Matt Murray badge Garon

Mathieu Garon a disputé 12 saisons dans la LNH et signé 144 victoires en 341 matchs. Il a porté les couleurs des Canadiens de Montréal, des Kings de Los Angeles, des Oilers d'Edmonton, des Penguins de Pittsburgh, des Blue Jackets de Columbus et du Lightning de Tampa Bay. Il a soulevé la Coupe Stanley en 2009 avec les Penguins. Mathieu a accepté de collaborer avec l'équipe de LNH.com chaque semaine pour nous faire découvrir l'univers des gardiens de la LNH.
Le jeune gardien des Penguins de Pittsburgh Matt Murray a entamé sa carrière dans la Ligue nationale de hockey sur les chapeaux de roue il y a deux ans. En remportant la Coupe Stanley à deux occasions à titre de recrue, on peut dire qu'il a fait sa marque assez rapidement.
Malgré le fait qu'il n'avait jamais eu l'occasion de démontrer qu'il était capable d'être le gardien de confiance pendant une saison entière, il allait de soi que les Penguins le préfèrent à Marc-André Fleury lorsque vint le temps de protéger un gardien pour le repêchage d'expansion. De par son potentiel, son jeune âge et ses prouesses, il est rapidement devenu le gardien d'avenir de son équipe.

Sans gardien substitut de la trempe du cerbère de Sorel, Matt Murray a toutefois connu une saison régulière ponctuée de hauts et de bas. Comme ce fut le cas depuis le début de sa jeune carrière, les blessures ont été un facteur dans son cas, mais il pouvait à l'époque compter sur Fleury pour monter la garde lors de son absence. Sans ce rempart derrière lui, ce fut différent cette saison.
Depuis le début des séries, il a également eu des performances en dents de scie avec deux blanchissages et trois matchs lors desquels il a alloué quatre buts ou plus. Il n'a pas su, au cours de la première ronde contre les Flyers de Philadelphie, inspirer la même confiance qu'au cours des derniers printemps.
Agressivité positive
Lorsque Murray joue son meilleur hockey, il est plus agressif et semble couvrir plus d'espace.

Sur cette séquence, on voit très bien le gardien défier le tireur. Comme il est posté très haut par rapport à son demi-cercle, il ne donne pratiquement rien à Travis Konecny. L'attaquant aurait eu avantage à tenter de déjouer le gardien.

On voit la même agressivité sur cette reprise. Ce que j'aime le plus, c'est la patience de Murray avant de se déplacer vers sa droite, car il sait que le tireur est un droitier et qu'il est possible que celui-ci revienne sur ses pas pour effectuer un lancer. Plusieurs gardiens auraient triché avec une glissade en anticipant que l'attaquant allait utiliser sa vitesse pour le déjouer de l'autre côté.
Sombrer dans la passivité
Il est toutefois arrivé à quelques reprises que cette agressivité ne soit pas présente dans le jeu de Murray, et c'est lorsqu'il devient passif que les ennuis commencent.

Sur ce but, il aurait eu avantage à utiliser son bâton pour empêcher Sean Couturier de couper à sa droite. En sachant que le joueur adverse a beaucoup de pression derrière lui avec Patric Hornqvist qui se replie, le gardien doit être plus agressif. En plus, au lieu de simplement effectuer une glissade en papillon, il n'a pas scellé l'espace entre ses genoux et s'est effondré ventre premier sur la glace.
La séquence suivante m'a un peu surprise lorsque je regardais le match. Non pas parce que c'est un mauvais but, car il est évident que son défenseur lui a nui pour sa poussée latérale, mais plutôt en raison de son manque de combativité.

Il ne semble pas désespéré pour arrêter la rondelle. Il y a des circonstances dans un match ou la technique ne suffit pas, et que l'on doive être créatif et plonger. Comme sur cet arrêt :

Je crois toutefois que Murray est un gardien qui excelle sous pression, et qu'il utilisera son expérience passée en séries pour rebondir en deuxième ronde contre les grands rivaux des Penguins, les Capitals de Washington.