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Dick Duff patine derrière le filet alors qu’il revêt l’uniforme des Maple Leafs de Toronto à la fin des années 50 au Maple Leaf Gardens.

La LNH et Canards Illimités Canada s'associent pour raconter l'histoire de joueurs actuels et anciens de la LNH, et expliquer comment l'accès aux patinoires extérieures communautaires et au plein air a contribué à façonner leur amour pour le sport. Aujourd’hui, une visite chez Dick Duff, qui revient joyeusement sur sa jeunesse dans laquelle il a joué dehors à Kirkland Lake, en Ontario, en route vers une carrière qui le mènerait à six conquêtes de la Coupe Stanley et à une place au Temple de la renommée du hockey.

Que Dick Duff ne soit pas encore aux prises avec des engelures relève du miracle.

C'est sur les patinoires extérieures de Kirkland Lake, dans le nord de l'Ontario, où les températures sont glaciales, que Duff, aujourd'hui âgé de 89 ans, a joué au hockey scolaire et participé à des matchs improvisés durant plusieurs heures.

Depuis sa demeure de Port Credit, située à environ 25 kilomètres de Toronto, Duff repense aujourd’hui aux doigts et aux orteils gelés et à son remarquable parcours d’une carrière qui a culminé en 2006 avec une intronisation au Temple de la renommée du hockey.

« Nous avions le climat parfait à Kirkland Lake, s’est souvenu Duff. Nous étions toujours dehors. Chaque école avait sa propre patinoire, et les bandes semblaient faire 15 pieds de haut. Tout le monde allait enfiler ses patins dans la petite cabane, juste à côté de la patinoire, où il y avait un feu pour se réchauffer.

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Dick Duff (première rangée, deuxième à partir de la gauche) dans une photo d’équipe sur les marches de l’école St. Jerome à Kirkland Lake, vers le milieu des années 1940.

« Les enfants francophones avaient leur propre école. Nous les affrontions, eux et d’autres écoles publiques. Les anglophones contre les francophones, école contre école, ville contre ville. Le moment étrange, c’était à la fin de l’année, quand nous avions un tournoi. Mais d’ici à ce match de championnat à la fin de la saison, nous jouions à l’extérieur.

« Nos rivaux étaient Rouyn-Noranda, Timmins, Kapuskasing… le nord du pays était en cours de développement minier, et les jeunes patinaient sur des étangs gelés, des lacs, des rivières et des patinoires. Les sports étaient très importants là-bas, comme ils l’étaient partout à travers le Canada. »

Situé à environ 600 kilomètres de Toronto, Kirkland Lake a été érigé en 1919 sous le nom de « Township of Teck », deux ans après la naissance de la LNH et huit ans après la découverte d’or dans la région. Le village est empreint des richesses de la nature, près du Parc provincial du lac Esker, qui abrite une forêt boréale regroupant plusieurs espèces sauvages et une grande variété d’oiseaux soutenues par les milieux humides émanant de la douzaine de lacs.

La ville, dont la population est de 7750 habitants selon le plus récent recensement (2021), a une histoire dorée. Le prospecteur Harry Oakes a amassé une fortune estimée à 300 millions de dollars en or, ce qui lui a valu une pairie britannique; William Wright, qui pourrait être le premier à avoir trouvé un gisement, a investi une partie de son argent dans le journal Globe and Mail de Toronto.

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Dick Duff (première rangée, deuxième à partir de la droite) dans une photo d’équipe de l’école St. Jerome, vers le milieu des années 1940. Le frère de Duff, Les, est derrière lui, à la fin de la deuxième rangée.

Mais l’or n’est pas la seule marque de gloire de Kirkland Lake. De 1948 à 1973, seulement six finales de la Coupe Stanley n’ont pas inclus un joueur qui était né dans cette ville. L’iconique reporter Foster Hewitt suggérait d’ailleurs que Kirkland Lake était « la ville qui avait rendu la LNH célèbre ».

Selon les registres officiels de la LNH, 21 patineurs et un gardien originaire de cette ville ont joué dans la Ligue, des deux matchs de Willie Marshall avec Toronto en 1952-53 aux quatre matchs de Kurtis McLean avec les Islanders de New York en 2008-09.

Elle a produit, entre autres, l’incomparable Ted Lindsay, l’idole d’enfance de Duff, ainsi que son ami et ancien coéquipier Ralph Backstrom. Il y a aussi Larry et Wayne Hillman, les frères Barclay, Bill et Bob Plager, les frères Mickey et Dick Redmond, Mike Walton et le gardien Daren Puppa.

Quarante-quatre portraits sont suspendus dans l’aréna de Kirkland Lake, le Joe Mavrinac Community Complex, en l’honneur de ceux qui sont natifs du village ou ceux qui ont sauté sur cette glace, en route vers la LNH.

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Dick Duff, de Toronto, regarde passer le tir de son coéquipier Tim Horton derrière le gardien de Boston Don Simmons, avec le défenseur des Bruins Fern Flaman en arrière-plan, lors d'un match du 2 novembre 1960 au Maple Leaf Gardens.

En 1967, quatre joueurs natifs de Kirkland Lake – Walton et Larry Hillman des Maple Leafs ainsi que Duff et Backstrom des Canadiens – se sont affrontés au cours d’une finale de la Coupe Stanley de six matchs remportée par Toronto.

Lindsay, qui préconisait un style féroce et qui ne faisait pas de quartier, est né à Renfrew, en Ontario, mais a déménagé à Kirkland Lake à l’âge de 4 ans, lorsque son père Bert s’est dirigé vers le nord pour travailler dans les mines. Il a toujours considéré cet endroit comme sa ville.

La réputation de dur à cuire de Lindsay s’est façonnée dès ses 10 ans à Kirkland Lake en 1935. Alors qu’il patinait avec les mains dans les poches afin de les protéger d’un froid glacial de -34 degrés Celsius, le patin de Lindsay est resté pris dans une craque sur la glace. Il a perdu l’équilibre et est tombé face première sur la glace, ce qui lui a fait perdre deux incisives.

Puisqu’il ne voulait pas courir le risque d’être privé de hockey, Lindsay est retourné à la maison et est parvenu pendant trois semaines à cacher sa blessure à ses parents. Il y est parvenu jusqu’à ce que sa gencive s’infecte, et qu’un dentiste doive lui retirer trois autres dents et lui installer un partiel permanent.

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Dick Duff de Toronto se précipite vers une rondelle qui se trouve près du poteau du filet défendu par le gardien des Canadiens Jacques Plante, avec le défenseur de Montréal Tom Johnson en arrière-plan, au cours d’un match le 25 janvier 1961 au Maple Leaf Gardens.

Duff est né un an plus tard, le 18 février 1936. Il était le sixième des 13 enfants de John et Ethel Duff. Dans sa jeunesse, Duff idolâtrait Lindsay, le plus célèbre joueur de la LNH issu de la ville, et l’un des acteurs les plus influents du hockey en tant que cofondateur de l’Association des joueurs de la LNH.

« Terrible Ted » a effectué ses débuts dans la ligue avec les Red Wings de Detroit alors que Duff était âgé de 8 ans. La LNH le répertoriait à 5 pieds 9 pouces et 166 livres, ce qui fait que Duff était plus grand d’un pouce et plus lourd de trois livres que Lindsay.

« Ted revenait à la maison dans sa Cadillac et ils nous disaient de venir avec lui afin que nous puissions rencontrer sa famille, a raconté Duff. Il m’a montré ses albums souvenirs, et quand il parlait de Kirkland Lake, il disait qu’il venait de là. »

Le message pour le jeune homme était clair : si Lindsay, qui avait 10 ans de plus que Duff, pouvait atteindre la LNH alors qu’il venait d’une petite ville du nord de l’Ontario, d’autres pouvaient l’imiter.

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Dick Duff tient la rondelle de son premier but, lui qui a inscrit un doublé au Maple Leaf Gardens le 26 octobre 1956 contre les Canadiens de Montréal. Il se tient entre l’entraîneur de Toronto King Clancy (gauche) et le directeur général Hap Day.

Cette conviction a poussé Duff et ses amis à prendre d’assaut les patinoires extérieures de Kirkland Lake, où ils ont patiné jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus sentir leurs doigts et leurs orteils – signaux qu'ils n’écoutaient pas toujours.

Duff se souvient de sa patinoire préférée qui se situait au bout de l’avenue Taylor, où il a grandi. S’il ne s’y rendait pas en marchant, c’est qu’il s’y rendait en patinant, puisque la rue glacée était en pente.

Aujourd’hui, on retrouve le parc Duff là où la maison familiale se dressait avant l’arrivée d’un nouveau développement il y a près de trois décennies. Il s’agit d’un petit hommage pour un joueur de la LNH, ainsi qu’à un imposant clan qui a été important pour la communauté.

« Nous étions dans le nord, donc nous étions tout le temps dehors, a noté Duff. Il n’y avait rien à faire dans la maison. Nous n’avions pas de télévision. Qu’y avait-il dans la maison? Rien. Nous sortions jouer au hockey, pelleter les trottoirs pour bâtir des buts dans la rue. Nous allions à la patinoire de l’école pour y nettoyer la glace. Notre professeur nous disait qu’il allait organiser un match si la glace était nettoyée. »

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Dick Duff (gauche) et son frère, Les, patinent afin de prendre une photo en action au Maple Leaf Gardens alors qu’ils font partie de l’équipe junior des Majors de Toronto-St. Michael's dans les années 1950.

« Nous attachions nos patins dans la cabane près du feu. Nous passions la moitié de notre temps là. Mais certains gars ne sortaient jamais. Ils disaient qu’il faisait trop froid. »

Avec des dépisteurs des six équipes de la LNH parcourant le pays à la recherche de cartes cachées, Duff a été recruté par les Maple Leafs. Il a reçu un télégramme lui offrant une bourse d’études au collège St. Michael de Toronto et une place au sein de l’édition 1952-53 des Buzzers junior B.

John Duff a acheté un billet de train vers la grande ville pour son fils, lui donnant également 2 $ pour ses dépenses.

Alors âgé de 15 ans, le jeune Duff ne savait pas dans quoi il s’embarquait. Le train n’avait même pas quitté la gare qu’il voulait déjà retourner à la maison. Il se souvient d’être débarqué à la gare Union de Toronto à la recherche d’un tramway jusqu’au collège St. Michael. Le trajet de 1,75 $ lui avait laissé seulement 25 cents en poche.

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Portant un chandail des Canadiens de Montréal, Dick Duff salue la foule alors qu’il assiste à la cérémonie honorant les légendes des Rangers Andy Bathgate et Harry Howell, le 2 décembre 2009 au Madison Square Garden; le portrait du jeune Dick Duff pris au Maple Leaf Gardens au milieu des années 1950.

Duff a rapidement été promu à l’équipe junior majeure, inscrivant 35 buts en 1953-54 et 33 filets la saison suivante. Il est apparu sur le radar des Maple Leafs en raison de ses talents de marqueur et de fabricant de jeux ainsi que de son courage contre des adversaires plus imposants.

Puis, à 19 ans et loin de la patinoire de Kirkland Lake, Duff a été invité à Montréal pour effectuer ses débuts dans la LNH, un premier rappel des rangs juniors pour disputer trois rencontres.

Il n’arrive pas à croire que son premier match dans la LNH remonte à 70 ans, un verdict nul de 0-0 entre Toronto et les Canadiens au Forum de Montréal le 10 mars 1955, alors que des jeux blancs avaient été inscrits à la fiche des gardiens Harry Lumley, des Maple Leafs, et Jacques Plante, des Canadiens.

« J’étais bien conscient de ce que ça signifiait que les Maple Leafs me rappellent pour aller jouer mon premier match à Montréal », s’est remémoré Duff, qui souligne que les Canadiens avaient amorcé cette saison-là en pleine séquence de cinq conquêtes consécutives de la Coupe Stanley. « La foule et les super vedettes des Canadiens Doug Harvey, le Rocket (Richard) et Butch Bouchard, c’est ce qui m’attendait alors que je sortais des rangs juniors.

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Dick Duff, de Toronto, regarde le gardien des Canadiens Jacques Plante capter la rondelle durant la victoire de 5-0 des Canadiens au Maple Leaf Gardens le 29 octobre 1958. Le défenseur de Montréal Doug Harvey est à gauche.

« Je savais que Lindsay était dans la LNH avec Detroit et que d’autres (du nord de l’Ontario) avaient fait le saut dans la Ligue eux aussi. Les Maple Leafs voulaient me donner une chance et voir si je pouvais jouer avec eux. »

Duff a bien paru en remplacement de l’attaquant Eric Nesterenko, blessé, même s’il n’a obtenu aucun point et cumulé deux minutes de pénalité.

« Le petit Dickie Duff, minuscule aux côtés de Bert Olmstead (des Canadiens), a joué un grand match », avait écrit Red Burnett dans le Toronto Daily Star après ses débuts. « Il n’a jamais levé le pied en troisième période et il a été l’un des meilleurs joueurs des Leafs pour faire sortir la rondelle de son territoire. »

Duff, a écrit Baz O’Meara dans le Montreal Daily Star, « est petit, agile et déterminé, et il n’a jamais mis les Leafs en danger lorsqu’il était sur le jeu. »

Il a été payé 100 $ pour ses trois premiers matchs dans la LNH contre les Canadiens, les Red Wings et les Rangers de New York, tous joués à l’étranger.

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Le sextuple champion de la Coupe Stanley Dick Duff, intronisé au Temple de la renommée du hockey en 2006, paraît sur une carte postale envoyée à des partisans ayant demandé son autographe avec l’uniforme des Maple Leafs de Toronto et des Canadiens de Montréal.

Son rappel n’est pas passé inaperçu auprès des jeunes de Kirkland Lake, et même des adultes.

Duff est retourné au collège St. Michael, une pépinière ayant produit les membres du Temple de la renommée des Maple Leafs Frank Mahovlich, David Keon, Tim Horton et Red Kelly. Mais il est revenu avec Toronto comme joueur professionnel à temps plein à partir de la saison 1955-56, ayant signé un contrat qui allait lui rapporter 7000 $ pour la saison.

Ça valait son pesant d’or pour un adolescent, qui, quelques années plus tôt, était arrivé à Toronto avec 2 $ et qui a eu de la difficulté à joindre les deux bouts avec les 300 $ qu’il a reçus pour ses trois premiers matchs.

Ailier gauche toute sa carrière, Duff a remporté la Coupe Stanley avec Toronto en 1962 et 1963, puis avec les Canadiens en 1965, 1966, 1968 et 1969, arrivant à Montréal dans un échange avec les Rangers.

Il a joué un total de 1030 matchs dans la LNH de 1955 à 1971 et a récolté 572 points (283 buts, 289 aides) avec les Maple Leafs, les Rangers, les Canadiens, les Kings de Los Angeles et les Sabres de Buffalo.

Le but de Dick Duff lors du match no 7 de la finale de la Coupe Stanley de 1965

Dick Duff a marqué le deuxième but des Canadiens dans une victoire de 4-0 lors du septième match de la finale de la Coupe Stanley de 1965, au Forum. Il a également glané deux aides lors de cette ultime rencontre.

Trois ans plus tôt, Duff avait marqué le but qui avait fait la différence dans une victoire permettant aux Maple Leafs de réussir la première de trois conquêtes de la Coupe Stanley d’affilée. Toronto l’avait alors emporté 2-1 contre les Black Hawks de Chicago lors du match no 6 de la grande finale.

L’un des favoris de la foule à Toronto, Duff a été impliqué dans un échange majeur qui l’a envoyé à New York en compagnie des défenseurs Arnie Brown et Rod Seiling, puis des attaquants Bob Nevin et Bill Collins, en retour d’Andy Bathgate et de Don McKenney. Dix mois plus tard, les Rangers l’ont à leur tour envoyé à Montréal, où il allait remporter la Coupe Stanley quatre autres fois.

Duff a été un membre clé des éditions championnes du CH dans les années 60. En 1967, toutefois, son équipe a été stoppée par ses anciens amours, les Maple Leafs, qui ont obtenu ce qui est encore à ce jour leur dernier sacre.

« On recevait l’Expo 67 cet été-là, pour célébrer le centenaire du Canada. On a laissé Toronto gagner la Coupe Stanley par peur que ça ne se produise plus jamais », a-t-il lancé à la blague.

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Une carte de hockey de la saison 1966-67 de Dick Duff, entre des figurines des gardiens Jacques Plante et Johnny Bower, puis une Coupe Stanley miniature.

Comme de fait, cinquante-huit ans plus tard, les Maple Leafs cherchent toujours à triompher à nouveau.

« Dick était une véritable menace près du filet, écrivait Jean Béliveau dans son autobiographie ‘’Ma vie bleu-blanc-rouge’’ en 1994. Il pouvait marquer ou renvoyer une passe qui permettait à son coéquipier d’avoir un filet désert devant lui.

« Duff arrivait rapidement, envoyait la rondelle entre ses patins avant de la passer de l’autre côté du défenseur, et il la reprenait ensuite. Il se passait lui-même la rondelle… Pendant ce temps, il ouvrait le jeu à Yvan (Cournoyer) et moi-même. »

Duff avait déjà goûté à la victoire à Toronto et il y a goûté encore davantage à Montréal.

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L’attaquant des Canadiens Dick Duff pousse la rondelle vers le patin du défenseur des Red Wings Bill Gadsby lors d’un match disputé dans les années 60 au Forum de Montréal. En arrière-plan, Norm Ullman et Doug Barkley des Red Wings.

« Les batailles entre Montréal et Toronto… Il n’y avait pas d’amour de chaque côté. Les standards étaient hauts des deux côtés et c’est la raison pour laquelle les deux équipes ont eu autant de succès ces années-là », a soutenu Duff.

« Nous avions le respect du public. Nous étions le divertissement de plusieurs ouvriers, plusieurs soldats qui ont bâti ce pays, bâti ces routes. Les valeurs des deux équipes ont été transmises à plusieurs enfants canadiens. Je n’aurais pu demander mieux comme équipes. »

Empreint de nostalgie, Duff est de retour à Kirkland Lake, 70 ans après son premier match de la LNH et plus de huit décennies après ses premiers coups de patins sous les étoiles.

« Les samedis, on écoutait Hockey Night in Canada à la radio et les dimanches, mon père et moi écoutions les matchs de New York », s’est-il remémoré.

« Jouer à l’extérieur, ça représentait tout pour moi; Mon activité, mes amitiés, c’est ce à quoi on avait hâte après l’école. Nous jouions des matchs opposant notre rue à la rue voisine. Tous les jeunes du quartier se réunissaient. »