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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes de la ligue pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les principales raisons d'être optimiste et les grandes questions entourant les Sénateurs d'Ottawa.
Les Sénateurs d'Ottawa ont subi une métamorphose après avoir raté les séries éliminatoires pour la deuxième fois en trois ans.

Après que Bryan Murray eut quitté son poste de directeur général afin de se concentrer sur la bataille qu'il livre au cancer et passer plus de temps avec la famille, l'adjoint au directeur général Pierre Dorion l'a remplacé et il a tôt fait de procéder à un changement d'entraîneur, congédiant Dave Cameron et engageant Guy Boucher.
Les Sénateurs ont fini neuvièmes au chapitre des buts marqués par match, avec une moyenne de 2,80. Ils ont toutefois été la cinquième pire équipe dans la colonne des buts accordés, avec 2,94 par rencontre, et la pire dans les tirs au but permis par match (32,8). C'est sans parler des unités spéciales qui se sont classés dans les bas-fonds de la ligue - 15,8 pour cent en supériorité numérique et 75,8 pour cent en infériorité. La principale tâche de Boucher est on ne peut claire: améliorer la défense.
Voici quatre raisons d'être optimiste:
1. Boucher sait comment relancer un PP
Les Sénateurs ont terminé au dernier rang de la LNH avec 38 buts en supériorité numérique. Pire, ils n'en ont réussi que 15 buts au Centre Canadian Tire. C'est cinq de moins à domicile que la deuxième pire équipe. Boucher possède la réputation d'être un spécialiste du jeu de puissance depuis qu'il a secondé Pat Quinn à la barre de l'équipe canadienne au Championnat du monde junior en 2009. À titre de responsable du jeu de puissance, Équipe Canada junior avait inscrit 21 filets en 42 occasions, en route vers la conquête de sa cinquième médaille d'or de suite.
La saison suivante, Boucher a dirigé les Buldogs de Hamilton de la Ligue américaine de hockey. L'équipe a fini sixième de la ligue, avec 70 buts en supériorité numérique (13e en efficacité avec un taux de 17,6 pour cent), remportant le titre de la section Nord. Boucher a été choisi l'entraîneur par excellence de la LAH.
En 2010-11, à sa première saison chez le Lightning de Tampa Bay, le jeu de puissance a été le sixième meilleur de la LNH (20,5 pour cent), mais il a perdu du lustre au cours de la saison suivante (24e, 15,2 pour cent).
2. L'historique de Boucher avec l'attaquant Mike Hoffman
Boucher et Hoffman ont manifesté leur enthousiasme de se retrouver ensemble. Hoffman a joué sous les ordres de Boucher pendant deux saisons (2007-09) chez les Voltigeurs de Drummondville de la LHJMQ. Ils ont remporté le championnat de la ligue en 2008-09.
Hoffman, qui a paraphé le 26 juillet un contrat de 20,75 millions $ pour quatre saisons, a dominé les Sénateurs avec 29 buts la saison dernière, incluant neuf sur le jeu de puissance même s'il n'a été que le sixième attaquant de l'équipe le plus utilisé en avantage numérique.
Boucher n'a pas caché son intention de mettre davantage Hoffman en valeur sur l'attaque massive.
3. Retours en santé de Turris et de MacArthur
Les Sénateurs ont manqué les services des deux tiers de leur meilleur trio pendant la majeure partie de la saison. MacArthur n'a pris part qu'à quatre matchs avant d'être victime d'une commotion cérébrale, le 14 octobre. Turris a été limité à 57 rencontres en raison d'une blessure à une cheville.
Avec leur retour en santé, les Sénateurs vont miser sur un groupe de neuf attaquants beaucoup plus relevé, ce qui devrait les aider tant à l'attaque qu'en défense.
30 en 30 Sénateurs: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers

Erik Karlsson

4. Le défenseur Erik Karlsson au sommet de son art
Le double lauréat du trophée Norris à titre de meilleur défenseur de la ligue vient de connaître sa plus fructueuse saison sur le plan offensif, avec 82 points - un sommet chez les Sénateurs. À l'âge de 26 ans, ses meilleures saisons sont à venir.
Meilleur marqueur des Sénateurs au cours des trois dernières saisons, il a imité le membre du Temple de la renommée Denis Potvin qui était le seul défenseur de l'histoire à avoir accompli l'exploit (il a mené les Islanders de New York pendant quatre saisons, de 1973-74 à 1976-77).
Karlsson pourrait profiter d'évoluer pendant toute une saison avec le vétéran défenseur Dion Phaneuf, qui a joint les Sénateurs dans un échange avec les Maple Leafs de Toronto le 9 février. Phaneuf est un vétéran qui peut épauler Karlsson dans ses tâches de capitaine.
Voici les trois principales questions auxquelles les Sénateurs font face:
1. Peuvent-ils mieux amorcer les matchs?
Les Sénateurs ont permis le premier but dans 51 matchs, la saison dernière, venant de l'arrière à 14 reprises pour l'emporter (14-30-7). Leurs 30 défaites en temps réglementaire subies après avoir cédé le premier filet du match est le quatrième pire total de la LNH, à égalité. Inversement, ils n'ont perdu que cinq fois en temps réglementaire après avoir marqué les premiers. C'est le troisième plus bas total de la ligue.
Peu importe que ce soit attribuable à un manque de préparation ou au fait qu'ils voulaient voir quel type de style leurs rivaux allaient préconiser, les Sénateurs se sont retrouvés en retard trop souvent dans les matchs. Trouver une façon d'inscrire le premier but est une priorité.
2. Bobby Ryan redeviendra-t-il un marqueur de 30 buts?
Ryan a connu quatre saisons de 30 buts ou plus dans l'uniforme des Ducks d'Anaheim. En trois saisons depuis qu'il a été échangé aux Sénateurs, il a obtenu 23, 18 et 22 buts, respectivement.
Ce sera intéressant de voir si le joueur de centre Derick Brassard, acquis des Rangers de New York le 18 juillet, pourra être l'étincelle pour Ryan. Mika Zibanejad, envoyé aux Rangers en retour de Brassard, était le joueur de centre attitré de Ryan.
On s'attend à ce que MacArthur et Turris jouent en compagnie de Mark Stone au sein du premier trio, de sorte que Ryan devrait logiquement retrouver Brassard sur le deuxième trio. Parviendront-ils à cliquer ensemble?
3. Les Sénateurs s'amélioreront-ils suffisamment pour participer aux séries?
La réponse à la question est liée à la capacité de Boucher et de son personnel d'adjoints de combler les lacunes évidentes de l'équipe en défense et sur les unités spéciales.
Avec les retours de MacArthur et de Turris, l'expérience de Brassard, une saison complète avec Phaneuf et l'attaquant Chris Kelly, qui a paraphé un contrat d'un an le 7 juillet, les Sénateurs seront plus aguerris. Ça devrait se traduire sur la glace par plus de sang-froid et du jeu plus structuré en défense.
Boucher doit mettre de l'avant sa créativité afin de relancer l'attaque massive.
Mais les véritables sources de préoccupation sont le jeu de l'équipe dans sa zone ainsi que son temps de possession de la rondelle.