considère que sept joueurs participant à la série ont fait partie des sélections de leur pays respectif lundi : les attaquants des Oilers McDavid (Canada) et Leon Draisaitl (Allemagne), les attaquants des Panthers Aleksander Barkov (Finlande), Matthew Tkachuk (États-Unis), Sam Reinhart (Canada) et Nico Sturm (Allemagne) ainsi que le défenseur de la Floride Uvis Balinskis (Lettonie).

Au total, 61 des 72 joueurs choisis lundi sont sous contrat avec une équipe de la LNH.

Barkov, qui a récemment été nommé gagnant du trophée Selke à titre de meilleur attaquant défensif de la LNH, en a plein les bras ces temps-ci en tentant de ralentir McDavid. Mais il était rayonnant après l’entraînement de lundi, quand on l’a questionné sur sa sélection par la Finlande.

« C’est génial », a mentionné Barkov, qui avait inscrit une passe avec la Finlande aux Jeux olympiques 2014 de Sotchi. « J’ai eu la chance de représenter mon pays une fois aux Olympiques, et il s’agit assurément du plus grand tournoi pour les équipes nationales. C’était mon rêve d’aller là-bas lorsque j’étais petit, et je l’ai réalisé pendant deux matchs. D’être choisi de nouveau est un immense honneur.

« Je suis heureux, honoré et reconnaissant d’avoir cette chance. »

Pour Sturm, les JO représentent l’occasion pour des ennemis de devenir amis. En finale, lui et Draisaitl sont des adversaires. En février prochain, ils seront coéquipiers.

« J’ai affronté Leon pratiquement toute ma carrière dans la LNH, a souligné Sturm. Je ne le connais pas tellement sur le plan personnel. La dernière fois que nous avons joué ensemble, c’était probablement au sein de l’équipe nationale des moins de 18 ans. Ça fait longtemps.

« Il est assurément quelqu’un dont je m’inspire et de qui je veux apprendre. »

Pour l’instant, les yeux sont rivés vers une autre finale de la Coupe Stanley palpitante, dans laquelle le moment le plus spectaculaire — dans une série qui en regorge déjà — reste probablement à venir. Du même coup, la finale met la table pour les Olympiques à venir, auxquels participeront les joueurs de la LNH pour la première fois depuis 2014.

« Nous voulons tous gagner la Coupe Stanley, a dit Armstrong. Je parle pour moi et les Nord-Américains. Je pense que nous le souhaitons tous. C’est l’honneur principal.

« Les Européens ont grandi en regardant les Olympiques aussi, et je pense que c’est égal à la Coupe Stanley pour eux en ce moment. Et je pense aussi que ce sera une occasion d’unir les générations, alors qu’un Sidney Crosby pourra jouer avec un Connor McDavid sur la scène internationale.

« C’est génial pour les partisans et le hockey. »

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