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BOSTON- Au sein du groupe de cinq joueurs ayant atteint le cap des 30 buts cette saison, un seul n'a jamais participé au Match des étoiles de la LNH.
L'attaquant des Bruins de Boston Brad Marchand, qui connaît présentement sa meilleure saison en carrière au chapitre des buts avec 30 en 55 matchs, fait figure d'intrus au sein de ce contingent de buteurs de premier plan, qui comprend notamment le triple lauréat du trophée Hart Alex Ovechkin, des Capitals de Washington, et le triple champion de la Coupe Stanley Patrick Kane, des Blackhawks de Chicago.

Marchand est le meneur chez les Bruins pour les buts, il est quatrième pour les points avec 46 et il a inscrit 15 buts et 20 points à ses 18 derniers matchs alors que Boston s'apprêtait, mercredi, à affronter les Penguins de Pittsburgh (19h30 HE; TVA Sports, SN1, NBCSN) au TD Garden.
La production de Marchand a permis aux Bruins de se maintenir parmi les huit premières équipes au classement dans l'Association de l'Est après 60 matchs.
« J'aime chercher à m'inspirer de lui », a déclaré le défenseur des Bruins Torey Krug, qui n'a pas marqué depuis 34 rencontres. « S'il pouvait me donner un ou deux de ses buts, ce serait bien. ... C'est formidable ce qu'il fait pour notre équipe. Il est prêt à tous les matchs et c'est facile à voir que c'est le cas. Il joue avec confiance et assurance, et ça se propage dans le reste du vestiaire. C'est important d'avoir un joueur comme lui. Bien souvent, les équipes gagnantes peuvent miser sur un joueur de ce genre, alors c'est bien de l'avoir de notre côté. »
Les Bruins ont réclamé Marchand au troisième tour (71e au total) du repêchage 2006 de la LNH. À ses deux saisons à Providence dans la Ligue américaine de hockey (2008-09 et 2009-10), il a marqué 31 buts et récolté 91 points en 113 rencontres. Même s'il a produit à l'attaque dans les rangs mineurs, Marchand a commencé la saison 2010-11, sa première campagne complète dans la LNH, au sein du quatrième trio.

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Les partisans des Bruins savent fort bien comment cette saison-là s'est terminée. Marchand a gravi les échelons au sein de la formation et il a complété la campagne avec un total de 21 buts, ayant été promu en cours de route au sein du trio de Patrice Bergeron et Mark Recchi. Il a du même coup aidé les Bruins à connaître un long parcours en séries, Boston finissant par s'imposer en sept matchs contre les Canucks de Vancouver en finale de la Coupe Stanley.
De cette saison-là jusqu'à la fin de la dernière campagne, Marchand a maintenu une moyenne de 0,32 but par match. À titre de comparaison, l'attaquant des Stars de Dallas Tyler Seguin, l'ancien coéquipier de Marchand qui a lui aussi atteint le cap des 30 buts cette saison, a une moyenne de 0,39 but par rencontre depuis ses débuts dans la LNH. Mais même s'il a produit à l'attaque, Marchand a continué d'être davantage reconnu comme une petite peste qu'un marqueur.
« Si vous regardez ma première saison, mes statistiques n'était pas mauvaises compte tenu que j'en étais à mes débuts et que j'apprenais encore, a fait remarquer Marchand. Je trouve qu'à ma deuxième année, j'ai produit à un rythme qui m'a permis d'afficher des statistiques qui étaient plutôt bonnes. Mais j'ai toujours visé de m'améliorer au fil des saisons. Je ne veux pas me contenter de connaître une seule bonne saison, et je ne veux rien savoir de connaître une seule mauvaise saison. J'essaie toujours de m'améliorer et c'est une approche que j'ai toujours eue, et qui m'a aidé à continuer de progresser. »
Maintenant âgé de 27 ans, Marchand obtient 18:33 de temps de glace par match, la meilleure moyenne de sa carrière jusqu'ici; et pour la première fois depuis plusieurs saisons, il joue régulièrement au sein de la deuxième unité du jeu de puissance. Il a marqué six buts en avantage numérique et il occupe le deuxième rang dans la Ligue pour les buts en désavantage numérique, avec quatre.
« Il joue son meilleur hockey présentement, a souligné l'entraîneur des Bruins Claude Julien. Je trouve qu'il ressemble beaucoup au Brad Marchand qu'on avait vu à ses débuts. Il affiche beaucoup de détermination quand vient le moment d'amener la rondelle au filet. Il joue à fond. Il triche moins. Je pense qu'il a réalisé, quand il a connu de moins bonnes périodes et qu'il cherchait à étirer le jeu dans la zone, que dans les moments où il prenait la rondelle, il se retrouvait à un contre deux au moment de passer à l'attaque; et dans cette Ligue, il n'y a pas grand-chose que tu puisses faire dans une telle situation, à moins d'avoir du soutien.
« Maintenant, il fait du meilleur travail dans cet aspect du jeu, alors qu'il s'assure qu'il a de l'aide à sa disposition quand il se dirige en zone adverse; et ça lui permet de profiter de plus belles ouvertures, d'occasions de but plus claires. »
Marchand continue par ailleurs de jouer à la frontière de l'indiscipline, comme en témoignent sa suspension de trois matchs écopée plus tôt cette saison et l'inconduite de 10 minutes qui lui a été imposée durant la troisième période du match que les Bruins ont perdu 6-4, lundi, aux mains des Blue Jackets de Columbus. Mais Julien n'a rien contre le fait que Marchand continue de tester les limites à cet égard, à la condition qu'il ne franchisse pas la ligne de démarcation. Désormais, Marchand reste du bon côté de cette ligne plus souvent qu'il ne le faisait en début de carrière, à l'image de la façon dont le hockey a évolué.
Par ailleurs, Julien ne tarit pas d'éloges quand il parle de la manière dont Marchand protège la rondelle profondément en zone adverse et n'affiche absolument aucune crainte quand il fonce au filet. Sans oublier que le rapide ailier gauche ne manque jamais de confiance.
« C'est une question de mentalité, a indiqué Marchand. Quand ça va bien et que les bonds te favorisent, tu as le sentiment que tu peux essayer ce genre de choses. Et quand ça va moins bien, tu ne te sens pas aussi à l'aise d'essayer. C'est aussi simple que ça, je pense. »
Il ne fait aucun doute que Marchand s'est senti à l'aise d'essayer pendant la majorité de la présente saison.