MacInnis-Hull-Pronger

La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.
JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Rangers | Sénateurs | Flyers | Penguins | Sharks
Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!
Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.
Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Blues de St. Louis :

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com : La relation entre Perron et les Blues fait presque penser à celle entre Pete et Lola dans Chambre en ville. Chaque fois que ça semble fini entre les deux, on les retrouve ensemble quelques épisodes plus tard. Perron a effectué pas un ni deux, mais bien trois séjours avec les Blues, qui l'avaient repêché au 26e rang au total au Repêchage 2007 de la LNH. Que ce soit par voie de transaction ou par le biais du Repêchage d'expansion, Perron s'est retrouvé sous d'autres cieux à deux reprises. La troisième fois a toutefois été la bonne pour Perron, puisqu'il a finalement remporté la Coupe Stanley la saison dernière dans l'uniforme des Blues, un triomphe qui est amplement mérité pour un joueur qui a connu un parcours aussi atypique. Depuis son arrivée dans la LNH, Perron occupe le sixième rang des pointeurs des Blues, lui qui a récolté 350 de ses 550 points dans la LNH avec St. Louis.
L'actuel directeur général des Canadiens de Montréal Marc Bergevin est aussi un joueur qui m'a marqué, mais pour cette séquence uniquement.
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Adam Oates (C)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com: Pour moi, le personnage marquant des Blues est indiscutablement Ronald « Prof » Caron, le regretté directeur général de l'équipe entre les années 1983 et 1994. Le « Prof » était tout un personnage, coloré et attachant. Je me considère choyé d'avoir pu le connaître au début de ma carrière. Revenons à nos moutons, Oates est mon joueur marquant des Blues. Brett Hull et lui ont formé un duo du tonnerre pendant quelques saisons, qu'on surnommait Hull&Oates en parodiant le nom des chanteurs américains Hall&Oates. Oates, qui était tout un passeur, a vu sa carrière prendre son envol à St. Louis en 1989-90 après quatre saisons passées avec les Red Wings de Detroit. Il utilisait un bâton tellement court et avec une palette retravaillée qu'il ne pouvait presque pas tirer. Vous ne serez donc pas étonnés d'apprendre qu'il a amassé 1079 passes en 1337 rencontres dans la LNH.

Al MacInnis (D)

Philippe Landry, pupitreur LNH.com : J'étais encore assez jeune lorsque MacInnis a pris sa retraite, et les souvenirs de lui en action sur la patinoire sont plutôt flous. Mais s'il y a une chose qui m'avait marqué, du haut de mes six ans, c'est que c'était lui qui avait le tir le plus puissant de toute la Ligue nationale de hockey. C'est ce que mon père m'avait dit alors qu'il regardait le Concours d'habiletés à la télévision à la fin des années 1990. Pendant de nombreuses années, je me disais qu'à force de le pratiquer, mon tir frappé allait devenir aussi fort que celui de MacInnis. Quand j'ai commencé à m'intéresser aux statistiques, j'ai été étonné (et heureux) de voir à quel point le numéro 2 des Blues avait été dominant offensivement tout au long de sa carrière. Être le troisième meilleur défenseur de l'histoire au chapitre des points (1274), ç'a de quoi impressionner tous les amateurs, autant les jeunes que les plus vieux!

Keith Tkachuk (C)

Guillaume Lepage, journaliste LNH.com : Même si Tkachuk a connu ses meilleures saisons offensives avec la concession des Coyotes de Phoenix, mes souvenirs de lui datent surtout de l'époque à laquelle il portait le chandail des Blues. On n'avait pas l'occasion de le voir jouer bien souvent, mais je me souviens bien qu'il imposait sa loi dans l'Association de l'Ouest et qu'il était l'un des meneurs de l'équipe avec Doug Weight et Chris Pronger, notamment. C'est ce qu'on appelle une équipe pesante! On répète depuis quelques années que ses fils Matthew et Brady ne sont pas tombés loin de l'arbre, et c'est selon moi un privilège de les voir à l'œuvre offensivement, certes, mais aussi dans leur style de jeu très abrasif inspiré de celui du paternel.

tkachuk family

Chris Pronger (D)

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com : Pronger fait certainement partie des joueurs qui ont été les plus difficiles à affronter dans toute l'histoire de la LNH. L'imposant défenseur de 6 pieds 6 pouces et 220 livres m'a marqué parce qu'il était parmi les plus robustes de la Ligue et qu'il intimidait ses adversaires avec ses mises en échec percutantes. Croyez-moi, vous ne vouliez pas aller chercher la rondelle dans le coin de son côté. Mais en plus, Pronger était capable de diriger le jeu en attaque et il possédait un excellent lancer frappé, ce qui lui permettait de mettre des points au tableau, comme en témoignent ses 10 saisons de 43 points ou plus. D'ailleurs, au terme de la saison 1999-2000, Pronger est devenu le premier défenseur à remporter le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe, depuis Bobby Orr en 1972. Pronger aura certainement exercé un impact positif au sein des équipes pour lesquelles il s'est aligné, car sur toute la durée de sa carrière, seuls cinq joueurs ont disputé plus de rencontres en séries éliminatoires que lui (173). Il a remporté la Coupe Stanley avec les Ducks d'Anaheim en 2007.

Brett Hull (AD)

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com : Hull était connu pour deux choses. La première, c'est la qualité de son tir, lui qui a connu une carrière de 741 buts en 1269 matchs, ce qui en fait l'un des meilleurs buteurs de tous les temps. C'est avec les Blues qu'il a connu ses saisons les plus spectaculaires, dont une de 86 buts, la troisième meilleure récolte de tous les temps. La deuxième, c'est… son trois-skis. Dans les années 1990, la compagnie Noma a dévoilé le GT Snow Racer, un trois-skis pour glisser sur la neige aux couleurs de l'attaquant des Blues. Si tu avais la chance d'en recevoir un à Noël, tu allais faire l'envie de tous tes amis à l'école. En plus, une affiche de Hull accompagnait le trois-skis. C'était la combinaison parfaite pour faire de lui le héros de plusieurs enfants.

Al MacInnis (D)

John Ciolfi, producteur senior LNH.com: Peu importe le sport, je suis toujours impressionné par les joueurs qui continuent de briller à l'approche de 40 ans. Au tournant du siècle avec les Blues, MacInnis avait peut-être l'air d'un père qui doit prêter les clés de sa voiture aux jeunes joueurs de son équipe (pourvu qu'ils reviennent à la maison avant 22 heures), mais ça ne l'a pas empêché de briller pendant cette période, lui qui a remporté son seul trophée Norris en 1999. Et même à cet âge, il n'a jamais perdu sa puissance. Son tir frappé aurait dû être classé comme arme fatale (surtout si Mike Liut n'avait pas porté un masque), et j'imagine que même aujourd'hui, aucun gardien de la LNH ne voudrait recevoir un de ses boulets de canon.