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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Oilers d'Edmonton.
Les Oilers voudront prouver que la saison dernière est une simple erreur de parcours et qu'elle représente l'exception plutôt que la norme.
Après avoir atteint la série de deuxième ronde dans l'Association de l'Ouest et s'être inclinés en sept matchs contre les Ducks d'Anaheim, en 2016-17, les Oilers croyaient bien que les années de misère étaient officiellement derrière eux, mais ils ont été rattrapés par la réalité la saison dernière.
La troupe de Todd McLellan a affiché un dossier de 36-40-6 et terminé au 23e rang du classement général de la LNH, à 17 points d'une place en séries.

« On trouve que l'an dernier (2016-17) n'est pas une anomalie », avait affirmé le directeur général Peter Chiarelli à NHL.com, quelques semaines avant le repêchage 2018 de la LNH. « On a l'impression qu'on a fait des progrès dans différents aspects et cette saison, les choses ont mal été à plusieurs égards. On ne veut pas faire table rase. Pour ce qui est de la planification, on a des besoins à combler. »
Visiblement, Chiarelli a tenu parole, car il n'a procédé à aucun changement majeur durant la saison morte. Il a plutôt ajouté de la profondeur à sa formation en faisant l'acquisition des attaquants Tobias Rieder et Kyle Brodziak, du défenseur Kevin Gravel et du gardien auxiliaire Mikko Koskinen.
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C'est donc dire que les Connor McDavid, Leon Draisaitl et Cam Talbot auront encore une fois beaucoup de pain sur la planche pour transporter les Oilers en séries éliminatoires, mais ils auront besoin que les joueurs derrière eux fassent meilleure figure que la saison passée.
« Évidemment, tu peux construire autour de Connor et c'est ce qu'on compte continuer de faire, a indiqué Chiarelli. Les attentes envers lui sont tellement élevées. Et il va répondre à ces attentes. Mais il faut un bon groupe pour le soutenir, de bons leaders et un bon gardien. Tu regardes les équipes de Wayne Gretzky, de Mario Lemieux, de Sidney Crosby : ils avaient de très bons joueurs autour d'eux. Il faut donc faire la même chose. »
Voici trois enjeux intimement liés aux succès des Oilers cette saison :
Les Oilers seront-ils en mesure d'atteindre le prochain tournoi printanier?
C'est la question à 100 piastres à Edmonton, qui n'acceptera pas une autre exclusion des séries. On peut difficilement demander à McDavid (108 points) et à Draisaitl (70), les deux leaders offensifs de l'équipe, de faire mieux que la saison dernière.
Le nerf de la guerre se situe plutôt chez les joueurs de soutien et leur tenue dictera la campagne des Oilers. La saison dernière, les attaquants Ryan Nugent-Hopkins (48) et Ryan Strome (34) étaient les troisième et quatrième meilleurs marqueurs de l'équipe. Leur apport offensif a été nettement insuffisant.
Strome et Milan Lucic (34) devront redresser la barre, mais Edmonton aura également besoin que ses jeunes attaquants apportent du punch offensif. Il faudra notamment surveiller Jesse Puljujarvi, Ty Rattie et Kailer Yamamoto - qui devrait en principe se tailler un poste avec l'équipe - car ils seront appelés à jouer des rôles importants sur les deux premiers trios de la formation.

« Je pense que nous avons amélioré notre équipe », a dit Chiarelli au site web des Oilers après le 1er juillet. « Je crois que nous allons dans la bonne direction. Je ne sais pas si nous serons aussi bons qu'il y a deux ans, mais nous serons meilleurs que la saison dernière. Ce ne sera peut-être pas le cas pour chaque joueur, mais je peux vous assurer que plusieurs d'entre eux seront meilleurs en raison de leur âge, de leur fierté et de ce qu'ils ont accompli au cours de leur carrière. »
Les Oilers seront-ils en mesure de relancer leur jeu de puissance?
Malgré la présence du meilleur joueur au monde dans leur alignement, les Oilers ont affiché le pire rendement de la LNH en avantage numérique (14,8 pour cent) la saison dernière. Difficile de croire qu'ils pourront faire pire.
Le retour en santé du défenseur Oscar Klefbom devrait grandement aider Edmonton dans cet aspect du jeu. L'arrière de 25 ans a été ennuyé par une blessure à l'épaule durant toute la saison et il n'a pas été égal à lui-même. Heureusement, il a été opéré en mars et devrait être plus en forme que jamais à l'ouverture du camp d'entraînement. En principe, les Oilers devraient revoir le Klefbom de 2016-17, qui avait amassé 16 points en supériorité numérique.

Il n'en demeure pas moins que les Oilers auraient bien besoin d'un véritable quart-arrière sur le jeu de puissance. Ils l'ont peut-être trouvé en repêchant Evan Bouchard (no 10 - 2018).
« Nous ne pouvons pas dépendre de [Bouchard] pour combler ce vide tout de suite, nos autres défenseurs devront prendre le relais, puis nous verrons où il se retrouvera, a dit Chiarelli. Il doit d'abord gagner sa place dans l'équipe, mais il est le genre de défenseur que nous cherchons. Il est difficile d'obtenir de tels joueurs dans une transaction, il faut les repêcher. C'est la raison pour laquelle nous l'avons sélectionné. »
Reverrons-nous le Talbot de 2016-17?
Le gardien des Oilers n'est pas étranger aux insuccès de l'équipe la saison dernière, ayant présenté un dossier de 31-31-3 avec une moyenne de buts alloués de 3,02 et un pourcentage d'arrêts de ,908.
Talbot se doit d'afficher le rendement d'un gardien no 1, comme il l'a fait en 2016-17 avec une fiche de 42-22-8, une moyenne de 2,39 et un pourcentage de ,919.

« Je crois avoir terminé la saison dernière de la même façon dont j'avais terminé la saison [2016-17], a affirmé Talbot. Alors je dois partir de là et je dois connaître un bon départ afin que le reste de l'équipe puisse démarrer la saison en lion, et c'est la chose sur laquelle je me concentre présentement. »
Les Oilers espèrent également que Koskinen s'avérera un meilleur auxiliaire qu'Al Montoya et Laurent Brossoit, et qu'il pourra enlever un peu de charge de travail des épaules de Talbot. Montoya et Brossoit ont obtenu un faible total combiné de 15 départs la saison dernière. Koskinen a passé les quatre dernières saisons avec Saint-Pétersbourg dans la Ligue continentale.