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ST. LOUIS -- David Backes affirme qu'il est de retour à St. Louis pour disputer un match de la Finale de la Coupe Stanley sur la route.
Évidemment, l'attaquant des Bruins de Boston sait fort bien que le troisième match de la Finale de la Coupe contre les Blues de St. Louis, samedi au Enterprise Center (20h (HE) ; TVA Sports, CBC, SN, NBCSN) signifie bien plus que cela pour lui.

Backes a porté l'uniforme des Blues pendant 10 saisons, dont les cinq dernières dans le rôle de capitaine, avant de rejoindre les Bruins en tant que joueur autonome, le 1er juillet 2016. Mais ce n'est pas ça qu'il aura en tête, samedi, alors que la série quatre de sept est égale et que les Bruins ont besoin de rebondir après s'être inclinés 3-2 en prolongation, mercredi, à l'occasion du deuxième match de la série.
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« Je pense avoir dépassé le stade des bons sentiments, a indiqué Backes, vendredi. Je pense avoir vécu ces moments-là à mes retours précédents, en saison régulière, quand j'ai pu vraiment vivre tout ça à fond. Mais là, c'est un voyage d'affaires, c'est tout. »
En fait, les bons sentiments n'ont pas duré très longtemps quand Backes est retourné à St. Louis pour la première fois à titre de membre des Bruins, le 10 janvier 2017. S'il y avait des doutes sur ses allégeances, Backes les a vite effacées quand il s'est battu avec le défenseur des Blues Joel Edmundson en deuxième période, après que le joueur de centre des Bruins David Krejci eut été ébranlé par une mise en échec de Jori Lehtera.
Edmundson, qui a été un coéquipier de Backes durant une saison avant que celui-ci quitte pour Boston, a ri de bon coeur vendredi quand on lui a rappelé l'incident.
« J'imagine que [Lehtera] a poussé [Krejci] sur moi et il a comme chuté vers l'avant, a expliqué Edmundson. Ç'avait l'air pire que c'était. Je ne sais pas si [Backes] a vraiment vu ce qui est arrivé. Il a juste aperçu son homme sur la glace et, évidemment, si tu vois un de tes joueurs sur la glace qui saigne, tu dois faire quelque chose.
« C'est le genre de coéquipier qu'il est. Il défend les siens. »
Edmundson n'était pas surpris sur le coup et il s'attendait à ce que Backes adopte la même attitude dans cette série. Ç'a mené à une échauffourée durant le premier match, quand Edmundson a atteint Backes avec un bâton élevé.
« Peu importe avec quelle équipe il joue, il va jouer durement contre tout le monde, a souligné Edmundson. Ça n'a aucune importance si c'est contre son meilleur ami, c'est tout simplement de cette façon qu'il joue. C'est pourquoi il est aussi important à leur équipe. C'est évidemment excitant pour lui de revenir à St. Louis, mais nous allons juste essayer de lui donner le plus de fil à retordre possible. »
Backes, qui a amassé cinq points (deux buts, trois passes) en 13 matchs des séries de la Coupe Stanley, joue un rôle différent à Boston comparé à St. Louis, où il a récolté 460 points (206 buts, 254 aides) en 727 matchs du calendrier régulier et ajouté 27 points (12 buts, 15 passes) en 49 rencontres éliminatoires. L'athlète de 35 ans a été retranché de l'alignement dans six des 10 premiers matchs des séries des Bruins, dont cinq de suite avant de revenir au jeu en vue du quatrième match de la série du deuxième tour dans l'Association de l'Est contre les Blue Jackets de Columbus.
À la suite de son retour, les Bruins ont remporté huit matchs de suite avant de s'incliner lors du deuxième affrontement contre les Blues.
Membre du deuxième trio de l'équipe de Boston avec Jake DeBrusk et Krejci, Backes a eu droit à 9:43 de temps de glace par match en moyenne dans ces séries, ce qui lui donne le dernier rang chez les Bruins. Il a toutefois trouvé le moyen d'avoir un impact sur les succès de son équipe malgré son temps de jeu limité. En mettant son gabarit de six pieds trois pouces et 215 livres à profit, il a donné cinq mises en échec lors du deuxième match, bon pour le premier rang chez les Bruins ce soir-là à égalité avec Connor Clifton ; une d'entre elles a sonné l'attaquant recrue des Blues Samuel Blais en deuxième période.

STL@BOS, #2: Blais durement plaqué par Backes

« Je lui ai demandé de jouer de façon différente pour ce club de hockey, a fait savoir l'entraîneur des BruinsBruce Cassidy. Ça l'a lancé en deuxième moitié de la saison. Il s'est engagé à fond dans cette voie. Il n'est pas toujours d'accord, mais il a agi en véritable professionnel en mettant les intérêts de l'équipe avant les siens. »
Réclamé par les Blues au deuxième tour (62e au total) du repêchage 2003 de la LNH, Backes a reconnu avant que la Finale de la Coupe commence que son premier match de saison régulière à son retour à St. Louis avait été émotivement difficile pour lui. Mais après être revenu de nouveau plus tôt cette saison (il a raté le match de Boston ici en 2017-18 parce qu'il était blessé) , il se croit mieux outillé pour gérer ces émotions-là en Finale de la Coupe.
« Ce sont des adversaires maintenant, a-t-il dit. Je dois les considérer comme tel. »
Mais Backes est capable de reconnaître, comme tout le monde, l'importance que revêt cette série pour les gens de St. Louis. Les Blues en sont à leur première présence en Finale de Coupe depuis 1970, quand ils ont été balayés par les Bruins.
Backes a déjà rêvé qu'il serait celui qui les guiderait jusqu'ici. Maintenant, il essaie de les battre.
« Tu sais ce que ça veut dire pour les gens d'un endroit qui n'ont pas vu de Finale en 49 ans, et tu vois maintenant à quel point c'est important, a-t-il noté. Mais en même temps, nous sommes concentrés sur la tâche que notre groupe doit accomplir au cours d'un match no 3 vital, nous savons que nous devons répliquer et réagir, et nous ajuster comme ils l'ont fait après avoir subi la défaite lors du premier match. Nous devons réagir comme ça après nous être inclinés dans le deuxième affrontement. »