Blues-Win-Game-2-badge-Lepage

BOSTON- Après 51 ans d'attente, les Blues de St. Louis ont enfin signé leur première victoire en Finale de la Coupe Stanley.

Ç'aura pris 63:51 pour y arriver dans le deuxième match de la série face aux Bruins de Boston, mercredi, mais Carl Gunnarsson a tranché le débat lors de la première période de prolongation pour permettre aux Blues de l'emporter 3-2 et de niveler les chances dans la finale.
À LIRE AUSSI : Gunnarsson, ce héros inattendu | La perte de Grzelcyk a fait mal aux Bruins | Craig Berube ne doutait pas de revoir les « vrais » Blues
Le défenseur de 32 ans a profité d'une pénalité à retardement à Brandon Carlo pour décocher un boulet de la pointe et battre Tuukka Rask du côté du bouclier pour réduire au silence la foule du TD Garden. Le Suédois s'est fait justice lui-même après avoir touché le poteau en toute fin de troisième période.

STL@BOS, #2: Gunnarsson trouve la lucarne en surtemps

« Ça ne s'est pas produit à ce moment et j'ai été chanceux de pouvoir me reprendre en prolongation », a déclaré celui qui ainsi inscrit le premier but de sa carrière en séries. « Nous n'étions pas heureux du premier match et nous sommes sortis en force. C'est l'équipe que nous sommes, nous n'abandonnons jamais.
« De clore le débat comme ça, c'était un très bon sentiment. »
La série se transporte à St. Louis, où sera disputé le troisième match samedi (20h HE; TVAS, CBC, SN).
Les Blues ont dû bûcher fort pour parvenir à mettre un terme à la séquence de huit victoires des Bruins. Pour une des rares fois des séries, ils ont dû corriger les erreurs de Jordan Binnington à deux reprises en première période.
Le gardien recrue a donné deux mauvais buts entre les jambières - à Charlie Coyle en avantage numérique puis à Joakim Nordstrom - sur les cinq premiers tirs auxquels il a fait face, mais Robert Bortuzzo et Vladimir Tarasenko ont réparé les pots cassés chaque fois pour éviter que les Bruins ne prennent deux buts d'avance.
L'attaquant russe a d'ailleurs récolté un point dans un huitième match de suite, lui qui totalise dix buts et cinq aides en 21 rencontres depuis le début du tournoi printanier.

STL@BOS, #2: Tarasenko fait 2-2 sur le retour

« Les gars ont bien réagi rapidement, ç'a été très important, a dit le portier. J'ai essayé d'être là pour eux et de donner une chance à l'équipe de l'emporter. Nous méritions la victoire et nous sommes heureux de retourner à la maison à égalité 1-1. »
Binnington s'est ressaisi par la suite, repoussant les 18 autres tirs dirigés vers lui jusqu'au but gagnant de Gunnarsson. De l'autre côté, Tuukka Rask a terminé sa soirée de travail avec 34 arrêts et a avoué n'avoir jamais vu la rondelle sur le but gagnant.
Payer le prix
Les Blues n'avaient pas été particulièrement robustes lors de la première rencontre, mais ils ont de toute évidence compliqué la vie des Bruins dans cet aspect du jeu. Ç'aura été payant en fin de compte.
Après deux périodes, la troupe de Craig Berube avait distribué autant de mises en échec (33) que lors des 60 premières minutes de la série et ils ont conclu la rencontre avec un total de 50. Les Bruins ont quant à eux distribué 31 coups d'épaule, un de moins que lundi.
Il y a eu plus de mises en échec, mais ç'a aussi fait plus mal que dans le premier affrontement. La liste des joueurs amochés s'allongeait des deux côtés au fur et à mesure que le match avançait.
Le défenseur Matt Grzelcyk a d'ailleurs dû quitter le match en fin de première période à la suite d'une dure mise en échec d'Oskar Sundqvist, une perte qui a forcé le reste de la brigade défensive des Bruins à absorber davantage de temps de jeu.

Une première victoire en Finale pour les Blues

« Ils ont été la meilleure équipe et ils ont pu imposer leur style de jeu, a dit Rask. Nous savions à quoi nous attendre et c'est ce que nous avons vu ce soir. Le fait de perdre un défenseur en première période a compliqué les choses et nous n'avons pas été en mesure de nous ajuster. »
Les Blues n'ont pas été épargnés pour autant. Tarasenko a retraité au vestiaire momentanément en deuxième période après avoir absorbé un dur coup tandis que Samuel Blais a été malmené solidement à deux occasions par David Backes et Nordstrom.
Les sacs de glace ont assurément été en grande demande dans les deux vestiaires.