Montembeault Laflamme

MONTRÉAL – Les Canadiens de Montréal ont hâte de voir si Samuel Montembeault peut continuer de progresser et de gagner en constance, en ayant une plus grosse charge de travail. D’ici à ce que ça puisse se faire, le directeur général de l’équipe Kent Hughes prévient que le ménage à trois gardiens pourrait s’étirer pendant encore quelque temps cette saison.

« Ce n’est pas la situation souhaitée et je sais que la pression est forte sur moi pour que je la règle », a admis Hughes en mêlée de presse, samedi matin, avant le duel contre les Red Wings de Detroit. « Mais, dans le moment, les gardiens ne sont pas un problème », a-t-il ajouté.

Montembeault, le vétéran Jake Allen et le jeune Cayden Primeau pourraient donc continuer de faire contre mauvaise fortune bon cœur pendant un certain temps.

« Il y a des choses de notre plan que je ne veux pas dévoiler aux 31 autres équipes », s’est excusé Hughes de ne pas pouvoir en dire davantage.

Le DG a tout de même fourni un bon indice en accordant une prolongation de contrat de trois ans et d’un salaire moyen 3,15 millions $ par année à Montembeault, vendredi.

« La situation à trois gardiens ne semble pas affecter Sam, qui connaît un excellent début de saison », a-t-il commencé par dire. « Il aurait pu aller voir ailleurs à la fin de la saison, si nous n’avions pas retenu ses services. »

MTL@ANA: Montembeault spectaculaire avec la mitaine

En se basant sur les progrès que le Québécois âgé de 27 ans a réalisés depuis son arrivée avec les Canadiens en octobre 2021, les dirigeants estiment qu’il peut s’établir comme le gardien de confiance de l’équipe au cours des saisons à venir.

« Sam a repris là où il avait laissé la saison dernière. Il joue super bien, a noté Hughes. Il est premier dans la Ligue pour l’efficacité à cinq contre cinq (0,948 pour les gardiens avec un minimum de huit matchs joués). S’il continuait comme ça, nous serions contents si ça devait être le plafond pour lui. Il doit toutefois continuer.

« C’est dur pour un gardien d’afficher de la constance. Sam nous montre ça avec sa progression depuis qu’il est avec nous. Il reste à voir jusqu’à quel point, en jouant plus de matchs, il pourrait gérer une plus grande charge de travail », a affirmé Hughes.

Montembeault a dit croire qu’il peut poursuivre sur sa courbe de progression depuis que le CH l’a réclamé au ballottage des Panthers de la Floride.

« Ce contrat, c’est une belle stabilité sur le plan personnel, a-t-il reconnu. Mais comme Kent nous a dit avant la saison, en citant Joe Sakic : il faut passer les premières saisons à faire sa place dans la LNH. On doit ensuite passer les saisons suivantes à prouver qu’on a notre place. C’est ce que je veux faire. »

Montembeault a attribué une grande part de mérite de sa progression à l’entraîneur des gardiens Éric Raymond.

« Je travaille super bien avec Éric. Dès le départ, nous avons créé une excellente relation. Il m’a beaucoup aidé à m’améliorer. Il aime faire beaucoup de répétitions. Je développe des automatismes et je sais à quoi m’attendre avant les matchs. »

Les négociations entre les deux parties se sont déroulées rondement.

« Sam voulait rester et nous voulions le garder. Il suffisait de s’entendre sur un montant d’argent et un nombre d’années », a indiqué le directeur général montréalais.

Montembeault s’est dit ravi du dénouement.

« Je suis très content. J’aime beaucoup ça ici. C’est une bonne nouvelle pour moi. »

Le grand gardien natif de Bécancour, au Centre-du-Québec, et que ses coéquipiers surnomment affectueusement ‘Snacks’, a assuré qu’il ne changera pas.

« Je ne virerai pas fou avec ça. Je garderai les pieds sur terre. J’utiliserai une partie de l’argent pour l’achat d’un terrain dans le coin de Trois-Rivières », a-t-il conclu.