Hugues Marcil, pupitreur : Une récolte de 1349 points (564 buts, 785 passes) en 1346 matchs en carrière et le titre de meilleur marqueur de l'histoire des Maple Leafs… Voilà deux bonnes raisons pour lesquelles Sundin devrait avoir retenu mon attention, mais il m'a plutôt marqué lors d'une soirée au Centre Bell, le 17 mars 2007. Ce soir-là, pour la seule fois de ma vie, j'ai assisté à un match des Canadiens de Montréal dans des sièges collés sur la baie vitrée avec des billets que mon père avait obtenus en cadeau. Nous étions du côté des Maple Leafs lors de la période d'échauffement et j'essayais par tous les moyens d'attirer l'attention des joueurs de Toronto lorsqu'ils s'arrêtaient près de la baie vitrée. La scène était plutôt cocasse : au beau milieu des hommes d'affaires un peu désintéressés qui occupent généralement cette partie des gradins, un jeune garçon de 15 ans - moi - frappait sans cesse dans la baie vitrée. J'ai finalement eu ce que je voulais lorsque Sundin s'est retourné et a daigné me regarder. Nous avons échangé un regard, et d'un côté, il y avait moi, ébahi d'être si près d'un joueur - je me rappelle avoir trouvé Sundin particulièrement imposant physiquement - et de l'autre, il y avait le capitaine des Maple Leafs, qui semblait plutôt agacé par ma présence. Sundin s'est rapidement éloigné, mais ce moment est resté gravé dans ma mémoire à tout jamais, même si j'ai semblé lui tomber sur les nerfs. Après toutes ces années, j'aime croire que je suis parvenu à déconcentrer les Maple Leafs, qui se sont inclinés 3-2 en tirs de barrage après le filet vainqueur d'Andrei Kostitsyn. Sundin, lui, a été blanchi de la feuille de pointage et a terminé avec un différentiel de moins-2.