Des changements payants pour les Oilers

EDMONTON – Kris Knoblauch semble toucher du bois quand vient le temps de prendre une décision depuis qu’il a été nommé au poste d’entraîneur-chef des Oilers d’Edmonton le 12 novembre. Ç’a encore été le cas mercredi lors du match le plus important de la saison.

Knoblauch a apporté trois changements à sa formation avant la tenue du match no 4 de la finale de l’Association de l’Ouest contre les Stars de Dallas. Il a été récompensé par une victoire de 5-2 pour créer l’égalité dans la série. Le cinquième duel aura lieu au Texas vendredi (20 h HE; MAX, truTV, TNT, SN, TVAS). 

« Je ne prends jamais une décision sans consulter cinq à douze personnes, a dit Knoblauch après la victoire. Nous nous demandions si nous devions faire des changements à l’attaque, et il y a des moments où c’est plus facile à faire que d’autres. Les conversations peuvent parfois être longues.

« Quant aux défenseurs, nous en parlons ensemble tous les entraîneurs. Hier soir, j’ai parlé à Paul [Coffey] au téléphone et nous n’avons pas réussi à prendre une décision à ce moment. La décision s’est prise ce matin. »

Knoblauch a effectué trois changements pour le match no 4. Il a permis aux attaquants Corey Perry et Ryan McLeod de réintégrer la formation pour laisser Warren Foegele et Sam Carrick dans les estrades. À la ligne bleue, Philip Broberg, qui n’avait pas encore joué en séries éliminatoires, a pris la place de Vincent Desharnais.

« Après en avoir parlé à tout le monde et avoir analysé le pour et le contre, parce qu’il y en a pour chaque décision, on espérait avoir pris la bonne, a dit Knoblauch. Ce sont des décisions difficiles à prendre puisque l’enjeu est énorme en ce moment. »

Perry avait été laissé de côté lors des cinq matchs précédents. Il s’est fait complice du premier but des Oilers, marqué par l’autre revenant, McLeod. Un filet qui a réduit l’écart à 2-1. Les deux joueurs n’avaient pas encore amassé de points en 10 et 14 matchs respectivement.

McLeod avait regardé le troisième affrontement de la série de la galerie de presse, lundi, une défaite de 5-3.

« Quand tu te fais retirer de la formation, c’est une pilule qui est difficile à avaler, a souligné Perry. Mais tu dois mettre ça derrière toi, et quand on appelle ton nom à nouveau, tu te présentes et tu travailles fort. (McLeod) et moi, nous devions être solides sur la rondelle et gagner des batailles. C’est ce que nous avons tenté de faire. »

Perry et McLeod sont donc passés des estrades au deuxième trio des Oilers, aux côtés de Leon Draisaitl, qui a marqué le but qui a donné l’avance 4-2 aux Oilers à 15:22 de la deuxième période.

« Nous sommes une équipe avec tellement de profondeur que c’est difficile pour (Knoblauch) de prendre ces décisions, a affirmé Draisaitl. Si tu sors quelqu’un de la formation, tu as quelqu’un qui attend sur les lignes de côté qui est prêt à jouer et qui peut et veut avoir un impact sur le match. C’est ce que possèdent les bonnes équipes, et ‘Knober’ a pris les bonnes décisions pour la formation la plupart du temps. Il fait un bon travail. »

Il fallait du courage pour le personnel d’entraîneurs des Oilers, qui est composé de Coffey, Glen Gulutzan, Mark Stuart et l’entraîneur des gardiens Dustin Schwartz, pour décider de faire trois changements dans une formation qui avait bien joué lors du match no 3, mis à part une séquence de 3:33 en deuxième période où elle avait concédé trois buts consécutifs pour échapper une avance de 2-0. 

C’est le même genre de courage qui avait mené à la décision d’envoyer le gardien Calvin Pickard dans la mêlée plutôt que Stuart Skinner lors des matchs no 4 et 5 de la série contre les Canucks de Vancouver en deuxième ronde. Skinner avait retrouvé le filet lors des deux parties suivantes. 

« Je trouve que (Knoblauch) fait un bon travail, surtout que ce n’est pas facile. Ce sont ses premières séries éliminatoires et il prend des décisions osées », a mentionné l’attaquant des Oilers Connor Brown. « Bravo aux gars, parce que ce n’est pas facile de faire le saut de la galerie de presse à la deuxième ligne et de jouer à l’aile de Leon. Ils ont fait tout un travail ce soir. Ce trio a été le meilleur de notre équipe et c’était une victoire qui avait du cran. »

Mattias Janmark a inscrit le but gagnant en complétant une passe de Brown sur une montée à deux contre un en infériorité numérique à 14:31 de la deuxième période. Brown a été retranché de la formation lors de six des sept premiers matchs des séries, mais la rencontre de mercredi était sa neuvième consécutive.

« Je pense que les joueurs tentent d’offrir tout ce qu’ils ont, peu importe la situation, a affirmé Brown. Bien évidemment, quand tu obtiens la confiance de ton entraîneur, ça te motive. »

Les modifications à la formation ont créé un environnement compétitif au sein de l’équipe, puisque les joueurs veulent demeurer en uniforme après avoir reçu l’appel. Broberg sera difficile à retrancher, lui qui s’est très bien débrouillé en 14:21 de jeu.

« Il nous a donné exactement ce que nous désirions, a dit Knoblauch. Tu ne sais jamais ce que tu vas obtenir d’un défenseur qui arrive dans une situation comme la sienne ce soir. Ce n’est pas facile d’intégrer la formation alors qu’on joue un match qu’on se doit de gagner. Il s’en est très bien tiré. »