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BROSSARD- À force de se faire rappeler qu'il est désormais l'un des plus vieux gardiens dans la LNH, Marc-André Fleury a lui aussi eu des doutes. Après un début de saison pour le moins difficile - le mot est faible - il s'est demandé s'il était encore en mesure de suivre le rythme à 37 ans - bientôt 38.

« J'ai peut-être perdu ma fraction de minute », a-t-il lancé à la blague, lundi, à la veille du duel entre le Wild du Minnesota et les Canadiens de Montréal au Centre Bell (19 h HE; RDS, TSN2, BSN, BSWI). « Je me pose parfois la question. On dirait que chaque fois que je connais des moments difficiles, mon âge est remis en question.
« C'est à moi d'être prêt à composer avec ça. D'un autre côté, c'est grâce à mon âge si j'ai autant d'expérience, et c'est ce qui m'aide mentalement dans des moments difficiles. »
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Sur le sujet de la longévité, personne ne le remettra en question. Face au Tricolore, Fleury disputera le 944e match de sa carrière pour devancer Curtis Joseph au sixième rang des gardiens ayant joué le plus de rencontres dans l'histoire de la Ligue.
Toute cette expérience lui permet lentement, mais sûrement, de sortir de son inquiétante disette de début de saison. Le Sorelois a amorcé la campagne en accordant sept buts sur 35 lancers à son premier match, puis quatre sur 14 tirs en une petite période lors du deuxième.
Inutile de dire que le Wild a encaissé deux revers, même s'il a orchestré une belle tentative de remontée contre les Kings de Los Angeles pour finalement s'incliner 7-6 à sa deuxième sortie.
« Je ne peux pas vraiment identifier ce qui n'allait pas, mais on dirait que rien ne fonctionnait, a-t-il reconnu. Plus ça rentrait, plus j'étais fâché personnellement et plus les gars serraient le bâton. J'étais en maudit, et ce n'est pas facile pour moi d'avoir du succès dans cet état d'esprit. Je dois être relaxe et m'amuser.
« Ç'a été plus difficile pour tout le monde dans l'entourage de l'équipe parce que c'est le début de la saison et qu'on savait qu'on avait une bonne équipe. Il n'y avait rien qui marchait, on se faisait laver. Ça paraissait pire que si ç'avait été une mauvaise séquence au mois de janvier. »
Manque d'étanchéité
Signe qu'il s'agit probablement davantage d'un problème collectif que de l'unique manque de synchronisme de Fleury (5,25 - ,847), son adjoint Filip Gustavsson affiche lui aussi une piètre moyenne de buts alloués (5,06) et un faible taux d'efficacité (,860) après deux matchs.
« J'aime mieux prendre ça sur mes épaules (que de blâmer l'équipe), a-t-il dit. On ne jouait pas comme à la fin de la dernière saison. Le jeu était plus ouvert. On travaille là-dessus et on veut se replacer. »
Sans dire qu'il est revenu aux standards qu'il souhaite atteindre, Fleury a repris du poil de la bête à ses deux derniers départs et il voudra poursuivre sur sa lancée devant famille et amis contre le Tricolore.
Il a signé sa première victoire en repoussant 23 des 26 tirs dirigés vers lui face aux Canucks de Vancouver, jeudi, et a affiché un taux d'efficacité supérieur à ,900 pour la première fois de la saison dans un revers de 4-3 en prolongation contre les Bruins de Boston, samedi.
« Je ne me sentais pas à mon mieux, mais je ne me sentais pas moins bien (à cause de l'âge), a-t-il conclu. On dirait que ça rentrait et ça rentrait. Ça ne finissait pas! […] Toutes les fois que j'ai des passes difficiles, c'est toujours une motivation de passer par-dessus et de me prouver que je peux encore faire les arrêts. »
\Avec la collaboration de Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com*