Dans le cadre de la série 32 en 32, LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 32 équipes du 1er août au 1er septembre. Aujourd'hui, les Bruins de Boston.
Marco Sturm a parlé d’ADN lorsqu’il a été présenté aux médias comme le nouvel entraîneur-chef des Bruins de Boston le 6 juin.
Sturm possédait cet ADN quand il jouait pour les Bruins entre 2005-10. Et l’équipe avait ce même ADN quand elle a remporté la Coupe Stanley en 2011.
« J’ai toujours décrit ça comme le pouls du vestiaire, a expliqué Sturm. Et ça doit provenir des joueurs qui y sont. Je l’ai vécu déjà. »
Mais cette époque a bien changé. Les Bruins ont terminé au dernier rang dans la section Atlantique la saison dernière après s’être qualifiés pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley lors de chacune des huit saisons précédentes. L’entraîneur Jim Montgomery a été congédié le 19 novembre et remplacé sur une base intérimaire par Joe Sacco.
L’équipe s’attend à rebondir en adoptant une attitude similaire, mais avec une nouvelle structure.
Patrice Bergeron, Zdeno Chara, David Krejci et Milan Lucic figurent parmi les anciennes vedettes des Bruins qui ne sont plus dans la LNH. Brad Marchand, qui avait entamé la dernière saison à titre de capitaine, célèbre aujourd’hui sa deuxième conquête de la Coupe Stanley, mais en tant que membre des Panthers de la Floride.
« Nous devons relancer l’organisation sur de nouvelles bases parce que ces gars ne sont plus ici, a souligné Sturm. Alors ce sera à nous et au nouveau groupe de mener cette équipe dans une nouvelle ère. »
Cela dit, la formation bostonienne ne devrait pas différer de beaucoup avec celle qui a marqué 2,71 buts par match la saison dernière, à égalité avec les Islanders de New York au 27e rang dans la LNH et au dernier rang dans l’Association de l’Est.
Viktor Arvidsson a été acquis dans une transaction avec les Oilers d’Edmonton le 1er juillet pour ajouter de la profondeur à l’attaque. Les attaquants Tanner Jeannot (cinq ans, 17 millions $), Sean Kuraly (deux ans, 3,7 millions $) et Michael Eyssimont (deux ans, 2,9 millions $) ont tous accepté un contrat avec Boston le même jour dans l’espoir d’aider l’équipe à devenir plus difficile à affronter.
« Depuis mon arrivée ici, je crois que le club est devenu trop confortable, a déclaré le directeur général Don Sweeney. C’est dans la structure défensive. La saison dernière, même quand nous avions notre groupe complet, nous étions de temps en temps trop faciles à battre. Je ne peux pas tolérer ça, alors nous allons rétablir notre identité.
« Quand tu as pu compter sur des joueurs iconiques et aussi motivés que ceux qui ont mené notre équipe ici pendant longtemps, le prochain groupe doit vraiment s’inspirer cet héritage. »
Charlie McAvoy et David Pastrnak représentent deux liens avec ce passé.
McAvoy, le meilleur défenseur des Bruins, a subi une blessure sérieuse l'articulation acromio-claviculaire alors qu’il représentait les États-Unis à la Confrontation des 4 nations le 15 février. Il a ensuite été victime d’une infection de staphylocoque, ce qui a nécessité une opération qui a mis fin à sa saison après 50 matchs.
McAvoy, 27 ans, ne s’attend pas à être embêté par cette blessure pendant la saison morte.
« Je peux en faire beaucoup plus, a dit McAvoy. Je peux connaître un été beaucoup plus productif que les deux mois de préparation que j’ai habituellement. C’est le bon côté de cette expérience. »
Les Bruins seraient heureux de voir Pastrnak jouer à la hauteur de son talent. Le Tchèque a mené l’équipe avec 106 points (43 buts, 63 passes) à sa 11e saison dans la LNH, et il a joué les 82 matchs pour une troisième saison consécutive.
« J’ai fait de mon mieux, a commenté Pastrnak. Pour ce qui s’en vient, nous avons toujours un bon noyau (de joueurs), mais évidemment, il nous reste beaucoup de travail à faire. Nous allons devoir travailler fort pour nous assurer d’être une meilleure équipe l’année prochaine.
« Il y a encore des joueurs qui sont ici depuis longtemps, suffisamment longtemps pour connaître la culture et savoir ce qu’il faut faire. Ça fait partie du plan. »
Pastrnak aura toutefois besoin d’aide.
Morgan Geekie a terminé au deuxième rang des marqueurs chez les Bruins en établissant un sommet en carrière dans la LNH avec 57 points (33 buts, 24 passes) en 77 parties. L’attaquant de 26 ans a été récompensé avec un contrat de six ans d’une valeur de 33 millions $ (salaire annuel moyen de 5,5 millions $) le 29 juin.
Aucun autre joueur n’a inscrit plus que 47 points ou 17 buts.
« Je crois que notre ADN, l’ADN des Bruins, c’est-à-dire du bon jeu défensif, ne va pas changer, mais nous devons trouver un moyen d’être plus efficaces offensivement, a dit Sturm. Ça va être notre objectif. … C’est ce que nous allons aborder dès le départ. »
Mais selon Sturm, ce sera difficile à réussir si ses joueurs n’adoptent pas la culture des Bruins.
« Oubliez les victoires et les défaites, a souligné Sturm. Oui, nous devons gagner, je le sais. Mais même quand il y avait des périodes difficiles ou des matchs difficiles, il y avait ce sentiment, et j’espère que les partisans de la ville de Boston le ressentiront chaque fois qu’ils nous regarderont jouer.
« Nous devons nous battre avec férocité. Nous allons être bien structurés, je peux vous le dire, mais nous devons également nous battre et rendre tout le monde fier. »


















